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Les Hommes du Groupe de Chasse GC III/6
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d’avant-guerre) Vers la page 3 (1940 Luftwaffe – 1944 Libération)
CHARTRES
L’AVIATION MILITAIRE et la BASE AÉRIENNE 122
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internet :
1. L’ALBUM
DU SOUVENIR de L’ENTRE DEUX GUERRES
Dernière mise à jour : 21 février janvier 2024
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Partie : Généralités 2ème Partie : Chronologie d’événements de 1922 à 1944 |
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Plans
de l’aérodrome de Chartres Guide aérien Michelin 1935/36 |
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Jean
Borreye et FXB |
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1923 |
1923 |
1925 |
Vers 1925 |
Vers 1925 |
Vers 1925-1927 |
1928 |
1928 |
1928 |
1930 |
1930 |
1931 |
1934 |
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1930/1936 |
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1934/1935 |
1936 |
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1936 - 1938 |
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PRINCIPALES PAGES ANNEXES
à CE DOCUMENT
à
découvrir par les liens ci-dessous
1. GENERALITÉS
Instructions
Aéronautiques relatives aux aérodromes et terrains d’atterrissage en 1925
Historique de la Base Aérienne de Chartres par Claude
Sauvage (texte de 1974)
Exposition 2013 (43 panneaux) de la ville de Chartres
New 06/2021
Construction de hangars à Chartres : extraits de
« Architecture de l’Aéronautique » de Marie Jeanne Dumont
Le Pélican de la Base Aérienne de Chartres – Création de
l’insigne
Les vols au-dessus de la Cathédrale de Chartres (L’Echo
Républicain)
Hommage à Lucie CHÉDEVILLE – LAGRANGE qui a entretenu la
mémoire des Anciens de la BA 122
Liste officielle (Armée de l’Air) des Accidents à Chartres
de 1934 à 1940
Liste des
pilotes du C.I.C. de Chartres de septembre 1939 à juin 1940
et liste des
appareils affectés de septembre 1939 à juin 1940
2. CHRONOLOGIE
Les premières années de l’aviation à Chartres – Ephéméride
1909 à 1911
Les premières années de l’aviation à Chartres –Abécédaire
des Pionniers – 1909/1914
Avant 1914 - 22
cartes postales des débuts de l’aviation à Chartres
1912 – L’Aviation à Chartres - Souvenirs d’Edouard VERDIER
en 1975
1915 – L’Ecole d’Aviation « Farman » de Chartres
– Souvenirs de Georges ENGLER en 1974
1922 - Les premiers hangars de Chartres : origine de
l’appellation « BÉNÉZIT »
1923 -
Reconnaître les Farman F.60 Bn2, F.60 Bn4 et F.60 Bn3
New 01/2021 1923 : La fête du 22ème Régiment d’aviation
racontée dans la « Dépêche d’Eure et Loir »
1925 – ARRACHART et LEMAÎTRE - « Le Miroir des
Sports » du 9 février 1925
1925 - ARRACHART et LEMAÎTRE - Raid Paris, Dakar,
Tombouctou, Paris par Henri LEMAÎTRE
1925 - ARRACHART et LEMAÎTRE - Raid Paris, Dakar,
Tombouctou, Paris par le capitaine ARRACHART
1925 - Le record du monde de distance de DROUHIN et LANDRY sur Farman
Goliath
1926
- Les records de l’aviation française à la fin de l’année 1926
Les grandes manœuvres de l’Armée de l’Air Française de 1928
– Extraits de presse
New 02/2019
1929 – Le Potez 34 de de MARMIER et FAVREAU
1930 - La « Baraka » : Accident d’un Farman
Goliath raconté par le commandant CARISTAN
1931 - Inauguration à Chavannes de la plaque commémorative
de l’accident d’un Goliath 20 août 1930
New 01/2021 1933
– « Un jour, une histoire – 16 octobre 1933 à Chartres »
New 01/2019 Historique et règlement de la « Military Zénith » (1923/1936)
New 01/2021 1934 : L’histoire à travers la presse de l’accident du
Lioré et Olivier LeO20 n°212 codé « CXIII »
1934 - Aventures en Mauritanie (Accident d’un Potez 29) par
le commandant CARISTAN
Les grandes manœuvres de l’Armée de l’Air Française de 1934
– Extraits de presse
New 01/2019 1934 - Organigramme de la 22ème demi-brigade de
Chartres en 1934 avant l’arrivée des Escadrilles de Chartres
New 01/2022 1934 – Les obsèques du
sous-lieutenant Pierre LEHUR (22ème RA) à Brest
New 01/2020 1934 – Le Colonel de Vasselot de
Régné et la 22ème demi-brigade aérienne de Chartres
New 01/2021 1937 - La présentation de la 2èmeEscadre de
Chasse à Chartres
New 01/2021 1937 - « Stage de tir du GC I/6 à Saint-Laurent La
Salanque »
New 01/2023 1937 – Le Colonel PINSARD et la 21ème Brigade
Aérienne de Chartres
1939 – La Cigogne de Guynemer - GC I/2 – Capitaine WILLIAME
1939/1940 - Les mémoires de Jean MENNEGLIER au C.I.C. de
Chartres
New 01/2019 1944 - Les Bombardements de Chartres
Réflexions d'un ancien sur un siècle d'Aviation,
dans le ciel beauceron... |
I C'est
en 1909 que commence l'histoire De
l'aviation Chartraine qui a connu la gloire Faite
de servitude, de prouesses aussi, Et
de drames cruels ; mais ainsi va la vie.... II Oh!
plaine de la Beauce, terre accueillante et plane Un
espace de rêve pour les aéroplanes ; Savary,
le 1er jugeant ces avantages Implanta
ateliers et cours de pilotage. III Schmitt
et bientôt Houry, pionniers de l'aviation Choisirent
eux aussi pour leurs installations Ce
site Beauceron le trouvant bénéfique Et
ayant vocation pour l'Aéronautique. IV Lors,
des fanas de l'Air, Ingénieurs ou novices Apprire't
à maîtriser les moteurs et hélices Avec
témérité et, prodigues d'efforts En
cultivant l'espoir de battre des records. V Et
si Edmond Poillot fût le 1er des morts Joseph
Frantz fût celui qui battit maints records ; Bien
d'autres les suivirent avec ténacité Perfectionnant
les vols et leur sécurité. VI Et
la guerre survint qui donna à l'avion Un
rôle capital pour les opérations Il
fallût dare dare sortir
des matériels Et
l'armée en urgence former des personnels. VII Des
pistes autour de Chartres étant aménagées Et
assez loin du front, il y fût implanté Une
école importante de "Farman " équipée Qui
forma en 4 ans 3000 brevetés. |
VIII La
guerre terminée, le front fût dégarni L'vingt
deuxième Régiment d'bombardement de nuit Quitta
Luxeuil pour Chartres où l'espace existait Pour
le redéploiement de ses gros bombardiers. IX Mais
il fallut construire hangars casernements Parcs
de réparation, ateliers d'armement... Ainsi
les entreprises ne manquaient pas d'ouvrage Le
commerce Chartrain y trouvait avantage ! X Et,
lors des vols de nuit quasiment quotidiens Pendant
14 années le sommeil des Chartrains Fût
gentiment bercé d'un doux ronronnement D'amplitude
variable selon le sens du vent. XI Et
si les aviateurs avaient quelqu'ennemis Antimilitaristes
ou allergiques au bruit, Ils
étaient dans l'ensemble plutôt appréciés Des
commerçants de ville et des filles à marier ! XII Délaissant
Reims pour Chartres en 1929 L'Escadrille
23 et ses Breguet 19 S'installa
sur la Base dans le but défini De
se perfectionner à la "Chasse de nuit" XIII En
1933 venant de Châteauroux Le
Group' de chasse 1/6 équipé de "Gourdou" S'installa
sur la Base en signe précurseur De
sa dévolution future aux "chasseurs". XIV Et
quand au devenir du fameux "Régiment" Après
s'être appelé escadr' d'bombardement Il
devint pour prouver l'pacifisme de la France La
22ème escadre lourde de Défense. |
XV Les
Farman et Lioré bi et quadrimoteurs Qui
avaient fait leur temps et connu des malheurs Eurent
pour successeurs un avion magnifique L'Amiot
143 tout entier métallique ! XVI En
1935, changement de décor Un
groupe de la 22 s'en va rejoindre Avord Et
puis en 36, les 2 groupes restants Quittèrent
à leur tour Chartres par Orléans. XVII Alors
pour remplacer tous ces groupes de "lourds" En
1937 il arriva de Tours Porté
par ses cigognes le "2ème de chasse" Formation
de prestige pour Aviateurs de race. XVIII Enfin
pour innover en matériel tout neuf Équipé
d'autogyres et de Potez 39 La
Base met sur pied, ultime création, L'G.A.O.504,
groupe d'observation. XIX En
39 on retrouve nos ennemis d'antan Chaque
groupe rejoint son lieu de déploiement Chartres
ne conservant, pour chasseurs débutants Qu'un
Centre dévolu au perfectionnement. XX Débâcle,
évacuation, occupation "Lutwaf" Par
Messerschmitt, Stuka, bombardés par la "R.A.F." Débarquement
allié, retrait des Allemands C'est
la libération et le défoulement. XXI Dès
la guerre finie, les transports par avion Deviennent
nécessaires aux nouvelles missions ; Rapatriements
urgents prisonniers, déportés, Et
revenant d'Afrique, familles dispersées. |
XXII Des
groupes de transport sont créés pour cela Équipés
de "Junker" et puis de "Dakotas Qui
vont 9 ans durant assurer les liaisons De
Paris vers Dakar...Djibouti... Saïgon. XXIII Les
dangers résultants du survol de la ville Deviennent
le prétexte d'un mouvement hostile Nos
avions sont bannis et s'en vont à Bricy Au
grand dam du budget des commerçants d'ici. XXIV Ne
demeuraient à Chartres que B.C.J.A. La
C.R.R.T.A. et le dépôt Infra La
météo, fanfare, C.B.A. Transmission, Quelques
autres Services, mais plus un seul avion. XXV Pressentant
que la Base n'aurait plus longue vie Craignant
que son passé ne tombe dans l'oubli Un
"Colon" en retraite, fidèle du Secteur Créa
l'Association des Anciens Aviateurs. XXVI Et
grâce à son action, dominant la cité Un
monument en pierre a pu être érigé Mémorial
en l'honneur des 212 tués Au
service de l'Air et des Forces Armées. XXVII Et
l'Aviation sportive à ne pas oublier Avec
l'Aéro Club du nom d'Hélène Boucher Sa
championne de voltige Catherine Maunoury Et
ses paras célèbres, Danet Barazutti. XXVIII Oh!
plaine de la Beauce, terre accueillante et plane Beauvillier
retenue pour les aéroplanes Venant
des 4 coins du monde vers Paris Nous
sommes en 2009, Monsieur Dousset, merci Robert Gonzalès 1996 Poésie offerte à Joseph Bibert par un de ses
vieux amis de la BA 122 |
En 1921,
derrière la cathédrale, le plateau à l’est de la Ville de Chartres avant
l’installation de l’aviation militaire
Au-dessus
de l’aile de l’avion les bâtiments du quartier Neigre
et à gauche la route de Maintenon et le village de Champhol à sa droite dans le
lointain
L'Illustration
Numéro
de l'Aviation - 7 juillet 1928
(86e
année - Numéro 4453)
NOTRE
COUVERTURE : CATHÉDRALE ET « CATHÉDRALES »
« La
photographie dont notre couverture est un agrandissement partiel a été prise en
avion par l'Aéro-Photo. Elle représente Chartres, sa
cathédrale fameuse, enfin la campagne environnante où est précisément installé
- aux abords de la ville - un important terrain d'aviation militaire. Pendant
la guerre déjà, le langage imagé des équipages et des mécaniciens avait baptisé
« cathédrales » les grands hangars démontables dont les membrures imposantes
évoquaient la charpente des nefs et des voûtes d'église. À plus forte raison
peut-on appliquer le terme aux vastes arches de béton qui équipent aujourd'hui
le terrain de Chartres, non loin de la cathédrale authentique ».
