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Les Hommes du Groupe de Chasse GC III/6

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Vers la page 2 (Accidents d’avant-guerre)      Vers la page 3 (1940 Luftwaffe – 1944 Libération)

 

 

CHARTRES

L’AVIATION MILITAIRE et la BASE AÉRIENNE 122

Première page internet :

1. L’ALBUM DU SOUVENIR de L’ENTRE DEUX GUERRES

 

Dernière mise à jour : 21 février janvier 2024

 

 

 

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1ère Partie : Généralités

2ème Partie : Chronologie d’événements de 1922 à 1944

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Histoire de l’aviation à Chartres Poème de R.G.

L’illustration du 7 juillet 1928

Plans de l’aérodrome de Chartres Guide aérien Michelin 1935/36

 

Association des Anciens Aviateurs de la BA 122

Création de l’insigne « Le Pélican »

Contribution de Lucie Lagrange

Julienne Bibert à la BA 122 

Jean Borreye et FXB

 

 

 

 

 

 

 

1923

1923

1925

Vers 1925

Le temps des Farman « Goliath »

Contribution de Philippe Barthe

Record du monde de distance de Drouhin et Landry

Contribution de Didier Lecocq

Vers 1925

Vers 1925-1927

1928

1928

Contribution de Gilles Collaveri

Contribution de J‑P Bonora (1)

Contribution de Alain Bétrancourt

Contribution de Jacques Bourguignon

1928

1930

1930

1931

Contribution de Claude Warconsin

Visite du Ministre de l’Air Laurent‑Eynac

Contribution SLHADA Aérodrome de Lyon-Bron

Vol de groupe à Bucarest

1934

1934

1930/1936

1934

Roger Vantillard : « L’arrivée de la Chasse en 1934 »

Photos de Joseph Bibert - 1934

Lioré et Olivier Le0 20

CODOS et ROSSI

1934/1935

1936

1936

1936 - 1938

Le BLOCH 200

L’Amiot 143

La Croisière d’Afrique du Nord de 1936

GC I/6 et GC II/6 : Nieuport-Delage 62 et Loire 46

1937

1938

1939

1939

Le GAO 504 et les autogires

Dewoitine 500 (501/510)

Morane Saulnier 406

Contribution de J‑P Bonora (2)

1939

1939/1940

Départ en guerre des Escadrilles de Chasse

Le Centre d’Instruction à la Chasse (C.I.C.)

 

 

 

 

 

1923/1939

1940/1944

 

 

Seconde page internet

La longue liste des accidents

Troisième page internet

Luftwaffe et Libération de Chartres

Quatrième page internet

Escadrilles, Insignes et Traditions

 

 

 

 

 

1944

Bombardement de Chartres du 28 03 1944

1944

De Gaulle à Chartres le 23 08 1944

Personnel « Mort pour la France » ou en « S.Aé.C. »

Ludovic Arrachart

Bordures e

 

 

 

 

 

 

 

 

PRINCIPALES  PAGES  ANNEXES  à  CE  DOCUMENT

à découvrir par les liens ci-dessous

 

 

1. GENERALITÉS

 

L’Aviation militaire à Chartres entre les deux guerres - Unités affectées - Avions utilisés - Insignes et traditions des Escadrilles

Instructions Aéronautiques relatives aux aérodromes et terrains d’atterrissage en 1925

Historique de la Base Aérienne de Chartres par Claude Sauvage (texte de 1974)

Exposition 2013 (43 panneaux) de la ville de Chartres

New 06/2021   Construction de hangars à Chartres : extraits de « Architecture de l’Aéronautique » de Marie Jeanne Dumont

Le Pélican de la Base Aérienne de Chartres – Création de l’insigne

Les vols au-dessus de la Cathédrale de Chartres (L’Echo Républicain)

Hommage à Lucie CHÉDEVILLE – LAGRANGE qui a entretenu la mémoire des Anciens de la BA 122

Liste officielle (Armée de l’Air) des Accidents à Chartres de 1934 à 1940

Liste du personnel des unités aériennes basées à Chartres « Mort pour la France » ou en « Service Aérien Commandé »

Liste des pilotes du C.I.C. de Chartres de septembre 1939 à juin 1940

Récapitulatif au jour le jour des vols et des missions du C.I.C. de Chartres pendant la « Campagne de France »

et liste des appareils affectés de septembre 1939 à juin 1940

 

 

2. CHRONOLOGIE

 