Ces deux
vues aériennes (début1924) permettent de situer les 8 hangars
« BÉNÉZIT » provisoires construits fin 1922
A
gauche : vue dans l’axe est –ouest, avec la ville et la cathédrale en
arrière-plan
A
droite : vue dans l’axe sud/ouest – nord/est, avec au centre le petit
village de Champhol
Lien vers :« Origine
de l’appellation « Hangars BÉNÉZIT »
Vue dans
l’axe est-ouest de 8 des 10 premiers hangars situés l’extrémité sud-est du
terrain
Ces 5
groupes de 2 hangars jumelés ont été construits fin 1922, parallèlement à la
route d’Ablis (Paris),
par l’entreprise de serrurerie et de
construction métallique SALVANHAC d’Aubervilliers (6, avenue Victor Hugo)
|
Cette carte postale bien connue n’est qu’un photomontage réalisé pour le journal « Les Ailes » du 5 novembre 1934. Elle représente un Bloch 200 au dessus de la cathédrale de Chartres, mais ce genre de survol avait déjà été interdit à cette époque. De plus, il n’y a eu des Bloch 200 affectés à Chartres que d’occtobre 1934 à avril 1935, année du départ du 22ème EB pour Avord. Le cliché donne cependant de précieuses indications sur l’évolution dans le temps des hangars de la base aérienne de Chartres. Cette carte postale est souvent très mal légendée puisque l’avion y est présenté par erreur comme un « Amiot 143 ». |
Autre photomontage
plus récent de F-X. BIBERT – Cathédrale de Chartres et Morane Saulnier MS.406 -
© fxb
-mars 2010
Une
grande souscription nationale avait été lancée en 1939 pour offrir à l'armée de
l'air une Escadrille de chasse supplémentaire. Le Groupe de chasse II/7 avait
été initialement choisi pour recevoir les MS 406 qui seraient ainsi achetés,
mais à leur sortie de chaîne, ce Groupe avait déjà reçu sa dotation. C’est
ainsi que le GC I/2 de Chartres va en bénéficier. Chaque avion porte le nom da la province française qui l’a financé : c’est le
capitaine Marcel COADOU, as de la « grande guerre » (9 victoires),
adjoint du capitaine
Lien vers : « La
Cigogne de Guynemer » - GC 1/2 – Capitaine WILLIAME
Descriptions de l’Aérodrome de Chartres
Avertissement
préalable : À chartres, le premier « terrain d’aviation »
situé route de SOURS a été créé en 1909 pour un usage civil, au sud
de la N188 (actuellement N10), à 4 km au sud-ouest de la
cathédrale, sur le terrain de manœuvres militaires de la garnison. Il
accueillit pendant la guerre 14/18 « L’Ecole Militaire d’Aviation de
Chartres » et fut quasiment abandonné à partir de 1919. Il n’en est pas
question dans cette page.
Emplacement
du premier terrain d’aviation de Chartres
connu sous l’appellation
« Chartres Aviation », route de Sours
Cette postale permettant de
situer parfaitement la cathédrale par rapport à ce terrain
C’est en
1922 que les nouvelles installations de l’aviation militaire de CHARTRES furent
créés ex-nihilo au nord de la N 188,
(actuellement RN 10), le long de cette-nationale, à 1 km
au nord-est de la cathédrale : les termes
« Aérodrome » et « Base Aérienne » n’étaient pas encore
réellement usités avant 1922. C’est à ce terrain d’aviation, devenu
« aérodrome militaire » et « BA 122 » de Chartres
qu’est consacrée cette page. Attention : il y a
très souvent confusion entre les deux terrains dans ce
qui est écrit dans la presse et la littérature (même locale) sur ces sujets...
1925
« Instructions aéronautiques relatives
aux aérodromes et terrains d’atterrissage »
édité par le Sous-Secrétariat d’Etat à l’Aéronautique
Cliquez sur
ce lien pour ouvrir le document
1935
GUIDE
AÉRIEN de la FRANCE 1935/1936 édité par MICHELIN
CHARTRES
- Aérodrome d’Etat - Terrain de l’Armée de l’Air
Essai de
modélisation de la base aérienne de Chartres pour un simulateur
de vol recréant la coupe « Deutsch de la Meurthe » de
1935.
Deux étapes de 1000 km - Parcours : Étampes,
virage au-dessus de Chartres, direction Ormoy, et retour sur Etampes -
Appareils : beaucoup de Caudron C460 et de Potez 53.
Auteur :
Jean-Marie LEMAIRE (2015)
Des origines à nos jours
Remerciements à la D.G.A.C. qui a autorisé
la publication de ce document
Informations complémentaires sur l’évolution de l’emprise
de l’aérodrome de Chartres
ASSOCIATION des ANCIENS AVIATEURS
ASSOCIATION
des ANCIENS AVIATEURS MILITAIRES de la BASE AÉRIENNE 122 de CHARTRES
Bulletin
d’Information et de Liaison
Journées
du souvenir
Basés à Chartres, ils sont « Mort pour la
France » ou « Mort en Service Aérien Commandé »
En dehors de la réunion annuelle
à Chartres des anciens aviateurs de la B.A. 122, des amitiés ont perduré par
petits groupes. En 1934, trois jeunes Alsaciens qui avaient retrouvé la
nationalité française en 1919 après la première guerre mondiale et qui s’étaient
engagés dans l’aviation avant que celle-ci ne devienne l’Armée de l’Air,
avaient sympathisé sur la Base Aérienne. A leur groupe s’était joint un gars du
sud-ouest qui devint plus tard Président de l’Amicale des Anciens. Plusieurs
d’entre eux épousèrent des jeunes filles de la région chartraine...
Des mutations, la guerre à
laquelle ils eurent la chance de survivre et leur vie professionnelle après
leur retraite militaire les séparèrent un temps...
Dans les années 1960/70, ils
eurent l’occasion et l’envie de se retrouver et de partager les bons souvenirs
de jeunesse... en tirant sans doute un voile pudique sur leurs difficiles
années de guerre. En 2015, date à laquelle ce paragraphe a été ajouté à cette
page, Julienne BIBERT est décédée centenaire. Son fils, auteur de cette page, a
retrouvé alors des dizaines de lettres, de cartes postales et de photographies
qui témoignent de cette longue, forte, fidèle et belle amitié.
Saverne
– Automne 1983
Robert
GONZALÈS et Monette – Charles WITTMANN et Jeanne – Alfred KRIEGER et Odette –
Joseph BIBERT et Julienne
Lien
vers : « Alfred KRIEGER – De la BA 122 de Chartres au 2ème
bureau, une carrière peu ordinaire »
12/2010
LA CRÉATION du « PÉLICAN »,
L’INSIGNE DE LA BASE AÉRIENNE 122 DE CHARTRES
Souvenirs de
l’Abbé Jean BROSSARD
à CHARTRES d’octobre
1934 à octobre 1935
Texte de 1974
Militaire à la Base Aérienne 122
d'Octobre 1934 à Octobre 1935, j'avais été affecté au secrétariat du G.M.G
(Groupement des Moyens Généraux).
Le Commandant CAPPART, qui
présidait aux destinées de ce service, envisagea un jour d'en signifier le rôle
par un insigne. Sans en être absolument sûr, je pense que c'est lui qui songea
au PELICAN, car pour lui, le G.M.G. devait être un service entièrement au
service d'autres, travaillant pour eux sans rien en attendre pour lui.
L'idée émise, il chargea le
soldat PAYEN, dessinateur à la Section Photo-Cartes-Dessin du G.M.G. de lui
présenter quelques esquisses. Le choix fait (après discussions bien sûr) entre
les « projets » présentés, il fallait passer à la réalisation.... et pour ce faire, évidemment, obtenir la permission de
l'échelon supérieur. Le colonel fut donc sollicité de donner son approbation.
Il demanda, comme il est naturel, de voir d'abord.
Emballé, sans doute, par ce
qu'il « vit » il exprima le vif désir de faire de cet insigne, celui
de toute la Base, ce qui fut fait en remplaçant l'inscription G.M.G. par Base
Aérienne 122.
Le G.M.G. ayant néanmoins gardé
l'initiative pour la réalisation définitive et la première mise en service, je
me suis trouvé l'un des premiers porteurs et propagateurs de cet insigne, que
je conserve d'ailleurs précieusement.
En le regardant attentivement
l'autre jour je me suis demandé si l'actuel lui était totalement semblable à
l’original... Il me semble par exemple que :
- le titre n'était pas à la môme
place.
- les ailes étaient plus
stylisées et réduites aux traits les limitant.
- il n’y avait pas de queue
entre les pattes,
Les deux dessins ci-dessous, et
les insignes métalliques correspondants, permettent de faire la
comparaison :
Le
« Pélican » de la BA. 122 en 1935 et dans les années 1980
Texte « Le Pélican de la BA.122 de Chartres » en
PDF pour impression
12/2008 - Collection Lucie
CHÉDEVILLE-LAGRANGE
|
Lucie LAGRANGE, veuve de René CHÉDEVILLE, née à Chartres en 1922, habitait avant la guerre dans le haut de la rue Saint-Chéron au numéro 65, à deux pas du « Parc d’Aviation ». Toute sa jeunesse a été rythmée par les passages des avions qui survolaient bruyamment à basse altitude la maison familiale. « Chaque nuit la famille comptait les gros bombardiers qui décollaient et ne se couchait que lorsque l’on avait entendu le même nombre revenir se poser... ce qui n’était malheureusement pas toujours le cas ! » De nombreux aviateurs, amis de ses grands frères et sœurs issus des premiers mariages de son père Henri LAGRANGE et de sa mère Thérèse VIVIEN, fréquentaient régulièrement ce havre d’hospitalité. Agée aujourd’hui de 86 ans, veuve depuis longtemps, sans enfant, habitant seule une très vieille maison inconfortable à Lèves où elle est bien connue, elle vit intensément et avec nostalgie le souvenir de ces belles années. Sa phénoménale mémoire, son humour, sa gaîté permanente et ses talents de conteuse permettent de se replonger dans le contexte de cette heureuse époque avec délectation. Elle est une fidèle des manifestations de « l’Association Amicale des Anciens de la Base Aérienne de Chartres » et tous les ans, lors du loto qui est organisé, le dernier lot est « La plante de Lulu » qu’elle offre fidèlement malgré ses faibles ressources... |
Réunion
familiale d’employés civils du Parc d’Aviation 22 en 1928
A
gauche, Vincent VIVIEN (1885/1936), l’oncle maternel de Lucie LAGRANGE
Personnel
civil du Parc d’Aviation 1/122 en 1936 devant un Breguet 19 B2
Yvonne
BERTRAND (fille du lt BERTRAND) - Jeanne MAUGER –
Première dactylo embauchée au parc
Vincent
VIVIEN cité ci-dessus, GOENON, Le COGUIC, JANON, Albert TUFFIN, BILLERACH
(employés)
Carte
d’accès à la Base Aérienne de Chartres d’un employé civil en 1940 travaillant
au Parc d’Aviation1/122
Henri
LAGRANGE (1883/1952), son père
Au 65,
de la rue Saint-Chéron, à deux pas de la base en 1934 avec des amis
aviateurs :
Lucie LAGRANGE,
Alfred KRIEGER (Frédo), Julienne CHÉDEVILLE sa ½ sœur, Francisque BOUARE,
Geneviève BUTET et le chien Kazan !
Cartes postales
du Parc d’Aviation n°22 de CHARTRES et descasernes
Collection Lucie LAGRANGE
Lucie
CHÉDEVILLE -LAGRANGE est décédée à Chartres le 27 juillet 2010 à l’âge de 88
ans et ses obsèques ont eu lieu le 30 juillet 2010 en l’église Saint-Lazare de
Lèves. À la fin de la cérémonie ses très nombreux amis et membres de sa famille
ont pu l’entendre chanter le «Je vous salue Marie » qu’un de ses
« cousins » chartrains, Claude
11/2008
- Collection FXB
Julienne CHÉDEVILLE
Vers 1930 – Le Caudron
C.27/C.125 (5593.22 - F-AGFG) de M. André DUNEAU (en
photo ci-dessus) et de M. Armand GÉRARD, propriétaire d’une florissante
charcuterie à Chartres, cousin par alliance de Julienne CHÉDEVILLE à qui il
offrit son baptême de l’air. Au fond à gauche, l’extrémité d’un des trois
doubles hangars béton « des Grandes Filles Dieu » et à droite, deux
des trois nouveaux grands hangars métalliques « de Champhol »
(HM6-HM7-HM8). Derrière eux on distingue de clocher l’église de Champhol
détruite lors du bombardement américain du 2 mars 1944.
En 2016, M. Frédéric HALLOUIN,
de Courville, a publié dans la revue municipale de cette commune (n°47 de
novembre), un intéressant article sur la passion pour l’aviation de la
famille DUNEAU.