Les premières années de l’aviation à Chartres – Ephéméride 1909 à 1911

Les premières années de l’aviation à Chartres –Abécédaire des Pionniers – 1909/1914

Avant 1914 - 22 cartes postales des débuts de l’aviation à Chartres

1912 – L’Aviation à Chartres - Souvenirs d’Edouard VERDIER en 1975

1915 – L’Ecole d’Aviation « Farman » de Chartres – Souvenirs de Georges ENGLER en 1974

1922 - Les premiers hangars de Chartres : origine de l’appellation « BÉNÉZIT »

1923 - Reconnaître les Farman F.60 Bn2, F.60 Bn4 et F.60 Bn3

New 01/2021   1923 : La fête du 22ème Régiment d’aviation racontée dans la « Dépêche d’Eure et Loir »

1925 – ARRACHART et LEMAÎTRE - « Le Miroir des Sports » du 9 février 1925

1925 - ARRACHART et LEMAÎTRE - Raid Paris, Dakar, Tombouctou, Paris par Henri LEMAÎTRE

1925 - ARRACHART et LEMAÎTRE - Raid Paris, Dakar, Tombouctou, Paris par le capitaine ARRACHART

1925 - Le record du monde de distance de DROUHIN et LANDRY sur Farman Goliath

1926 - Les records de l’aviation française à la fin de l’année 1926

Les grandes manœuvres de l’Armée de l’Air Française de 1928 – Extraits de presse

New 02/2019   1929 – Le Potez 34 de de MARMIER et FAVREAU

1930 - La « Baraka » : Accident d’un Farman Goliath raconté par le commandant CARISTAN

1931 - Inauguration à Chavannes de la plaque commémorative de l’accident d’un Goliath 20 août 1930

New 01/2021   1933 – « Un jour, une histoire – 16 octobre 1933 à Chartres »

New 01/2019   Historique et règlement de la « Military Zénith » (1923/1936)

New 01/2021   1934 : L’histoire à travers la presse de l’accident du Lioré et Olivier LeO20 n°212 codé « CXIII »

1934 - Aventures en Mauritanie (Accident d’un Potez 29) par le commandant CARISTAN

Les grandes manœuvres de l’Armée de l’Air Française de 1934 – Extraits de presse

New 01/2019   1934 - Organigramme de la 22ème demi-brigade de Chartres en 1934 avant l’arrivée des Escadrilles de Chartres

New 01/2022   1934 – Les obsèques du sous-lieutenant Pierre LEHUR (22ème RA) à Brest

New 01/2020   1934 – Le Colonel de Vasselot de Régné et la 22ème demi-brigade aérienne de Chartres

1933/1936 - Le deuxième Régiment d’Aviation de chasse (2ème RAC) quitte l’Alsace pour Tours puis Chartres

New 01/2021   1937 - La présentation de la 2èmeEscadre de Chasse à Chartres

New 01/2021   1937 - « Stage de tir du GC I/6 à Saint-Laurent La Salanque »

New 01/2023   1937 – Le Colonel PINSARD et la 21ème Brigade Aérienne de Chartres

1939 – La Cigogne de Guynemer - GC I/2 – Capitaine WILLIAME

1939/1940 - Les mémoires de Jean MENNEGLIER au C.I.C. de Chartres

New 01/2019   1944 - Les Bombardements de Chartres

 

 

 

 

 

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Réflexions d'un ancien sur un siècle d'Aviation, dans le ciel beauceron...

 

 

 

 

I

C'est en 1909 que commence l'histoire

De l'aviation Chartraine qui a connu la gloire

Faite de servitude, de prouesses aussi,

Et de drames cruels ; mais ainsi va la vie....

 

II

Oh! plaine de la Beauce, terre accueillante et plane

Un espace de rêve pour les aéroplanes ;

Savary, le 1er jugeant ces avantages

Implanta ateliers et cours de pilotage.

 

III

Schmitt et bientôt Houry, pionniers de l'aviation

Choisirent eux aussi pour leurs installations

Ce site Beauceron le trouvant bénéfique

Et ayant vocation pour l'Aéronautique.

 

IV

Lors, des fanas de l'Air, Ingénieurs ou novices

Apprire't à maîtriser les moteurs et hélices

Avec témérité et, prodigues d'efforts

En cultivant l'espoir de battre des records.

 

V

Et si Edmond Poillot fût le 1er des morts

Joseph Frantz fût celui qui battit maints records ;

Bien d'autres les suivirent avec ténacité

Perfectionnant les vols et leur sécurité.

 

VI

Et la guerre survint qui donna à l'avion

Un rôle capital pour les opérations

Il fallût dare dare sortir des matériels

Et l'armée en urgence former des personnels.

 

VII

Des pistes autour de Chartres étant aménagées

Et assez loin du front, il y fût implanté

Une école importante de "Farman " équipée

Qui forma en 4 ans 3000 brevetés.

 

 

 

VIII

La guerre terminée, le front fût dégarni

L'vingt deuxième Régiment d'bombardement de nuit

Quitta Luxeuil pour Chartres où l'espace existait

Pour le redéploiement de ses gros bombardiers.

 

IX

Mais il fallut construire hangars casernements

Parcs de réparation, ateliers d'armement...

Ainsi les entreprises ne manquaient pas d'ouvrage

Le commerce Chartrain y trouvait avantage !

 

X

Et, lors des vols de nuit quasiment quotidiens

Pendant 14 années le sommeil des Chartrains

Fût gentiment bercé d'un doux ronronnement

D'amplitude variable selon le sens du vent.

 

XI

Et si les aviateurs avaient quelqu'ennemis

Antimilitaristes ou allergiques au bruit,

Ils étaient dans l'ensemble plutôt appréciés

Des commerçants de ville et des filles à marier !

 

XII

Délaissant Reims pour Chartres en 1929

L'Escadrille 23 et ses Breguet 19

S'installa sur la Base dans le but défini

De se perfectionner à la "Chasse de nuit"

 

XIII

En 1933 venant de Châteauroux

Le Group' de chasse 1/6 équipé de "Gourdou"

S'installa sur la Base en signe précurseur

De sa dévolution future aux "chasseurs".

 

XIV

Et quand au devenir du fameux "Régiment"

Après s'être appelé escadr' d'bombardement

Il devint pour prouver l'pacifisme de la France

La 22ème escadre lourde de Défense.

 

 

 

 

XV

Les Farman et Lioré bi et quadrimoteurs

Qui avaient fait leur temps et connu des malheurs

Eurent pour successeurs un avion magnifique

L'Amiot 143 tout entier métallique !

 

XVI

En 1935, changement de décor

Un groupe de la 22 s'en va rejoindre Avord

Et puis en 36, les 2 groupes restants

Quittèrent à leur tour Chartres par Orléans.

 

XVII

Alors pour remplacer tous ces groupes de "lourds"

En 1937 il arriva de Tours

Porté par ses cigognes le "2ème de chasse"

Formation de prestige pour Aviateurs de race.

 

XVIII

Enfin pour innover en matériel tout neuf

Équipé d'autogyres et de Potez 39

La Base met sur pied, ultime création,

L'G.A.O.504, groupe d'observation.

 

XIX

En 39 on retrouve nos ennemis d'antan

Chaque groupe rejoint son lieu de déploiement

Chartres ne conservant, pour chasseurs débutants

Qu'un Centre dévolu au perfectionnement.

 

XX

Débâcle, évacuation, occupation "Lutwaf"

Par Messerschmitt, Stuka, bombardés par la "R.A.F."

Débarquement allié, retrait des Allemands

C'est la libération et le défoulement.

 

XXI

Dès la guerre finie, les transports par avion

Deviennent nécessaires aux nouvelles missions ;

Rapatriements urgents prisonniers, déportés,

Et revenant d'Afrique, familles dispersées.

 

 

 

XXII

Des groupes de transport sont créés pour cela

Équipés de "Junker" et puis de "Dakotas

Qui vont 9 ans durant assurer les liaisons

De Paris vers Dakar...Djibouti... Saïgon.

 

XXIII

Les dangers résultants du survol de la ville

Deviennent le prétexte d'un mouvement hostile

Nos avions sont bannis et s'en vont à Bricy

Au grand dam du budget des commerçants d'ici.

 

XXIV

Ne demeuraient à Chartres que B.C.J.A.

La C.R.R.T.A. et le dépôt Infra

La météo, fanfare, C.B.A. Transmission,

Quelques autres Services, mais plus un seul avion.

 

XXV

Pressentant que la Base n'aurait plus longue vie

Craignant que son passé ne tombe dans l'oubli

Un "Colon" en retraite, fidèle du Secteur

Créa l'Association des Anciens Aviateurs.