Les DUNEAU de Courville – Des passionnés d’aviation
Le
village de Champhol dans les années 30
Mai 1940
- Parc d’Aviation 1/122 - Chartres
Julienne
BIBERT-CHÉDEVILLE travaille au bureau de la comptabilité matière
Joseph
BIBERT, son mari depuis octobre 1939, mécanicien au GC III/6, est alors en
guerre à Chissey sur Loue
Ce
Groupe de chasse était basé à Chartres avant la déclaration de guerre
Courriers
d’amis aviateurs du 6/05/1940 et du 08/05/1940 quelques jours avant l’attaque
allemande des Ardennes
Chartres
sera bombardée le 19 mai à 18h et plus violemment le 3 juin entre 13h40 et
14h00
Entre le
12 et le 13 juin 1940 tout le personnel civil et militaire du Parc d’Aviation
est évacué à Cazaux, via Poitiers
|
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Chartres - Juillet 1934 |
Chartres - Mars 1935 |
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Monette GONZALÈS et Joseph BIBERT |
Robert
GONZALÈS et Julienne BIBERT |
Près de 60 ans plus tard - Mars 1993 - Normandie - 80 ans de
Joseph BIBERT Une belle et longue amitié ! |
01/2009 – Une réunion des
« Anciens » de la BA 122 de CHARTRES
25 JANVIER 2009
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Jean BORREYE, fils de Omer BORREYE et Photographie Claude . |
Comme tous les ans les anciens de la BA 122 de Chartres se sont réunis pour la galette des rois et leur traditionnel loto. Mais les quelques survivants de la guerre 1939-1945 se font maintenant excuser… |
09/2011 – Article de presse
Les singulières entreprises du génie
militaire en Beauce
La réorganisation du camp d'aviation de
Chartres émeut les populations environnant la ville
« Le
Matin », 4 février 1922
Après avoir enfin dispersé les
hangars et le matériel du camp d'aviation de Chartres (1), matériel qu'on
laissait depuis la guerre se rouiller, pourrir et voler, l'administration
militaire s'occupe actuellement de recréer, ailleurs cette fois, tout à fait
aux portes de la ville, l'ancienne école qui forma pendant la guerre un grand
nombre de pilotes, parmi lesquels de futurs as essayèrent là leurs ailes. Les
terres où s'élevait le village en planches habité par les grands oiseaux de
toile et de bois vont être rendues à la culture.
En revanche, le génie militaire
serait en train de négocier l'achat de terrains qui déposséderait la commune de
Champhol d'un tiers de son territoire total qu'elle consacra à la culture du
blé.
D'autre part, de modestes
maisonnettes édifiées dans la banlieue de Chartres, tout au long de la rue des
Rouliers, disparaîtraient, et les familles pauvres, mais honnêtes et
laborieuses, qui logent à l'étroit dans ces misérables cahutes se trouveraient
sans asile dans une ville où, comme partout ailleurs, la crise du logement
enlève à tour ceux qui ne peuvent pratiquer l'onéreuse surenchère l'espoir de
trouver le plus quelconque abri. Des petits rentiers qui avaient ensemencé
quelques champs pour pouvoir faire face à la vie chère vont s'en trouver
dépossédés.
(1) Il s’agit du premier terrain
d’aviation de Chartres créé en 1909 au bord de la route de Sours
et où était installée pendant le premier conflit mondial l’importante Ecole
d’Aviation Militaire de Chartres
L’
Où il apparaît que l’Administration de la
Guerre a de vastes desseins…
« Le
Journal de Chartres », 24 juin 1922
…..
Lire l’article complet …..
L’
Le nouveau champ d’aviation – Enquête-avis
« La
Dépêche d’Eure et Loir », 2 et 3 septembre 1922
Le Préfet d’Eure et Loir a fait
remettre aux mairies de Chartres et de Champhol pour y rester déposés pendant
huit jours consécutifs à partir du lundi 4 septembre 1922, à neuf heures du
matin, les plans parcellaires avec les tableaux indicatifs des noms de chaque
propriétaire et des surfaces des terrains dont la cession est nécessaire pour
l’installation d’un champ d’aviation sur le territoire des dites communes.
Ces plans, tableaux et autres
pièces produites, seront automatiquement, sans déplacement et sans frais, tous
les jours pendant le délai ci-dessus fixé, à toutes les personnes qui le
requerront.
Pendant le même délai, un
procès-verbal sera ouvert aux mairies des communes précitées pour y consigner
les déclarations et réclamations.
Les réclamations transmises par
écrit seront années aux procès-verbaux d’enquête.
AU STAND DE TIR
« La
Dépêche d’Eure et Loir », 27 et 28 septembre 1922
À Chartres. — Un champ
d'aviation est en voie d'installation à proximité du stand de tir de Cachemback, ce qui fait que la route d'Ablis montre, le
dimanche, une certaine animation : on veut voir, l'endroit où voleront nos
as et nos futurs as. Aussi le temps n'est pas loin où les promeneurs pourront
se procurer un double plaisir : voir voler les avions et faire un carton.
Le stand du 30ème territorial,
en effet, est ouvert à tous, et c'est avec la plus aimable complaisance que le
secrétaire, M. Félix Durand, se met à la disposition de qui veut visiter
l'installation du pas de tir et s'essayer aux différentes armes : fusils,
revolvers, carabines, simple remarque qui a son importance par ce temps de vie
chère. C'est moins cher qu'à la foire et il y a des récompenses de fin d'année.
|
Rare photo du terrain d’aviation militaire de Chartres au tout
début de son aménagement, au premier semestre 1922 Merci à M. Frédéric HALLOUIN Il est intéressant
de comparer cette image à celle issue de« Google Earth »
de 2021 après la démolition des bâtiments du « Quartier Neigre » |
|
LE CENTRE D'
« La
Dépêche d’Eure et Loir », 21 et 22 octobre 1922
L'arrivée du 22ème Régiment
Nous avions annoncé le prochain
transfert dans notre ville du 22ème Régiment d'aviation, venant de
Luxeuil.
En effet, hier vendredi, un
petit détachement est arrivé, précédant un groupe de 120 hommes environ, sous
les ordres du commandant Ploussey qui a débarqué
aujourd'hui, à 14 heures, au quai militaire de Lucé.
Huit wagons de matériel
accompagnaient ces détachements qui vont être casernés au quartier d'Aboville.
On prévoit l'arrivée, par la
voie des airs, de la première Escadrille et d'une fraction du personnel
navigant pour le 1er décembre, et le transfert intégral du 22ème — soit un
effectif de 1 200 hommes environ — se poursuivra par échelonnements jusqu'au 12
décembre.
C'est donc un nombre important
d'avions (2 Groupes de six Escadrilles comptant elles-mêmes 10 à 12 appareils)
qui, à cette date, aura pris possession des hangars du nouveau camp d'aviation.
Ajoutons que le 22ème
d'aviation est composé d'avions de bombardement de
nuit du type F-50 (Farman), F-60 (Farman Gotiath
militaire) et 16-B2 (Breguet).
Notre aviation militaire
A cette occasion, nous pensons
intéresser nos lecteurs en leur donnant quelques indications sur l'organisation
de notre aviation militaire, dont les premiers régiments furent formés au
lendemain de la guerre, de mars à octobre 1919, suivant leur rôle et leurs
attributions en cas de conflit.
On compte trois unités
d'aviation de chasse, en garnison à Thionville, Metz et Châteauroux ; deux
unités de bombardement de jour, à Metz et à Neudstadt ;
deux unités également de bombardement de nuit à Nancy (Malzéville) et
Luxeuil ; quatre unités d'observation (photo, reconnaissance) à Tours,
Dijon, Mayence, Le Bourget. Trois régiments fournissent les contingents
d'aviation en service sur les théâtres d'opérations extérieurs, ce sont :
le 35ème à Lyon ; le 36ème à Hussein-Bey ; le 37ème
à Casablanca. Il existe également d'autres formations, telles que les 1er
et 2ème groupes d'ouvriers d'aviation, à
Paris et à Istres ; l'école de mécaniciens de Bordeaux, l'école d'aviation
d'Istres, l'école civile de pilotage et de mécanique, etc...
Voici, pour terminer, la
constitution des cadres d'un régiment d'aviation : chaque Escadrille est
commandée par un capitaine ou un lieutenant ; le Groupe, qui comprend six
Escadrilles, est placé sous les ordres d'un commandant, et un colonel, enfin,
commande le régiment composé lui-même de deux Groupes.
LE CENTRE D'
Une visite au nouveau camp
« La
Dépêche d’Eure et Loir », 1 novembre 1922
Nous avons, dans un de nos
précédents numéros, annoncé l'arrivée dans notre ville du premier détachement
du 22ème Régiment d'aviation, venant de Luxeuil, et donné, à cette
occasion quelques renseignements techniques sur la formation, la composition,
les cadres de ce régiment et des formations de notre cinquième arme.
Et tandis que peu à peu
s'effectue le transfert de cette unité, qui est casernée au quartier d'Aboville, avec activité se poursuivent les travaux
d'établissement du nouveau camp d'aviation où seront abrités, où évolueront les
engins de guerre el d'opérations nocturnes que sont les appareils composant les
12 Escadrilles du 22ème ; la visite que nous y avons faite nous
a permis de constater l'état, bien avancé déjà, des travaux.
Lorsque, sorti de Chartres par
la rue des Grandes Filles Dieu on arrive à la jonction du chemin des Rouliers,
on aperçoit à sa droite les carcasses et le réseau embrouillé des charpentes de
plusieurs hangars dont par suite de l'éloignement, on ne peut guère discerner
l'emplacement.
Mais si l'on avance en suivant
ledit chemin des Rouliers, parallèlement au quartier d'Aboville,
dans la direction de la route de Paris, les constructions en cours se situent
plus exactement, on arrive bientôt près d'un hangar dont la vaste charpente
possède la forme d'une cale de navire retournée : plusieurs équipes
d'ouvriers civils et militaires s'agitent à l'entour, les marteaux frappent,
les poulies grincent, les chèvres hissent de lourdes pièces de bois...
Ce hangar, du modèle « BÉNÉZIT
», est le premier d'un groupe de six qui vont être élevés parallèlement au
chemin. Leurs vastes proportions, 52 mètres de longueur sur 38 de largeur et
environ 14 de hauteur au point culminant, leur permettront d'abriter les
Léviathans de l'air que sont les « Goliath »
Tournant à gauche, on emprunte
maintenant la roule d'Oisème ; après avoir
dépassé le stand de tir de quelques mètres, on accède près de deux hangars
identiques dont la couverture est en partie achevée ; l'on procède même,
intérieurement au nivellement.
On se rend ensuite à l'endroit
où s'élèvent, à quelque distance de la route de Champhol, cinq hangars jumelés,
soit dix abris, de dimensions plus réduites que les « BÉNÉZIT ». Ces hangars
qui mesurent 46 mètres de longueur sur 52 mètres de largeur et une dizaine de
mètres de hauteur sont destinés aux avions F-50 (Farman) et B-2
(Breguet) : ils bordent la route, à droite sur laquelle ils s'ouvrent.
Cette particularité nécessite
donc le déplacement du chemin. Les renseignements que nous avons recueillis
nous autorisent à croire qu'il sera en effet rétabli derrière les hangars.
Il est fort probable, on le
voit, que pour le mois de décembre le nouveau camp sera en état de recevoir les
grands oiseaux nocturnes du 22ème Régiment d'Aviation.
L’
Un débat à la Chambre des Députés
« Le
Journal de Chartres », 3 décembre 1922
….. Lire l’article complet …..
L'EXPROPRIATION DES TERRAINS de CHAMPHOL
« L’Œuvre »,
11 janvier 1923
« L’Œuvre »,
18 mars 1923
« Le
journal de Chartres », 07 & 08 juillet 1923
….. Lire ces trois articles …..
|
Dimanche 1er juillet 1923 - Première grande fête du
Régiment d’Aviation de Chartres Un des 4 groupes de 8 hangars (4 x 2) « BÉNÉZIT » construits
fin 1922/début 1923 – Voir descriptif plus bas |
NOTA :
L’année suivante, le dimanche 10 août 1924 (voir plus bas), eut lieu la seconde
grande fête de l’aviation à Chartres. Ces deux grandes kermesses populaires,
avec un important défilé historique en costume, des chars, des attractions
diverses, des buffets et de nombreuses démonstrations aériennes dans
l’après-midi, avaient réclamé tellement de temps pour leur préparation que ce
sont finalement les deux seules qui eurent lieu avec une telle débauche de
moyens. Petit à petit ces fêtes où avaient lieu un spectacle aérien devinrent
de simples « meetings » sous la responsabilité d’organismes civils et
la participation des appareils militaires y furent rapidement interdits.