 

XXVI

Et grâce à son action, dominant la cité

Un monument en pierre a pu être érigé

Mémorial en l'honneur des 212 tués

Au service de l'Air et des Forces Armées.

 

XXVII

Et l'Aviation sportive à ne pas oublier

Avec l'Aéro Club du nom d'Hélène Boucher

Sa championne de voltige Catherine Maunoury

Et ses paras célèbres, Danet Barazutti.

 

XXVIII

Oh! plaine de la Beauce, terre accueillante et plane

Beauvillier retenue pour les aéroplanes

Venant des 4 coins du monde vers Paris

Nous sommes en 2009, Monsieur Dousset, merci

 

Robert Gonzalès

1996

 

Poésie offerte à Joseph Bibert par un de ses vieux amis de la BA 122

 

 

 

 

GÉNÉRALITÉS

 

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Chartres - Avant 1922 - Futur terrain d'aviation militaire

 

En 1921, derrière la cathédrale, le plateau à l’est de la Ville de Chartres avant l’installation de l’aviation militaire

Au-dessus de l’aile de l’avion les bâtiments du quartier Neigre et à gauche la route de Maintenon et le village de Champhol à sa droite dans le lointain

 

 

Chartres - Cathédrale et BA 122 - "L'Illustration" de juillet 1928

 

L'Illustration

Numéro de l'Aviation - 7 juillet 1928

(86e année - Numéro 4453)

NOTRE COUVERTURE : CATHÉDRALE ET « CATHÉDRALES »

 

« La photographie dont notre couverture est un agrandissement partiel a été prise en avion par l'Aéro-Photo. Elle représente Chartres, sa cathédrale fameuse, enfin la campagne environnante où est précisément installé - aux abords de la ville - un important terrain d'aviation militaire. Pendant la guerre déjà, le langage imagé des équipages et des mécaniciens avait baptisé « cathédrales » les grands hangars démontables dont les membrures imposantes évoquaient la charpente des nefs et des voûtes d'église. À plus forte raison peut-on appliquer le terme aux vastes arches de béton qui équipent aujourd'hui le terrain de Chartres, non loin de la cathédrale authentique ».

 

 

Carte postale souvenir de la BA 122 - Années 1939

 

Parc d'aviation 22 - Chartres   Parc d'aviation 22 - Chartres

 

Ces deux vues aériennes (début1924) permettent de situer les 8 hangars « BÉNÉZIT » provisoires construits fin 1922

A gauche : vue dans l’axe est –ouest, avec la ville et la cathédrale en arrière-plan

A droite : vue dans l’axe sud/ouest – nord/est, avec au centre le petit village de Champhol

 

 

Lien vers :« Origine de l’appellation « Hangars  BÉNÉZIT »

 

 

Parc d'aviation 22 - Chartres

 

Vue dans l’axe est-ouest de 8 des 10 premiers hangars situés l’extrémité sud-est du terrain

Ces 5 groupes de 2 hangars jumelés ont été construits fin 1922, parallèlement à la route d’Ablis (Paris),

par l’entreprise de serrurerie et de construction métallique SALVANHAC d’Aubervilliers (6, avenue Victor Hugo)

 

 

Bloch 200 au dessus de Chartres

 

Cette carte postale bien connue n’est qu’un photomontage réalisé pour le journal « Les Ailes » du 5 novembre 1934. Elle représente un Bloch 200 au dessus de la cathédrale de Chartres, mais ce genre de survol avait déjà été interdit à cette époque. De plus, il n’y a eu des Bloch 200 affectés à Chartres que d’occtobre 1934 à avril 1935, année du départ du 22ème EB pour Avord. Le cliché donne cependant de précieuses indications sur l’évolution dans le temps des hangars de la base aérienne de Chartres. Cette carte postale est souvent très mal légendée puisque l’avion y est présenté par erreur comme un « Amiot 143 ».