CINQUIÈME ARME
Un nid l'oiseaux de guerre
« L’Intransigeant»,
15 août 1923
Il semble que la Beauce soit
appelée à devenir sous peu un des nids de prédilection de nos oiseaux de
guerre.
La raison déterminante de ce
choix est qu’avec ses plaines immenses, où les bois sont rares, elle offre un
terrain d’atterrissage incomparable.
C’est ainsi qu’au début de
l’année, le 22ème Régiment d’aviation, précédemment cantonné à Luxeuil,
est venu s’installer à Chartres, sur un plateau situé aux abords immédiats de
la ville, dans des casernes inoccupées depuis la guerre.
Le régiment comprend 12
escadrilles, comptant, chacune de 10 à 12 appareils. Ceux-ci sont des avions de
bombardement de nuit, des types F-50 (Farman), F-60 (Goliath), et 16 B 2
(Breguet).
De vastes hangars les
abritent ; mais il ne s’agit là que de provisoire, en attendant de pouvoir
donner aux gros oiseaux, dont la complexion est assez délicate, des logements
plus confortables qui les mettent à l’abri des variations de température. Par
contre, on procède actuellement à d’importants travaux de construction
définitive. Il s’agit de ce que les aviateurs appellent l’« usine »,
c’est-à-dire l’ensemble des hangars, ateliers nécessaires à l’entretien et à la
réparation des appareils et des garages pour les véhicules automobiles du temps
de paix et surtout pour l’important matériel roulant de la mobilisation.
C’est qu’en cas de guerre, le
régiment, abandonnant sa garnison, devra se faire accompagner, dans ses
déplacements, d’un matériel de parc considérable, comme les régiments
d’artillerie.
Outre les garages et ateliers,
l’usine comprendra une école de spécialités, un banc d'essai, etc...
Une voie de chemin.de fer a été
prévue qui reliera directement l’usine à la ligne de Chartres-Paris, par
Gallardon, qui passe à proximité du camp.
D’autres affectations sont
prévues en Eure-et-Loir.
Lien vers une
photographie : La première visite à Chartres de
l’ Inspecteur Général de l’Aéronautique - Général Niessel
Lien cers texte : « Origine de l’appellation : Hangars
BÉNÉZIT »
Le temps des FARMAN « GOLIATH »
Du début
de la mise en service du nouveau terrain d’aviation militaire de Chartres en
1922, jusqu’en 1930/1931, ce sont les antiques, monstrueux et très dangereux
Farman « Goliath » qui volèrent à Chartres, en frôlant à chaque
décollage les clochers de la cathédrale située juste dans l’axe de la piste.
Ils causèrent des pertes humaines innombrables. Les documents ci-dessous, ainsi que la
« longue liste des accidents » qui ont pu être répertoriés dans les
journaux d’avant-guerre sont avant tout ici un hommage aux valeureux jeunes
hommes qui montait ces appareils chaque jour au péril de leur vie.
Lien
vers : « Reconnaître les Farman F.60 Bn2, F.60 Bn4 et F.60
Bn3 »
Informations de Dominique
Rouchon
|
Farman Goliath F60 Bn2 du 22ème RABN, à Luxeuil,
quelques mois avant le déplacement du Régiment à Chartres Photographie du 10 juillet 1922 – Appareil n°5 – 5ème
Escadrille |
|
Farman Goliath F.60 Bn2 du 22ème RABN, à Chartres,
début 1923, quelques mois après l’arrivée des premières escadrilles Escadrille du Capitaine FABRE |
Au 1er janvier 1920
les Escadrilles V.109 et V.125 qui dépendaient jusqu’ici du Groupement
d’Aviation de Bombardement n°2 constituent avec la V.101 le 3ème
Groupe du 2ème Régiment d’Aviation de Bombardement (Bombardement de
nuit) créé à la même date. Ce Groupe est stationné à Luxeuil.
Dans le cadre de ce Régiment,
les Escadrilles prennent les numéros suivants :
( 207° Escadrille – Ex V.125
3ème
Groupe ) 208° Escadrille – Ex V.125
( 209° Escadrille – Ex V.101
Au 1er août 1920, le
2ème Régiment d’Aviation de Bombardement est scindé en deux :
Les 1er et 2ème
Groupes forment le 21ème R.A.B. à Malxeville
Les 3ème et 4ème
Groupes forment le 22ème R.A.B. à Luxeuil
Le 3ème Groupe
devient le 1er Groupe du 22ème R.A.B. avec les
Escadrilles suivantes :
( 1° Escadrille – Ex V.109
1er
Groupe ) 2° Escadrille – Ex V.125
( 3° Escadrille – Ex V.101
Le 4ème Groupe
devient le 2ème Groupe du 22ème R.A.B. avec les
Escadrilles suivantes :
( 4° Escadrille – Ex BR.113
2ème
Groupe ) 5° Escadrille – Ex CAP.130
( 6° Escadrille – Ex CAP.115
En 1923 le 22ème
R.A.B. s’installe sur le terrain de Chartres.
Dans différents journaux, dont
« L’Impartial Français » du 23 novembre 1923 ci-dessus, on apprend
que le Président de la République, M. Alexandre MILLERAND, élu en 1920, va
bientôt disposer d’un avion personnel Farman Goliath (berline), dont le pilote,
le lieutenant LENFANT, est affecté au 22ème Régiment de Chartres. Un
second appareil sera affecté au Ministre de la Guerre, M. André MAGINOT
(gouvernement Raymond POINCARÉ de 1923). Les appareils seraient placés sous la
responsabilité du 22ème RA de Chartres (informations
à vérifier).
|
L’arrivée des premiers bombardiers Farman Goliath F.60 Bn2 du 22ème
RABN à moteurs SALMSON, après son déplacement de
Luxeuil à Chartres, fut une attraction de choix pour les habitants de cette
ville... Celui-ci, photographié le 28 août 1924, porte l’insigne du
« Gypaète » - 2ème Groupe (CAP 130 ou 115) |
|
Ces appareils seront petit à petit remplacés les Farman Goliath
F.63 Bn4 à moteurs Gnome & Rhône Jupiter un peu plus puissants, mais
tout aussi antiques, et somme toute un peu effrayants ! |
|
Première photo d’un Farman Goliath F.60 Bn2 en vol au-dessus du
terrain d’aviation de Chartres fin 1923 Celui-ci, avec l’insigne de la chauve-souris, appartient au 2ème
Groupe (II/22 RABN) – 4ème Escadrille Sur la photo de gauche le sous-lieutenant Bernard Henri MARTIN
surveille la manœuvre |
En 1932, le 22ème
R.A.B. est transformé en Escadre d’Aviation lourde de défense mais garde le
n°22 avec trois Groupes de 2 Escadrilles (+ une petite Escadrille de
bombardement de nuit : GB III/22 RABN Escadrille n°22 rattachée au 3ème
Groupe)
Enfin le 1er décembre
1935, à la formation de la 15ème Escadre d’Aviation lourde de
défense à Avord, le nouveau 3ème Groupe passe à cette nouvelle
Escadre.
L’Escadre de Chartres est alors réduite
à deux Groupes et sa constitution définitive est la suivante :
( 1° Escadrille – Ex V.109
1er
Groupe (
( 2° Escadrille – Ex V.125
( 3° Escadrille – Ex CAP.130
2ème
Groupe (
( 4° Escadrille – Ex CAP.115
Le 24
décembre 1936, la 22ème Escadre quitte le terrain de Chartres pour
celui d’Orléans-Bricy nouvellement créé.
|
Vue à l’est de 1928 : les 4 hangars (vu
de dos, ouverture à l’est) font partie d’un groupe
de 6 construits fin 1922. Ce sont des hangars en treillis métalliques, poutres de bois, tôles et toile,
« BÉNÉZIT » : L=52m - l=38m – H=14m. Deux autres, non
visibles, se trouvent angle sud-ouest du terrain (ouverture
au nord). Ces 8 hangars provisoires, installés rapidement lors de la
création du terrain d’aviation en 1922/1923, ont été démontés petit à petit à
partir de 1928. À gauche, les 6 nouveaux hangars en béton (3 X 2, ouverture au
sud), très vastes, ont été construits en 1925 le long de la route de
Champhol. Leur constructeur est inconnu. Ils sont appelés hangars
« des Grandes Filles Dieu » par leur proximité avec le quartier de
Chartres portant ce nom. Non visibles sur la photo, à droite et plus à l’est, ont été
construits également en 1922/1923, dans l’angle sud-est du terrain,
parallèlement à la route d’Ablis (Paris), 5 groupes de 2
hangars jumelés métalliques « SALVANHAC » : L=46 m – l= 52m (2
X 26) – H = 10 m (voir plus haut). |
Lien
vers : « Origine de l’appellation
« Hangars BÉNÉZIT »
|
Deux superbes photographies aériennes verticales des hangars de
Chartres vers 1923 permettant de parfaitement les situer En haut, les 8 hangars « BÉNÉZIT » construits fin 1922,
avec tout à gauche la route d’Ablis et en diagonale la route de Gasville qui a été coupée. En bas, le long de cette route, les 5 groupes d’hangars jumelés
métalliques « SALVANHAC » : la route d’Ablis » (à gauche)
n’est pas visible sur ce cliché. |
|
28 août 1925 - Photographie aérienne orientée plein nord Les 3 X2 Hangars en béton des « Grandes Filles-Dieu »
sont encore en construction |
|
Rares photographies, sans doute de l’intérieur des ateliers de
réparation « FREYSSINET » du « Parc 22 » de Chartres,
construits dès 1922 Des équipes de la«Compagnie desOuvriers d’Aviation » (C.O.A) » remontent
des appareils endommagés. Collection Guilleux – Droit réservés |
Centre
d'instructions au Vol de Nuit (C.I.V.N.)
Insigne
(non homologué) du C.I.V.N de Chartres
« Hibou à la lanterne sortant de
l'œuf » - Insigne non encore homologué.
Outre les
Escadrilles opérationnelles du 22ème RA, Chartres accueillait un
important centre d'instruction au pilotage (cours théoriques et pratiques) où
étaient formés les équipages des multimoteurs de bombardement :
successivement Farman Goliath F.63, Lioré et Olivier LeO 20, Amiot 143 et Bloch 200.
|
Un Caudron 59 du centre d’instruction en 1924 |
AVERTISSEMENT :
Pendant toutes les années 20 et le début des années 30, l’aviation nouvelle qui
prenait son essor à une vitesse prodigieuse, a passionné les foules et avait
une faveur particulière dans la presse mondiale. Il ne se passait pas une
journée sans qu‘un communiqué de presse, qui pourrait paraître anodin de nos
jours fasse, fasse l’objet, aussi bien dans la presse régionale que nationale
française, de simples entrefilets ou d’articles plus importants, pour rendre
compte de vols un peu particuliers, de voyages ou « raids » à longue
distances, de records, de « premières », et bien sûr des innombrables
accidents souvent dramatiques… Les principaux aviateurs (et aviatrices )étaient
des héros connus de tous…
C’est
souvent à travers cette presse que la chronologie de l’histoire de l’aviation
militaire de Chartres est racontée dans ces pages. Mais attention,
l’enthousiasme du journaliste a pu parfois l’entraîner à un lyrisme excessif ou
a des prises de positions dictées par la ligne éditoriale politique de la
publication ! Des petits commentaires ont donc pu être faits ici quand la
« Réalité dépassait trop la Fiction » ! Quelques
exemples ci-dessous :
Publié
dans « ‘L’ Humanité »le 4 août 1925
Petites nouvelles de la grande famille
Au 22ème d'aviation ci Chartres -
Un jeune soldat du 22ème en permission est venu nous raconter les
faits scandaleux qui se passent dans ce régiment.
Pelote (*) aux hommes punis de prison (car paraît-il,
il y en a de trop) de 7 h à 10 h du matin et de 2 heures à
5 h, soit 6 heures à suer sous le sac rempli de sable et en tenue de
campagne complète, avec seulement pose toutes les vingt-cinq minutes
Il fallait que ce soit un gouvernement de
gauche qui vienne au pouvoir avec comme ministre de la guêtre le bon
républicain Painlevé pour que la pelote soit rétablie
Un autre
groupe de soldats de Chartres nous prie de bien vouloir poser la question
suivante au ministre de la guerre :
« Pourrait-on nous dire combien ont coûté les manœuvres du 22ème
régiment d'aviation de Chartres au camp d'Avord ? Serait-il vrai que rien
qu'à une escadrille, sur huit appareils à 300 000 francs il n'y en aurait
eu qu'un en état de revenir au camp de Chartres !
(*) Argot : Pelote – Faire la
pelote : exercice militaire à titre
de punition – Par extension : peloton de punis - faire l'exercice du
peloton de punition
Publié
dans « Ouest Eclair » du 30 juillet 1927
UN GOLIATH FARMAN SURVOLE LA VILLE DE CAEN
Hier matin, beaucoup de Caennais ont été
réveillés par le bruit d'un puissant moteur d'avion. Ceux qui ouvrirent leur
fenêtre, purent apercevoir à faible hauteur, un appareil de belle envergure,
qui après avoir survolé la ville, prit la direction du champ de Connelles.
C'était un Goliath Farman, qui amenait à Caen, les officiers du 22ème régiment
d'aviation de Chartres, chargés d’examiner les candidats au certificat de
mécanicien militaire, présenté par le centre technique.
Cet avion était un magnifique biplan Farman
de bombardement, ayant 26 m. d'envergure, muni de deux puissants moteurs
Jupiter, de 420 CV, et pesant 5 145 kilos avec son chargement de
bombes. Il était piloté par le lieutenant Badard,
ayant à son bord le lieutenant Noir, les sergents Sarraute et Lortet, de Caen,
et le caporal Grafeuil.
Les officiers ont atterri au champ de Cormelles en présence de M. Detolle,
maire de Caen, et ont été reçus par la Commission du centre technique. L’examen
eut lieu hier à 14 heures à la caserne Hamelin.
Sur 9 jeunes gens présentés par le centre 8
ont été reçus. Ce sont MM. Lecomte, Edmond Morice, Pierre Texier, Henri
Tournier. Edouard Fauvel, Emile Tréport, Marcel Blanchet et Louis Ripoche.
Après les épreuves, les élèves du ventre
technique de rendirent à CormeIles où ils purent
visiter en détail le Goliath, remarquable spécimen des nouveaux avions des
escadrilles de Chartres, qui en compte une soixantaine.
12/2009 – Collection Philippe Barthe
Collection Philippe BARTHE
1923- 1929
« Bonjour,
je me présente, Philippe, le fils de Jean BARTHE. Voici justement une photo du
Farman F.63 Bn4 qui figure plus haut dans cette page. C’est le Capitaine Jean
BARTHE, commandant de la 1ère Escadrille (VB 109) du 1er Groupe
du 22ème RABN à Chartres, qui l’avait baptisé « Le
BOURHIS » en souvenir de l'adjudant qui s'était tué accidentellement avec
3 autres aviateurs le 7 août 1928 à Luzy dans la Nièvre au cours d'un vol de
nuit. La photographie ci-dessous a été faite à Cazaux en 1928 : Mon père
avait été invité à être le témoin de mariage en Gironde d'un aviateur de son
Escadrille. Ils en avaient profité pour faire des heures de vol et s'étaient
rendus de Chartres à Cazaux à cette occasion. Mon père y a connu ma mère qui
figure sur cette photo, et je suis le cinquième rejeton de cette union !
Je ne
peux pas raconter beaucoup d'anecdotes concernant la période où mon père a été
à Chartres, d'octobre 1923 à mars 1929. Il avait fait toute la guerre de 1914
dans la cavalerie et n'était entré dans l'aviation qu'en 1921, au 4ème
Groupe du 32ème R A O, puis au Centre d'Instruction d'Avord, puis à
Istres et Cazaux, pour arriver enfin à Chartres. Mon père étant vivant, je ne
posais pas de questions car, comme beaucoup de jeunes hélas, je ne voyais pas
d'intérêt à cela. Je l'ai bien sûr regretté par la suite.
Ce dont
je me souviens est qu'il racontait que, peu avant son arrivée à Chartres,
c'était un peu la "pétaudière", en ce sens que les pilotes étaient
plus souvent à Paris, où ils s'amusaient, qu'à la base. Les instances
supérieures s'étant émues de cette situation avaient envoyé un ancien cavalier
(si je me souviens bien), le Colonel MICHAUD, qui remit vite de l'ordre dans la
maison ! »
Publié dans « LES AILES » du 23
février 1928
Un voyage
de l'adjudant Le Bourhis.
Un
équipage de la 2ème Escadrille du 22ème R.A. B. N. de
Chartres comprenant le lieutenant Barthe, Chef
de bord, l'adjudant-chef Le Bourhis, pilote, l'adjudant Escourmet ?
navigateur et les mécaniciens Cedrino ? et Levos a effectué sur « Goliath Jupiter le parcours
Chartres-Cazeaux-Chartres (1 000 kms), le 8 février,
en 7 heures de vol malgré un temps peu favorable qui força à effectuer une
partie du voyage au-dessus des nuages. La vitesse moyenne fut de 142 km/h.
|
Farman Goliath F.63 Bn4 baptisé « Le BOURHIS » 1ère Escadrille (VB 109), 1er Groupe
du 22ème RABN de Chartres Cazaux - 1928 Collection
Philippe Barthe – Droits réservés |
Tradition
VB 109 : Diable ailé brandissant une grenade enflammée
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Le lieutenant Jean BARTHE surveille le plein d’essence d’un
Farman Ce hangar bétonné n’est sans doute pas situé
pas à Chartres : Istres ? |
La page du carnet de vol du lieutenant Jean BARTHE de juin 1925 Farman F.60 n°62 avec l’adjudant/chef SENENET et n°25 avec
l’adjudant LE BOURHIS |
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Dans un hangar de la BA 122 de Chartres en avril 1925 La chute du Farman du |
Dans le cimetière Saint-Chéron de Chartres Accident du 15 octobre 1925 – Voir article de presse plus bas |
(*) M. Richard GILQUART, petit-fils du
pilote, après avoir découvert cette photo sur cette page, nous a transmis
quelques éléments complémentaires sur cet aviateur, breveté pilote à Istres le
30 mai 1922 (n° 19539) : avant d’être sans doute affecté à
Chartres où il fut victime de cet accident dû à une panne de moteur au
décollage et dont il se tira sans trop de dommages, il vola sur Breguet 14 à la
3ème Escadrille du 37ème GAO, Groupe d’Observation basé à
Casablanca et à Bou-Denib au Maroc Oriental. Lien vers :« André GILQUART – Aviateur »
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Farman Goliath F.60 du 22ème
RABN à Chartres – Vers 1925 |
Farman Goliath F.60 du 22ème RABN à Chartres -
Vers1925 Accident à identifier – Juste pour sourire : cliquez |
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Farman Goliath F.60 du 22ème
RABN en vol aux environs de Chartres en 1925 Ci-dessus, et
ci-dessous- : trois photographies prises par le lieutenant Jean BARTHE à
bord de son Farman A cette époque les avions
militaires pouvaient survoler les agglomérations
sans trop de problèmes... |
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Chartres et sa cathédrale
– Au fond, le Parc d’Aviation 22 et les hangars – Vers 1924 |
Au-dessus du château de Versailles – Vers 1924 |
Remerciements à
Philippe Barthe pour ces magnifiques documents – Droits réservés
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1925 - Aviateurs et
soldats de la 1ère Escadrille (VB 109), 1er Groupe
du 22ème RABN de Chartres |
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Farman Goliath F.63 Bn4
n° 186 de la 3ème Escadrille (VB 101), 1er Groupe
du 22ème RABN de Chartres Pas de
certitude concernant l’aérodrome |
Tradition
VB 101 : Etoile bleue à 5 branches et tête de hibou
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Farman Goliath F.63 Bn4
n° 377, Codé « BV » avec l’insigne du « Gypaète » 5ème
Escadrille (CAP 130) du 2ème Groupe du 22ème RABN
de Chartres Au fond à gauche, le clocher
de l’église de Champhol détruite lors du bombardement du 2 mars 1944 |
Traditions
CAP 130 (Code B) et
CAP 115 (Code C) : Gypaète (couleurs évoluant au fil du temps)
Lire : L’origine du « Gypaète » dans l’aviation militaire
française
|
Poste de pilotage du
Farman Goliath F.63 Bn4 |
01/2010 – Collection Philippe Barthe
(suite)
DROUHIN et LANDRY sur FARMAN F.62
battent avec 4 400 km le record du monde de
distance en circuit fermé
entre CHARTRES et ÉTAMPES
7 au 9 août 1925
C’est ce
circuit de 100 km que les aviateurs Maurice DROUHIN et Jules LANDRY
parcoururent 44 fois en août 1925 , entre le vendredi 7 à 5h30 et le dimanche 9
à 1h00. Après leur 44ème boucle ils continuèrent à voler autour de
l’aérodrome de Chartres pendant encore 1h50 afin de battre également le record
du monde de durée avec 45h et 12 minutes. Quand ils se sont posés à 2h42, il ne
restait que 10 litres de carburant dans les réservoirs du Farman.
Cliquez sur le lien
Les 3 et 4 mai 1920 à Etampes,
sur un « Goliath » F.60 de transport à deux moteurs Salmson
de 265 ch avec des réservoirs supplémentaires,
Lucien Bossoutrot et Jean-Claude Bernard établissent le premier record de
distance et de durée de vol en circuit fermé de l’histoire. En 24 heures 19
minutes, ils parcourent 1 915 km.
En 1922 Farman fait construire
le F.62 à deux moteurs Renault 12 Fe de 300 ch :
c’est un échec, aussi bien comme machine commerciale que comme bombardier de
nuit à quatre places.
Cependant un appareil est
spécialement préparé pour battre le record du monde de durée de vol et de
distance. Des réservoirs supplémentaires sont montés, les moteurs d’aile sont
déposés et remplacés par un unique V12 Renault 12 Fe de 300 ch à l’avant actionnant une hélice Chauvière
quadripale.
Les 14 et 15 octobre, à
Toussus-le-Noble Lucien Bossoutrot et Maurice Drouhin
portent le record du monde de durée de vol à 34 heures 14 minutes et 17
secondes.
Le moteur Renault est ensuite
remplacé par un moteur Farman 12 We de 500 ch à réducteur (½) et l’hélice par une tripale Lumière-Leitner à haut rendement.
Les 16 et 17 juillet 1924, sur
le « Goliath » immatriculé F-ESAO, au long d’un circuit Etampes – Chartres,
Lucien Coupet et Maurice Drouhin battent les records
du monde de distance en circuit fermé et de durée de vol avec 2 000 km abattus
en 37 heures 59 minutes et 10 secondes3.
Finalement, Les 7, 8 et 9 août
1925, sur le même avion modifié par l’apport de la suralimentation portant
la puissance du 12 We Farman à Web 600 ch, actionnant via un gros réducteur une hélice bipale Chauvière de grand diamètre tournant à 900 tours,
Maurice Drouhin et Jules Landry sur le même circuit
porte le record du monde de distance de vol en circuit fermé à 4 400 km et
le record mondial de durée de vol à 40 heures 12 minutes 12 secondes.
L’appareil mesurait 14,37 mètres
de long et avait une surface portante de 170 m2, avec une envergure de 25,90 m.
Il pesait au départ plus de 6.500 Kg.
Pendant ce vol les aviateurs
furent de temps en temps escortés par des Farman militaires du 22ème RABN de
Chartres. C’est à partir de l’appareil que pilotait le lieutenant Jean BARTHE
que la photo ci-dessous a pu être prise.
|
7 août 1925 – Le Farman F.62 de DROUHIN et LANDRY, volant vers
l’ouest, amorçant son virage au-dessus du
terrain d’aviation de Chartres |
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7 août 1925 en fin d’après-midi – Le Farman F.62
« F-ESAO » de DROUHIN et LANDRY photographié à partir
d’un Farman du 22ème RABN piloté par le lieutenant Jean BARTHE, au-dessus du château de
BARONVILLE Collection
Philippe Barthe – Droits réservés |
|
Lire ces
deux articles de presse :
« Le
record du monde de distance de DROUHIN et LANDRY sur Farman Goliath »
« Les records de l’aviation française à la fin de
l’année 1926 »
12/2011 – Collection
Ci-dessous :
Programmes de la Fête Aérienne
annuelle
1924 et 1926
LE
MEETING D'
25 mai
1924
Malgré l'inclémence de la
température, le meeting d'aviation, organisé par la société « Pour le
développement de l'aviation », avait attiré une foule très nombreuse sur le
terrain du 22ème aviation.