 

 

Morane Saulnier 406 et Cathédrale de Chartres

 

Autre photomontage plus récent de F-X. BIBERT – Cathédrale de Chartres et Morane Saulnier MS.406 - © fxb -mars 2010

Une grande souscription nationale avait été lancée en 1939 pour offrir à l'armée de l'air une Escadrille de chasse supplémentaire. Le Groupe de chasse II/7 avait été initialement choisi pour recevoir les MS 406 qui seraient ainsi achetés, mais à leur sortie de chaîne, ce Groupe avait déjà reçu sa dotation. C’est ainsi que le GC I/2 de Chartres va en bénéficier. Chaque avion porte le nom da la province française qui l’a financé : c’est le capitaine Marcel COADOU, as de la « grande guerre » (9 victoires), adjoint du capitaine Pierre DARU, commandant du Groupe GC I/2 en 1939, breton de naissance, qui a récupéré alors le MS 406 n°438 baptisé « BRETAGNE ». Marcel COADOU a effectué des missions de guerre en 1940 avec le capitane Robert WILLIAME, commandant de la 1ère Escadrille. Le dernier MS 406, d’origine suisse, qui vole encore de nos jours a été décoré à l’identique de ce n°438 avec la fameuse « Cigogne » de la SPA 3 et la bande tricolore des « As », en l’honneur de la mythique Escadrille de Georges Guynemer de 1914/1918.

 

Lien vers : « La Cigogne de Guynemer » - GC 1/2 – Capitaine WILLIAME

 

 

 

 

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Descriptions de l’Aérodrome de Chartres

 

 

Avertissement préalable : À chartres, le premier « terrain d’aviation » situé route de SOURS a été créé en 1909 pour un usage civil, au sud de la N188 (actuellement N10), à 4 km au sud-ouest de la cathédrale, sur le terrain de manœuvres militaires de la garnison. Il accueillit pendant la guerre 14/18 « L’Ecole Militaire d’Aviation de Chartres » et fut quasiment abandonné à partir de 1919. Il n’en est pas question dans cette page.

 

"Chartres Aviation" avant 1919

 

Emplacement du premier terrain d’aviation de Chartres

connu sous l’appellation « Chartres Aviation », route de Sours

 

Cette postale permettant de situer parfaitement la cathédrale par rapport à ce terrain

 

C’est en 1922 que les nouvelles installations de l’aviation militaire de CHARTRES furent créés ex-nihilo au nord de la N 188, (actuellement RN 10), le long de cette-nationale, à 1 km au nord-est de la cathédrale : les termes « Aérodrome » et « Base Aérienne » n’étaient pas encore réellement usités avant 1922. C’est à ce terrain d’aviation, devenu « aérodrome militaire » et « BA 122 » de Chartres qu’est consacrée cette page. Attention : il y a très souvent confusion entre les deux terrains dans ce qui est écrit dans la presse et la littérature (même locale) sur ces sujets...

 

 

1925

 

« Instructions aéronautiques relatives aux aérodromes et terrains d’atterrissage »

édité par le Sous-Secrétariat d’Etat à l’Aéronautique

 

Cliquez sur ce lien pour ouvrir le document

 

 

1935

 

Guide aerien FRANCE 1935-1936 - Pneu MICHELIN

Guide aérien - FRANCE 1935-1936 _ Pneu MICHELIN - Aérodrome de CHARTRES

 

GUIDE AÉRIEN de la FRANCE 1935/1936 édité par MICHELIN

CHARTRES - Aérodrome d’Etat - Terrain de l’Armée de l’Air

 

 

 

Essai de modélisation de la base aérienne de Chartres pour un simulateur

de vol recréant la coupe « Deutsch de la Meurthe » de 1935.

Deux étapes de 1000 km - Parcours : Étampes, virage au-dessus de Chartres, direction Ormoy, et retour sur Etampes - Appareils : beaucoup de Caudron C460 et de Potez 53.

Auteur : Jean-Marie LEMAIRE (2015)

 

 

Des origines à nos jours

 

Remerciements à la D.G.A.C. qui a autorisé la publication de ce document

 

Informations complémentaires sur l’évolution de l’emprise de l’aérodrome de Chartres

 

 

 

ASSOCIATION  des  ANCIENS AVIATEURS

 

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Bulletin des Anciens Aviateurs Militaires dela Base Aérienne de Chartres - BA 122

 

 

ASSOCIATION des ANCIENS AVIATEURS MILITAIRES de la BASE AÉRIENNE 122 de CHARTRES

Bulletin d’Information et de Liaison

Journées du souvenir

 

Basés à Chartres, ils sont « Mort pour la France » ou « Mort en Service Aérien Commandé »

 

 

Anciens Militaires Aviateurs de la Base Aérienne de CHARTRES - BA 122  Anciens Aviateurs Militaires de la Base Aérienne de Chartres - BA 122  Anciens Aviateurs Militaires de la Base Aérienne de Chartres - BA 122  Anciens Aviateurs Militaires de la Base Aérienne de Chartres - BA 122

 

 

 

En dehors de la réunion annuelle à Chartres des anciens aviateurs de la B.A. 122, des amitiés ont perduré par petits groupes. En 1934, trois jeunes Alsaciens qui avaient retrouvé la nationalité française en 1919 après la première guerre mondiale et qui s’étaient engagés dans l’aviation avant que celle-ci ne devienne l’Armée de l’Air, avaient sympathisé sur la Base Aérienne. A leur groupe s’était joint un gars du sud-ouest qui devint plus tard Président de l’Amicale des Anciens. Plusieurs d’entre eux épousèrent des jeunes filles de la région chartraine...

Des mutations, la guerre à laquelle ils eurent la chance de survivre et leur vie professionnelle après leur retraite militaire les séparèrent un temps...

Dans les années 1960/70, ils eurent l’occasion et l’envie de se retrouver et de partager les bons souvenirs de jeunesse... en tirant sans doute un voile pudique sur leurs difficiles années de guerre. En 2015, date à laquelle ce paragraphe a été ajouté à cette page, Julienne BIBERT est décédée centenaire. Son fils, auteur de cette page, a retrouvé alors des dizaines de lettres, de cartes postales et de photographies qui témoignent de cette longue, forte, fidèle et belle amitié.

 

 

GONZALES - WITTMANN - KRIEGER - BIBERT

 

 

GONZALES - WITTMANN - KRIEGER - BIBERT

 

Saverne – Automne 1983

Robert GONZALÈS et Monette – Charles WITTMANN et Jeanne – Alfred KRIEGER et Odette – Joseph BIBERT et Julienne

 

Lien vers : « Alfred KRIEGER – De la BA 122 de Chartres au 2ème bureau, une carrière peu ordinaire »

 

 

 

 

 

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 12/2010 

 

LA CRÉATION du « PÉLICAN », L’INSIGNE DE LA BASE AÉRIENNE 122 DE CHARTRES

 

 

Souvenirs de l’Abbé Jean BROSSARD

à CHARTRES d’octobre 1934 à octobre 1935

Texte de 1974

 

Militaire à la Base Aérienne 122 d'Octobre 1934 à Octobre 1935, j'avais été affecté au secrétariat du G.M.G (Groupement des Moyens Généraux).

Le Commandant CAPPART, qui présidait aux destinées de ce service, envisagea un jour d'en signifier le rôle par un insigne. Sans en être absolument sûr, je pense que c'est lui qui songea au PELICAN, car pour lui, le G.M.G. devait être un service entièrement au service d'autres, travaillant pour eux sans rien en attendre pour lui.

L'idée émise, il chargea le soldat PAYEN, dessinateur à la Section Photo-Cartes-Dessin du G.M.G. de lui présenter quelques esquisses. Le choix fait (après discussions bien sûr) entre les « projets » présentés, il fallait passer à la réalisation.... et pour ce faire, évidemment, obtenir la permission de l'échelon supérieur. Le colonel fut donc sollicité de donner son approbation. Il demanda, comme il est naturel, de voir d'abord.

Emballé, sans doute, par ce qu'il « vit » il exprima le vif désir de faire de cet insigne, celui de toute la Base, ce qui fut fait en remplaçant l'inscription G.M.G. par Base Aérienne 122.

Le G.M.G. ayant néanmoins gardé l'initiative pour la réalisation définitive et la première mise en service, je me suis trouvé l'un des premiers porteurs et propagateurs de cet insigne, que je conserve d'ailleurs précieusement.

En le regardant attentivement l'autre jour je me suis demandé si l'actuel lui était totalement semblable à l’original... Il me semble par exemple que :

- le titre n'était pas à la môme place.

- les ailes étaient plus stylisées et réduites aux traits les limitant.