Les vols d'ensemble, la chasse
aux ballonnets, les démonstrations de stabilité des appareils, les virtuosités
des pilotes Finat, Mauler
et Knipping, le vol sur le dos par Haeglen, les descentes en parachute exécutées par Mlles
Paulet et Mieya et Mme Granvaud
furent suivies avec intérêt.
En raison de la violence du
vent, le dirigeable Zodiac, qui devait prendre part au meeting, ne put sortir
de son hangar de Saint-Cyr.
Le préfet d'Eure-et-Loir, M.
Hubert, maire de Chartres, les autorités et les officiers du 22ème
d'aviation assistaient à cette manifestation.
Le Petit Parisien, 26 mai 1924
LE
MEETING DE CHARTRES A BRILLAMMENT RÉUSSI
9 mai
1926
Dans la ville, de bonne heure,
les avions firent lever la tête des Chartrains ; aussi, dès le début de l'après-midi,
le champ d'aviation était-il complet. La, foule dût d'ailleurs être satisfaite
des exhibitions des « as » car les Knipping,
Mauler, Finat, etc., furent
merveilleux dans chacun de leurs exercices.
Pour la première, fois des
exercices de voltige sur les plans supérieurs d'un avion, piloté par Finat, furent réalisés par Toutain.
Cinq avions des centres Richard
étaient pilotés par des réservistes, et les grandes associations, comme l'Union
des Pilotes Civils de France, les Vieilles Tiges et l’Icare étaient
représentées sur le terrain, où M. Maurice Farman vint à bord d'un F.40, en
compagnie de Mlle Farman.
L’auto – 11 mai 1926
Ci-dessous :
Vue panoramique de Chartres ,du Parc 22 et du
terrain d’aviation en 1928 et des Hangars
6 Hangars (3 x 2) « des Grandes Filles
Dieu » (nord-ouest du terrain), 8 « BÉNÉZIT » coté Chartres (ouest et sud-ouest) et 10 (5 x 2)
« SALVANHAC » « de la route d’Ablis » (sud-est)
Ci-dessous :
Certificat d’heures de vol pour
la 1ère Escadrille (VB 109)
10/2010 – Contribution de Didier LECOQ
FARMAN GOLIATH F.60 Bn2 du 22ème
RABN sur l’aérodrome de TOURS
Vers 1925
|
Bombardier Farman Goliath F.60 Bn2 à moteur Salmson
9Zm du 22ème RABN de Chartres avec l’insigne du
« Gypaète » appartenant au 2ème
Groupe, photographié vers 1925 sur l’aérodrome de Tours Collection |
Visitez
le site « Aéroplanes de Touraine » de
« L'histoire
de l'aviation en Indre-et-Loire des origines à nos jours »
Cliquez sur la
bannière ci-dessus
Traditions
CAP 130 et CAP 115 : Gypaète (couleurs évoluant au fil du temps)
Lire : L’origine du « Gypaète » dans l’aviation militaire
française
01/2018 – Contribution de Gilles COLLAVERI
FARMAN GOLIATH F.60 Bn2 du 22ème
RABN
Vers 1925
|
Bombardier Farman Goliath F.60 Bn2 à moteur Salmson
9Zm du 22ème RABN de Chartres devant le groupe des 5x2
hangars « SALVANHAC » au sud-est, situés parallèlement à la route
d’Ablis (Chartres->Paris), aujourd’hui disparus Portant chapeau, Collection Gilles Collaveri – Droits réservés |
Gilles
COLLAVERI est un « archéologue aéronautique » qui publie dans
différentes revues spécialisées les résultats de ses enquêtes. Son association
s’appelle « Aérocherche » : elle a
pour objectif de valoriser tous les objets et vestiges aéronautiques, y compris
les fragments d'épave d'avion et a créé dans le musée « Aeroscopia » de Toulouse Blagnac un espace dédié à
l’archéologie aéronautique.
Site Internet de l’Association Aérocherche
Interview de Gilles Collaveri sur Youtube
Voir le film « La Mémoire
des Avions Perdus » (20 minutes)
|
Le même jour, les mêmes personnes, au même endroit : devant
un Nieuport 29 et dans un Breguet 14 Ces deux photos retrouvées en 2018 sont particulièrement
intéressantes car elles permettent de situer le hangar réservé aux avions de
« passage » Collection Gilles Collaveri – Droits réservés |
Breguet 14 – Église de Champhol
|
Vers 1925 - Un Breguet 14 à l’atterrissage sur le terrain
d’aviation militaire de Chartres Rare photographie où l’on distingue parfaitement au nord l’église
du village de Champhol, détruite par le bombardement américain du 2 mars 1944 Collection Claude Warconsin – Droits réservés |
11/2011 – Contribution de
FARMAN GOLIATH F.60 et F.63 du 22ème
RABN de CHARTRES
Entre 1925 et 1927
|
Bombardiers Farman Goliath F.60 Bn2 du 22ème RABN avec
l’insigne du « Gypaète » des 5ème (CAP 130) ou 6ème
(CAP 115) Escadrilles du 2ème Groupe Collection |
|
Bombardier Farman F.63 Bn4 (Codé CV) avec l’insigne
« Gypaète » de la 6èmeEscadrille (CAP P 115 ) du 2ème Groupe du 22ème
RABN de Chartres Collection |
|
De passage à Avord, le bombardier Farman Goliath F.60 Bn4 (Codé
23), moteurs SALMSON 9 Zm avec l’insigne « Tête de
hibou » de la 3ème Escadrille (VB 101), 1er
Groupe du 22ème RABN de Chartres Collection |
|
Le Farman Goliath F.63 Bn4, moteurs Gnome & Rhône 9Aa
« JUPITER », baptisé « Franche Comté- Équipage inconnu avec l’insigne « Tête de
hibou » de la 3ème Escadrille (VB 101), 1er
Groupe» du 22ème RABN de Chartres Collection |
11/2011 – Contribution
|
|
Sortie de son hangar d’un Farman Goliath F.63 Bn4 au moyen d’une
autochenille Citroën |
Au premier plan : Farman F.63 Bn4 codé « BVII », 5ème
Escadrille Au second plan : Farman F.63 Bn4 codé « CVIII », 6ème
Escadrille |
Collection Marchand –
Droits réservés
11/2011 – Collection personnelle
En complément des deux photographies
ci-dessus, deux autres vues, non datées et non légendées, d’un appareil
appartenant aussi au 2ème Groupe du 22ème RABN de
Chartres :
Cet appareil qui porte un code
« B » et l’insigne du « gypaète » appartient donc
indiscutablement à la 5ème escadrille du 2ème Groupe du
22ème RABN de Chartres. Il semble que l’appareil ait perdu son
moteur droit (en vol ?). La photographie de droite est particulièrement
intéressante et rare car elle nous fait découvrir une remorque tirée à bras
d’homme, portant dans doute un réservoir d’essence (environ 200 litres ?)
sur lequel sont fixées ce qui semble être une pompe à manivelle et des
tuyauteries : sans doute un dispositif, ancêtre des « remorques
d’avitaillement » électriques omniprésentes maintenant sur le
« tarmac » de nos aéroports…
09/2011 - 10/2013 etc... – À travers la presse
spécialisée
UN BEAU RAID AÉRIEN CHARTRES
19 juin 1924
L’adjudant LANCIAUX et le
sergent observateur CUAILLON, du 22ème d ’Aviation, en garnison à
Chartres, ont accompli, hier, sur Goliath, le raid
Chartres-Nancy-Lyon-Chartres. Partis de cette dernière ville à 3h 45, ils
sont arrivés à Nancy à 4h 50, d’où ils repartaient à 8h 20. Arrivés à
Lyon à 13h 15, ils sont repartis à 14h 35 pour regagner leur port
d’attaché à 18h 30. La distance totale parcourue est de 1 086
kilomètres. C’est le premier raid fait sur Goliath, sans carte, uniquement à
l’aide du compas, malgré des conditions atmosphériques défavorables.
L’Intransigeant
– 20 juin 1924
40 HEURES DE VOL SANS ESCALE ?
LES AVIATEURS COUPET ET DROUHIN
tentent les records de durée et de distance
16/17 juillet 1924
Les records de durée et de
distance sans escale ont toujours été ardemment convoités par les aviateurs
qu'ils soient de France ou des Etats-Unis. Et, depuis quelques années, c'est
une belle lutte entre les grands pilotes des deux côtés de l'Atlantique pour
s'approprier les trophées si disputés.
BOSSOUTROT, BERNARD, DROUHIN
sont les pilotes français qui détinrent longtemps les fameux records ils sont
encore détenteurs des records français, d'ailleurs, mais DROUHIN et son ami
COUPET veulent faire mieux ils rêvent de « durer » quarante heures
Ce pourquoi, hier malin, à
5h 02, installés dans un Farman-Goliath, monomoteur de 400 chevaux, COUPET
et DROUHIN se sont élevés de l'aérodrome de Chartres afin de survoler
longuement les plaines beauceronnes qui s'étendent jusqu'à Etampes, soit un
circuit de 100 kilomètres de développement.
Il s'agit pour eux de battre les
records sans ravitaillement en vol, contrairement aux dernières tentatives
effectuées outre-Atlantique. Actuellement, les records visés sont les
suivants :
Durée sans escale et sans
ravitaillement : Oakley J. KELLY et Mac READY, les 16-17 avril 1923,
36h 4' 34".
Distance sans escale et sans
ravitaillement : Oakley J. KELLY et Mac READY, les 16-17 avril 1923,
4.050 kilomètres.
Durée sans escale avec
ravitaillement en vol : Lowel H.
SMITH et J. RICHTER, les 27-28 août 1923, 37h 15' 14" 4/5.
Notons en passant que le
détenteur de ces deux derniers records, L.H. SMITH, n'est autre que le globe
flyer qui quittait Paris, hier, pour poursuivre son tour du monde.
Distance sans escale avec
ravitaillement en vol : Lowel H.
SMITH et J. RICHTER, les 27-28 août 1923, 5 300 kilomètres.
Quant aux records français, ils
sont détenus par BOSSOUTROT et BERNARD (distance) 1915 km. 100, les
3-4 juin et par BOSSOUTROT et DROUHIN (durée)
34h 14' 7" 1/5, les 14-16 octobre.
Hier, COUPET et DROUHIN,
candidats à tous ces records avaient, à 12h 50, effectué le huitième tour
du circuit Chartres-Etampes-Chartres.
Peu avant 17 heures, ils avaient
couvert 1 200 kilomètres en 11h 41' 33". Les 1.500
kilomètres furent parcourus en 14h 43', marchant à plus de 100 kilomètres
de moyenne.
L'appareil et le moteur se
comportaient bien et les aviateurs faisaient comprendre que tout allait bien à
bord et qu'ils conservaient le même espoir qu'au départ.
Le Petit
Parisien – 17 juillet 1924
Nota :
Il faut signaler que de New-York Herald Tribune a mis à la une de son numéro du
18 juillet une longue dépêche au sujet de cette tentative française.
Finalement COUPET et DROUHIN
tiendront l’air 37h 59’ 10’’ et s’approprieront ainsi le record de
durée des Américains, mais sans les déposséder du record de la distance
parcourue.
LA MANŒUVRE AÉRIENNE DE RAMBOUILLET
9/10 octobre 1924
Une Manoeuvre aérienne, mettant en
action les régiments d'observation et de chasse du Bourget, de Tours et de
Châteauroux, le régiment de bombardement de nuit de Chartres, les
bataillons d'aérostiers de Versailles et d'Angers, le régiment d'artillerie
antiaérienne de Romainville et un détachement radiotélégraphique du 8ème génie,
a eu lieu, à Rambouillet, pendant une période de 36 heures.
Le 9 après-midi, l'emploi de
l'aéronautique se traduisit par des reconnaissances à longue portée, par des
liaisons d'avions d'infanterie protégées par la chasse et par l'intervention à
terre d'avions de bombardement et de chasse.
Un large développement a été
donné aux opérations de nuit.
Dans la nuit du 9 au 10, vingt grands
avions de bombardement de nuit sont partis de Chartres et se sont
succédé sur Villacoublay, lançant, avec une précision remarquable, au-dessus du
terrain d'aviation, les fusées étoilées qui remplaçaient les bombes.
Les projecteurs du régiment de
défense contre aéronefs ont réussi à saisir, dans leurs faisceaux, un grand
nombre d'avions qu'ils signalaient ainsi aux feux des batteries.
Ces manœuvres sont les premières
qui aient été faites au profit de l'aviation.
Le
Gaulois – 11 octobre 1924
Photographie : Une carte postale d’un Appelé au 22ème RA de Chartres à
sa famille
UN TOUR DE FRANCE AÉRIEN
27 février – 1 mars 1927
Première version :
Le général Barès,
commandant la division aérienne de Paris, a prescrit aux élèves de l’Ecole de
navigation aérienne de Brest un Tour de France d'instruction. Elèves et
instructeurs ont pris place dans trois avions Goliath-Salmson
230 CV du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres, avec
leurs instruments de navigation. Les adjudants-chefs pilotes Hay, Terrien et Machie ; les chefs mécaniciens Portet et, Cellier et
Coulais, assurent le service des avions. Le lieutenant de vaisseau Serpette et
le commandant Weiss ont le commandement de cette demi-Escadrille de voyage.
Partis de Chartres samedi, les équipages sont passés dimanche à Lyon et Istres,
hier à Toulouse, Pau et Bordeaux, ayant à lutter contre des vents violents et
des pluies continuelles.
L’Auto –
2 mars 1927
Seconde version :
Malgré le mauvais temps qui
règne actuellement sur toute la France, trois équipages du 22ème
Régiment d’Aviation viennent de réussir une performance remarquable. Partis
de Chartres le 27 février ils touchaient Avord et Lyon le même jour, Istres,
Carcassonne et Pau le lendemain, Bordeaux, Rochefort et Châteauroux le jour
suivant et atterrissaient enfin ce matin sur le terrain du 22ème
d'aviation d'où ils étaient partis.
Le lieutenant de vaisseau
SERPETTE et le commandant WEISS dirigeaient le voyage, dont le but était de
mettre en pratique les enseignements de l'école navale et de donner aux
officiers les moyens d'appliquer les doctrines enseignées par la marine (*). Le
tour de France s'est effectué sans incident.
Les trois équipages ont été
félicités sur le terrain par le commandant du régiment et le général BARÈS,
commandant la Division Aérienne.
Le Petit
Parisien, 3 mars 1927
(*) Question :Dans la première version
on forme les marins, dans la seconde on forme les aviateurs ! Il est
probable qu’il faut lire ici « les doctrines enseignées
par les aviateurs » !
AU CENTRE D'AVIATION DE CORMELLES (Caen)
6 mai 1927
Hier matin, un avion du 22ème
Régiment d'Aviation de Chartres a survolé notre ville vers 10 heures, pour
atterrir au camp de Cormelles. C'était un appareil
Farman bi-moteur, genre Goliath. Les officiers qui le
montaient ont été reçus par la commission de notre centre d'aviation, placé
sous le contrôle technique du 22ème d'Aviation. Cette mission
de démonstration terminée, l'avion a repris son vol pour Chartres.
Ouest
Éclair – 7 mai 1927
AU CAMP D'AVIATION DE LUXEUIL-BAUDONCOURT
5 juillet 1927
Le
terrain de Luxeuil-Baudoncourt du 22ème RA tel qu’il était en 1922
au moment du départ des Farman pour Chartres
Le Goliath L3 42, venant de
Chartres et piloté par le capitaine Berthelon,
accompagné de quatre passagers, a atterri mardi soir, au Camp d'aviation de
Luxeuil-Baudoncourt.
L'aviateur, en mission spéciale,
bien connu dans notre ville où il était en garnison, au 22ème Régiment,
pendant la guerre, va prochainement prendre le commandement d'une escadrille.
Il est reparti jeudi dans la soirée, dans d'excellentes conditions.
L’Express
de l’Est et des Vosges – 8 juillet 1927
CHARTRES - STRASBOURG - PRAGUE - BUDAPEST –
BELGRADE - BUCAREST ET RETOUR
Octobre 1927
Un équipage composé comme
suit : capitaine Labbé, navigateur ;
adjudant Le Bourhis, pilote ; sergent-major Prévost, radio; sergent Bodin,
mécanicien, du 22ème Régiment d’Aviation de Chartres, a réussi un
voyage des plus intéressants sur un avion Farman F. 63 Jupiter, en octobre
dernier.
La Revue de l'Aéronautique
Militaire a publié des extraits du rapport du capitaine Labbé.
Rien de plus éloquent que le journal de marche quotidien. On y voit la lutte
contre l'ennemi ordinaire : brume ou brouillard ; les trajets en
suivant la vallée du Rhin, le vallon d'Ettlingen, l'Enz à limite de visibilité, c'est-à-dire parfois 100
mètres.
Puis c'est la jonction du Neckar
et de la Mur ; on peut monter mais c'est le vent debout ; l'arrivée à
Prague, la nuit, feux allumés.
Le voyage s'est poursuivi par
Budapest en suivant tous les méandres du Danube. Arrêt de 24 heures par beau
temps, pour formalités d'autorisation de survol.
Le 16 .octobre, on atteint le
terrain d'atterrissage de Bansova. Le 17, on domine
le plafond de nuages à 2.000 m, si bien qu'on arrive à Bucarest, la ville
cerclée, sans avoir même aperçu les Carpathes. Ce vol a été le triomphe du
compas et du dérivomètre. Ce jour-là l'aviation civile était restée au nid.
Le 22 octobre, sur le chemin du
retour, dans l'étape Vienne-Prague, il faut gagner Vienne en louvoyant dans les
vallées à 50 m. de hauteur à cause de la brume...
On peut juger par ces extraits
de la compétence comme navigateur du capitaine Labbé,
qui a su ramener son Goliath dans des conditions remarquables.
Revue
aéronautique de France, avril 1928
LES OBSÈQUES DES AVIATEURS CORBU ET LACOSTE
14 décembre 1927
La cérémonie religieuse des obsèques
du pilote aviateur Pierre CORBU et du mécanicien Emile LACOSTE a été célébrée,
hier matin, à l'église Notre-Dame de Lorette. Dans l'assistance : les
pilotes Sadi Lecointe, Chailloux, Robin, Givon et Salmon, des Lignes Farman ; Bajac, Codos, Laulhé,
Charpentier et Bodin, de l'Air-Union ; Parent et Lemoigne,
de la C.I. D. N. A. ; l'officier des équipages de la flotte Bougault,
Gonin, Weiss, Détroyat, Pitot, Lucas et Ménard et des
délégations du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres, l'ancien
régiment de Corbu, et du 34ème du Bourget.
MM. Brun, directeur des Lignes
Farman ; Weilen, des moteurs Gnome-Rhône
Jupiter, et Camerman, directeur du service de la
Navigation aérienne, ont prononcé des discours à la sortie de l'église.
L'inhumation du corps de Corbu a
eu lieu au cimetière des Batignolles, celle de Lacoste à Argenteuil.
Nota : Pendant toute l’année 1927 le projet de la traversée
de l’Atlantique de GIBON et CORBU, sur l’énorme et inélégant bi-moteur F.180, « l’Oiseau bleu » préparé par la
société Farman, a tenu la presse en haleine. CORBU et LACOSTE. Après une
tentative avortée début septembre, le 10 décembre 1927, lors de l’essai d’un
nouvel appareil équipé d'un moteur de 400 CV, celui-ci s’écrase au sol après
avoir survolé Dugny, entrainant la mort de CORBU et de son mécanicien LACOSTE.
CORBU totalisait 1600 heures de vol.
Pierre-Charles Corbu était né à Levallois le 6 février 1902. Il
fit ses études au collège Chaptal puis au collège d'Etampes, (où 'les vols
quotidiens des avions du centre lui donnèrent la vocation d'aviateur. Il obtint
son brevet le 5 août 1920 Après quoi il passa cinq ans dans l'aviation
militaire, d'abord au 11ème d'Aviation, à Metz, sous les ordres du
colonel Vuillemin, puis à l'aviation de Syrie, sous les ordres du colonel
Denain. Il resta en Orient 27 mois, de 1921 à 1923. Sa conduite dans
différentes affaires lui valut une très belle citation. Revenu de Syrie, Corbu
termina son séjour dans l'aviation militaire au 22ème Régiment de Chartres,
où il exerçait les fonctions de moniteur de jour et de nuit sur avion de
bombardement. En mars 1926, définitivement libéré. Corbu entra dans
l'aviation marchande comme pilote, et fut sollicité alors par GIVON pour
participer au projet de l’Oiseau bleu ».
AU 22ème R.A.B.N.
Janvier 1928
Voici
groupés devant un Goliath-Farman, le personnel de la 3ème Escadrille
du 1er Groupe du 22ème Régiment d’Aviation de
Bombardement de Nuit de Chartres. Les visages sont souriants ; on regarde
le photographe en attendant de se lancer sur les traces des « as » du
régiment : Labbé et Le Bourhis.
Les
Ailes, janvier 1928
VOYAGE DE NUIT
13 juin 1928
Un équipage du 22ème d'Aviation
de Chartres, composé de l'adjudant-chef Hay, pilote, lieutenant Blamont,
navigateur, capitaine de Laguérie, sergent-chef
mécanicien Pécatte et maître ouvrier Lemanne, a effectué de nuit le voyage Chartres-Mayence
Orange. Il est revenu le lendemain à Chartres, ayant parcouru 2 000 kilomètres
en 24 Heures.
Le
Matin, 15 juin 1928
VOL DE NUIT DE DEUX ÉQUIPAGES MILITAIRES
26 juin 1928
Deux équipages de la 1ère
Escadrille du 22ème Régiment d’Aviation de Chartres, l'un composé du
lieutenant Noir, du sergent Marot, des caporaux Lestrade et Brun, l'autre du
sous-lieutenant Rousseau, des sergents Tuaillon et
Chapelet et du soldat Foisnel, ont accompli le voyage
de nuit entre Chartres et Istres en 4 h. 40 de vol. Ils ont regagné Chartres
par Lyon, dans la même journée.
Le
Matin, 27 juin 1928
Au 22ème R.A.B.N.
28 juin 1928
Le 28 juin, 10 avions prenaient
le départ entre 21 h et 24 h pour effectuer de nuit Chartres, Istres,
Toulouse, Cazaux, avec retour dans la journée ; chaque équipage totalisant
une moyenne de 1 500 km.
Un autre appareil piloté par
l'adjudant Guilbaud et ayant à son bord le Commandant Goud comme navigateur, un
mitrailleur et un mécanicien, parti de Chartres à 21 h, touchait Cazaux à
1 h du matin pour en repartir une heure plus tard en direction de Istres
où il arrivait à 6 h. Le temps de faire les pleins, l'équipage touchait
Lyon à 11 h. et repartait pour Neustadt où il arrivait à 18 h et
terminait sa randonnée à Chartres à 23 heures, ayant accompli une randonnée de
2 400 km en 26 heures d'absence et moins de 20 heures de pilotage dont
plus de la moitié du parcours effectuée de nuit.
L'activité du 22ème R.A.B.N.
est tout à fait remarquable surtout si l’on considère que le pilotage d'un
multimoteur est très fatigant et demande une grande dépense d'énergie.
Les
Ailes, 20 juillet 1928
LE BEAU VOYAGE D'UN « GOLIATH »
2/3 juillet 1928
Le
lieutenant Mauffrey du 22ème Régiment
d’Aviation de Chartres, accompagné du sergent-major Sabuco,
mécanicien, et des sergents Sibade et Hassler,
mitrailleurs, a accompli, les 2 et 3 juillet, sur Goliath bi-moteur
Gnome-Rhône Jupiter un voyage rapide à travers la France. Parti de Chartres le
2 juillet à 16h 10 mn, le valeureux équipage atterrissait à son port
d'attache le 3 juillet à 17 heures, ayant fait escale à Saint-Inglevert, Metz,
Dijon, Pau et Rochefort et avant volé dix-neuf heures. Le tour de France eût
été parachevé par deux escales supplémentaires à Brest et Saint-Inglevert si
les conditions atmosphériques n'étaient devenues telles que le lieutenant Mauffrey ne put continuer son voyage, malgré la bonne
marche de ses Jupiter.
Bulletin
« Gnome & Rhône », août 1928
|
Le Farman Goliath F.63 Bn4 (moteurs Gnome & Rhône 9 Aa
« JUPITER » du lieutenant MAUFFREY De gauche à droite : sergent SIBADE, sergent HASSLER, lieutenant
MAUFFREY, sergent-major SABUCO |
LES GRANDES MANOEUVRES DE l’ARMÉE DE L’AIR
FRANÇAISE
14 et 15 septembre 1928
Lire quelques extraits de presse par le lien
ci-dessous :
Les grandes manœuvres de l’Armée de l’Air Française de 1928
– Extraits de presse
UNE PRISE D'ARMES CHARTRES
Au cours
d'une prise d’armes à Chartres, le général Huet, commandant la brigade
aérienne, a remis la rosette de la Légion d'Honneur au colonel Garde,
commandant d'armes, et au commandant Gond, du 22ème
d'aviation ; la médaille militaire aux adjudants-chefs Poireau et Galeran, du 40ème D. C. A. ; à j'adjudant Sihum et à M. Barbier, agent militaire au centre
mobilisateur ; à l'adjudant Ruby, du parc d'artillerie régionale, et au
caporal Massias, du 22ème d'aviation,
blessé en service commandé.