- il n’y avait pas de queue entre les pattes,

Les deux dessins ci-dessous, et les insignes métalliques correspondants, permettent de faire la comparaison :

 

Pélican - BA 122 Chartres   Pélican - BA 122 Chartres         Pélican - BA 122 Chartres   Pélican - BA 122 Chartres

 

Le « Pélican » de la BA. 122 en 1935 et dans les années 1980

Texte « Le Pélican de la BA.122 de Chartres » en PDF pour impression

 

 

 

 

 

 

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 12/2008 - Collection Lucie CHÉDEVILLE-LAGRANGE 

 

 

Lucie LAGRANGE, veuve de René CHÉDEVILLE, née à Chartres en 1922, habitait avant la guerre dans le haut de la rue Saint-Chéron au numéro 65, à deux pas du « Parc d’Aviation ». Toute sa jeunesse a été rythmée par les passages des avions qui survolaient bruyamment à basse altitude la maison familiale. « Chaque nuit la famille comptait les gros bombardiers qui décollaient et ne se couchait que lorsque l’on avait entendu le même nombre revenir se poser... ce qui n’était malheureusement pas toujours le cas ! » De nombreux aviateurs, amis de ses grands frères et sœurs issus des premiers mariages de son père Henri LAGRANGE et de sa mère Thérèse VIVIEN, fréquentaient régulièrement ce havre d’hospitalité. Agée aujourd’hui de 86 ans, veuve depuis longtemps, sans enfant, habitant seule une très vieille maison inconfortable à Lèves où elle est bien connue, elle vit intensément et avec nostalgie le souvenir de ces belles années. Sa phénoménale mémoire, son humour, sa gaîté permanente et ses talents de conteuse permettent de se replonger dans le contexte de cette heureuse époque avec délectation. Elle est une fidèle des manifestations de « l’Association Amicale des Anciens de la Base Aérienne de Chartres » et tous les ans, lors du loto qui est organisé, le dernier lot est « La plante de Lulu » qu’elle offre fidèlement malgré ses faibles ressources...

 

 

Réunion familiale d’employés civils du Parc d’Aviation 22 en 1928

A gauche, Vincent VIVIEN (1885/1936), l’oncle maternel de Lucie LAGRANGE

 

 

 

Personnel civil du Parc d’Aviation 1/122 en 1936 devant un Breguet 19 B2

Yvonne BERTRAND (fille du lt BERTRAND) - Jeanne MAUGER – Première dactylo embauchée au parc

Vincent VIVIEN cité ci-dessus, GOENON, Le COGUIC, JANON, Albert TUFFIN, BILLERACH (employés)

 

 

 

Carte d’accès à la Base Aérienne de Chartres d’un employé civil en 1940 travaillant au Parc d’Aviation1/122

Henri LAGRANGE (1883/1952), son père

 

 

 

Au 65, de la rue Saint-Chéron, à deux pas de la base en 1934 avec des amis aviateurs :

Lucie LAGRANGE, Alfred KRIEGER (Frédo), Julienne CHÉDEVILLE sa ½ sœur, Francisque BOUARE, Geneviève BUTET et le chien Kazan !

 

 

 

Cartes postales du Parc d’Aviation n°22 de CHARTRES et descasernes

Collection Lucie LAGRANGE

 

 

Amicale des Anciens Aviateurs Militaires de la Base Aérienne de Chartres   Amicale des Anciens Aviateurs Militaires de la BAse Aérienne de Chartres

 

 

Lucie CHÉDEVILLE -LAGRANGE est décédée à Chartres le 27 juillet 2010 à l’âge de 88 ans et ses obsèques ont eu lieu le 30 juillet 2010 en l’église Saint-Lazare de Lèves. À la fin de la cérémonie ses très nombreux amis et membres de sa famille ont pu l’entendre chanter le «Je vous salue Marie » qu’un de ses « cousins » chartrains, Claude WARCONSIN, avait pu enregistrer le 26 novembre 2006.

 

Lien vers : « Hommage à Lucie Chédeville-Lagrange » : témoignages, son ascendance chartraine, son album de photographies, etc.

 

 

 

 

 

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 11/2008 - Collection FXB

 

 

Julienne CHÉDEVILLE

 

 

Chartres - Caudron C.27/C.125

 

Vers 1930 – Le Caudron C.27/C.125 (5593.22 - F-AGFG) de M. André DUNEAU (en photo ci-dessus) et de M. Armand GÉRARD, propriétaire d’une florissante charcuterie à Chartres, cousin par alliance de Julienne CHÉDEVILLE à qui il offrit son baptême de l’air. Au fond à gauche, l’extrémité d’un des trois doubles hangars béton « des Grandes Filles Dieu » et à droite, deux des trois nouveaux grands hangars métalliques « de Champhol » (HM6-HM7-HM8). Derrière eux on distingue de clocher l’église de Champhol détruite lors du bombardement américain du 2 mars 1944.

En 2016, M. Frédéric HALLOUIN, de Courville, a publié dans la revue municipale de cette commune (n°47 de novembre), un intéressant article sur la passion pour l’aviation de la famille DUNEAU.