Le Petit
Parisisen – 19 janvier 1929
GROUPE D’ÉLÈVES MITRAILLEURS
1929
SERGENTS DU 22EME RÉGIMENT D’AVIATION DE CHARTRES
Photographies permettant de voir les détails de l’uniforme – Trois
sont des pilotes
Toutes
ces photographies ont été faites au studio Marchal de Versailles (21, rue
Saint-Honoré)
En haut
à droite : « Le bel inconnu cher à notre cœur » est un
envoi de Mme Sabine Delage – Qui le reconnaitra ?
En bas à
droite : le sergent Noël Vital COINTRE (voir sa
biographie familiale par le lien ci-dessous)
Biographie de Noël Vital COINTRE par ses
petits-enfants
LA COMPAGNIE DES OUVRIERS D’AVIATION – C.O.A.
Devant un Farman Goliath F.60 Bn2
Devant un Potez 25
« Les
Ramiers – 135 au jus »
Devant un Breguet 19 C
Au dos de cette photo datée de juilet1929
« Souvenir
d’un samedi où l’on voit les copains partir en permes et où l’on reste à la
caserne...
Le terme « ouvriers
d'aviation » ou « ouvriers d’aéronautique » désignait des
personnels militaires affectés à un établissement du matériel de l'aéronautique
militaire et non
des personnels civils qui pouvaient
également être embauchés dans ces établissements Les emplois étaient des
plus divers : mécanicien, menuisier, magasinier, etc. et même emplois
tertiaires : secrétaire, dactylo, etc. Ils pouvaient également être agent
de sécurité ou les pompiers, voire aide-météorologistes.
Envoi de
M.
Photo de
groupe prise en 1929 au 22ème Régiment d'Aviation de Chartres
Henri DUPORT,
mon oncle, était alors caporal breveté mitrailleur (brevet n°418 du 2 août
1927)
L'intéressé
apparait sur cette photo au 2ème rang, 2ème à partir de
la gauche, portant le béret.
COUPE « MILITARY ZÉNITH »
1923 - 1936
En 1923 la Société du
Carburateur « Zénith » instaura pour les pilotes militaires une
compétition annuelle, avec remise d’une coupe et récompenses en espèces, sur un
parcours de 1 400 km à couvrir deux fois
(2 800 km) avec 14 atterrissages obligatoires. Bien entendu, par
essence, elle ne pouvait concerner que les avions monomoteurs.
En 1926, Zénith créa une
nouvelle « coupe » spécifique pour les « Avions de Bombardement
de Nuit » mais, avec un règlement embryonnaire, la participation fut très
limitée. Toutefois un équipage du 22ème R.A. apparut une fois en
tête du classement provisoire : adjudant pilote GUILBAUD, capitaine
navigateur BOUTILLIER, soldats mécaniciens MOREL et PETRUS.
Il fallut attendre 1928 pour
qu’un règlement plus sérieux voit le jour avec une épreuve de bombardement de
nuit effectué à 1 000 mètres d'altitude, suivie d’une épreuve de vitesse
sur un circuit de 850 km de développement passant par Nancy, Chartres, Avord,
Nancy, avec montée à 2.000 mètres. Deux Escadrilles de cinq avions chacune
furent désignées par le Ministre pour y participer : la 5ème
Escadrille du 22ème Régiment de Chartres et la 2ème
Escadrille du 21ème Régiment de Nancy. Mais la coupe ne put être attribuée...
En 1929 elle fut gagnée par le
21ème de Nancy sur Farman 60 ; la 2ème Escadrille du
22ème Régiment de Chartres, commandée par le capitaine de
SOMMEYÈVRE, volant sur Farman 63 s’était vue attribuer un handicap de
28 minutes au départ et elle ne put finalement pas terminer la compétition
suite à une interdiction des vols des Farman 63, victimes de trop d’accidents.
Par contre le 22ème
R.A. de Chartres obtint des récompenses en 1930 et 1931.
Coupe « Military
Zénith » des avions de bombardement de nuit : 1930
La Coupe est attribuée au 22ème
Régiment d'Aviation de Chartres (4ème Escadrille) composée comme
suit : Capitaine Noir, chef d'Escadrille et sergent-chef Thiébaut,
lieutenant Fournier et sergent Tissot, lieutenant Rousseau et adjudant Poulain,
sous-lieutenant Cornetet et sergent Forget, sergent-chef Perrin et sergent Maugin.
En outre, une plaquette et des
médailles ont été attribuées :
- Une
plaquette d'argent grand modèle à la 4ème Escadrille du 22ème
Régiment d'Aviation à Chartres.
- Une
médaille souvenir en argent au capitaine Noir, commandant la 4ème
Escadrille du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres.
- Une
médaille souvenir en bronze aux :
- Un
souvenir d'une valeur de 1 000 francs au capitaine Noir, chef d'Escadrille.
- Un
souvenir d'une valeur de 500 francs aux commandants de bord, lieutenant
Fournier, lieutenant Rousseau, sous-lieutenant Cornetet,
sergent-chef Perrin.
- Un
souvenir d'une valeur de 300 francs, aux pilotes :
Coupe « Military
Zénith » des avions de bombardement de nuit 1931
La Coupe est attribuée
définitivement au 21ème régiment d'aviation de Nancy, ce régiment
l'ayant déjà gagnée en 1929...
... pour les équipages du 22ème
R.A. de Chartres :
- Un
souvenir d'une valeur de 500 francs au capitaine Castelain, commandant la 3ème
Escadrille du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres, classée
seconde.
- Un
souvenir d'une valeur de 300 francs au lieutenant de Carne, lieutenant Icard, sous-lieutenant Décante, adjudant-chef Trontin, commandants de bord de l'Escadrille classée
seconde.
- Un souvenir
d'une valeur de 200 francs aux pilotes de l'Escadrille classée seconde :
adjudant Bouvresse, sergent Guérin, adjudant Barbazanges.
L'Aérophile,
15 octobre 1930 et 15 décembre 1931
En savoir plus sur la coupe « Military
Zénith »
11/2009 – Collection
Collection
1928 - 1930
« Bonjour,
je me présente,
|
Bombardier Lioré et Olivier LéO 20 Bn3 de la 5ème Escadrille
(CAP 130) du 2ème Groupe du 22ème EB de Chartres
en visite sur l’Aérodrome du Maillet à Rouen. Cette photo a sans doute été faite après le retour à la vie
civile de Jean Bétrancourt (1) entre 1932 et 1934 Collection |
|
1928 - 3ème Escadrille (VB 101), 1er
Groupe du 22ème RABN à Chartres Jean BÉTRANCOURT – Béret et insigne de pilote – 2ème à
gauche, rang du milieu |
Photographies de la
collection
(1) ...
le vol n'est pas très long entre Chartres et Rouen et on peut imaginer qu'un
ancien camarade de Jean Bétrancourt soit venu lui
rendre visite ; l'aérodrome proprement dit fait alors 500 m de côté, ce
qui est un peu juste, mais les avions peuvent aussi utiliser le champ de
manœuvres au sud de la route du Grand Quevilly qui lui fait 1000 m de côté, ce
qui est largement suffisant - la plate-forme de Chartres n'est alors
pas plus grande ! - À noter, à propos de Chartres, qu'un Farman
Goliath du 22ème RABN est présent lors du meeting de 1929 alors que
depuis 1925 une directive du MG interdit aux appareils militaires de participer
à ces manifestations. Il est probable que Jean Bétrancourt
ait obtenu une dérogation, à condition de ne pas faire de démonstrations...
Lien vers : « L’album photographique de Jean
BÉTRANCOURT »
Lioré et Olivier LeO
20 Bn3 du 22ème RABN en vol au-dessus de la Beauce
|
|
Que ce soient les antiques Farman Goliath F.60 (à gauche)
entièrement en bois et en toile, ou les nouveaux, mais déjà obsolètes, Lioré et Olivier LeO 20 (à
droite) avec juste leur fuselage en tôle d’aluminium, l’atterrissage de ces
monstres sur-motorisés, eu égard à leur frêle
structure, restait une opération à haut risque, se terminant souvent par une
magnifique « mise en pylône » ou un « cheval de bois », entraînant au minimum quelques
plaies et bosses pour les équipages, mais aussi des innombrables heures de
travail pour la remise en état des appareils par les mécaniciens, peu formés
et en sous-effectifs... A gauche, le 23 juin 1930
l’accident du Farman «29 » qui fit deux morts (voir aussi « la longue
liste des accidents ») A droite, le Lioré et Olivier
« 2 »retourné à l’ouest du terrain où l’on voit les trois premiers
hangars « Pantz » qui viennent d’être
construits – Cet accident a dû avoir lieu en 1932 |
Photographies de la
collection
Du
Farman Goliath F.63 Bn4 au Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 – Dessins du célèbre illustrateur de l’aviation
Marcel JEANJEAN
Lioré et
Olivier LeO 20 Bn3– Dessin du peintre et illustrateur
Emile
Une
permission de 24 heures pour un caporal du 22ème Régiment d’Aviation
de Chartres en 1930
10/2009 – Collection
Collection
1928-1936
« Mon
père est né à Bordeaux le 14 octobre 1908 et a souscrit à Périgueux le 14 octobre
1926 un engagement de 4 ans pour entrer à l'école des mécaniciens de
Courbevoie. Après sa sortie de cette bonne école, il a été affecté à la 1ère
Escadrille du 1er Groupe de la 22ème Escadre de
Bombardement à Chartres. De 1928 à 1936, sur la BA 122, il a volé sur Farman
F.63 Bn4, LeO 20 Bn3, Bloch 200 et Amiot 143,
appareil avec lequel il a participé à la croisière en Afrique du Nord de 1936.
Cette même année, il a été muté en Indochine à la 2ème Escadrille
d'Observation sur la Base Aérienne de Bien Hoa en
Cochinchine où il s’est installé avec sa famille et où il a volé sur Potez
25TOE, Potez 29 et Farman 221.
L'adjudant/chef
Nous
avons très peu de documents de cette époque car presque tous nos souvenirs
d'Indochine sont partis avec les japonais au moment de leur coup d'état du 9
mars 1945. Nous habitions en effet à l'intérieur d'un camp militaire, dans
l'enceinte de la « Pyrotechnie » de Saigon et nous avons tout perdu…
Pour ma
part, je suis né à Chartres le 18 juin 1931 au numéro 1 de la rue du Pont du
Massacre, cela ne s'invente pas ! Par la suite nous avons habité un
petit pavillon à l'entrée du parc d’aviation. Toute la famille du côté de ma
mère est originaire de Chartres ou des environs. Nous avons donc deux points
communs : nos pères ont été mécaniciens dans l’Armée de l’Air à Chartres
et nos mères sont chartraines.
J’ai
pris la relève de mon père puisque je me suis engagé comme mécano en 1949. J’ai
participé aux guerres d'Indochine et d'A.F.N avant de me reclasser dans
l'aviation civile et je suis maintenant à la retraite. »
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Farman F.63 Bn4 « Le BOURHIS », 1ère
Escadrille (VB 109) du 1er Groupe du 22ème RABN Le sergent mécanicien |
Farman F.63 Bn4 « Bretagne », 1ère
Escadrille (VB 109) du 1er Groupe du 22ème RABN |
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Lioré et Olivier LeO 20 Bn3, 4ème Escadrille (BR 113) du 2ème
Groupe du 22ème RABN |
Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 mis en pylône lors d’un atterrissage |
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1928 - Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 – Sergent Pierre BOURGUIGNON Avion du commandant du 1er Groupe (VB 109,
VB 125 et VB 101) du 22ème RABN |
1936 - Amiot 143 - Retour de la Croisière AFN |
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1936 - Page du carnet de vol de du sergent Pierre BOURGUIGNON –
Croisière en AFN Pour une raison indéterminée, le dernier vol Toulouse-Chartres
n’est pas mentionné |
Décoration tunisienne Nichan-Iftikar attribuée à tous les participants
à la croisière. |
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Sur la BA 122 de CHARTRES entre 1928 et 1936 Collection |
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Remerciements à