Les DUNEAU de Courville – Des passionnés d’aviation

 

 

Village de Champhol - Carte postale

 

Le village de Champhol dans les années 30

 

 

Courrier adressé à Julienne BIBERT - BA 122 - ChartresJulienne CHEDEVILLE - BA 122 - CHARTRES

 

Mai 1940 - Parc d’Aviation 1/122 - Chartres

Julienne BIBERT-CHÉDEVILLE travaille au bureau de la comptabilité matière

 

Joseph BIBERT, son mari depuis octobre 1939, mécanicien au GC III/6, est alors en guerre à Chissey sur Loue

Ce Groupe de chasse était basé à Chartres avant la déclaration de guerre

Courriers d’amis aviateurs du 6/05/1940 et du 08/05/1940 quelques jours avant l’attaque allemande des Ardennes

Chartres sera bombardée le 19 mai à 18h et plus violemment le 3 juin entre 13h40 et 14h00

Entre le 12 et le 13 juin 1940 tout le personnel civil et militaire du Parc d’Aviation est évacué à Cazaux, via Poitiers

 

 

 

Sergent BIBERT - Chartres - 1934

 

 

Sergent Xxxxxx XXXXXXXX et Julienne CHEDEVILLE - Chartres - 1935

 

 

Sergent Joseph BIBERT de la BA 122

Chartres - Juillet 1934

 

Sergent Robert GONZALÈS de la BA 122 et Julienne CHÉDEVILLE

Chartres - Mars 1935

 

 

Yxxxxxxx Xxxxxxxx et Joseph BIBERT (80 ans) en 1993

 

 

Xxxxxx XXXXXXXX et Julienne BIBERT - 1993

 

Monette GONZALÈS et Joseph BIBERT

Robert GONZALÈS et Julienne BIBERT

 

Près de 60 ans plus tard - Mars 1993 - Normandie - 80 ans de Joseph BIBERT

Une belle et longue amitié !

 

 

 

 

 

 

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 01/2009 – Une réunion des « Anciens » de la BA 122 de CHARTRES 

 

 

25 JANVIER 2009

 

 

Jean BORREYE et François-Xavier BIBERT - Fils de mécaniciens du GC III/6

Réunion annuelle des "Anciens" de la BA 122 de CHARTRES

 

Jean BORREYE, fils de Omer BORREYE et François-Xavier BIBERT, fils de Joseph Adolphe BIBERT, ne se connaissaient pas encore. Leurs pères, tous deux mécaniciens au Groupe de Chasse GC III/6, ont servi côte à côte de 1935 à 1944 sur la BA 122 de Chartres, sur les divers terrains d’aviation utilisés par le GC III/6 pendant la Campagne de France, et en Algérie après l’armistice…

Photographie Claude WARCONSIN

.

Comme tous les ans les anciens de la BA 122 de Chartres se sont réunis pour la galette des rois et leur traditionnel loto. Mais les quelques survivants de la guerre 1939-1945 se font maintenant excuser…

 

 

 

CHRONOLOGIE

 

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 09/2011 – Article de presse 

 

 

Les singulières entreprises du génie militaire en Beauce

La réorganisation du camp d'aviation de Chartres émeut les populations environnant la ville

« Le Matin », 4 février 1922

 

Après avoir enfin dispersé les hangars et le matériel du camp d'aviation de Chartres (1), matériel qu'on laissait depuis la guerre se rouiller, pourrir et voler, l'administration militaire s'occupe actuellement de recréer, ailleurs cette fois, tout à fait aux portes de la ville, l'ancienne école qui forma pendant la guerre un grand nombre de pilotes, parmi lesquels de futurs as essayèrent là leurs ailes. Les terres où s'élevait le village en planches habité par les grands oiseaux de toile et de bois vont être rendues à la culture.

En revanche, le génie militaire serait en train de négocier l'achat de terrains qui déposséderait la commune de Champhol d'un tiers de son territoire total qu'elle consacra à la culture du blé.

D'autre part, de modestes maisonnettes édifiées dans la banlieue de Chartres, tout au long de la rue des Rouliers, disparaîtraient, et les familles pauvres, mais honnêtes et laborieuses, qui logent à l'étroit dans ces misérables cahutes se trouveraient sans asile dans une ville où, comme partout ailleurs, la crise du logement enlève à tour ceux qui ne peuvent pratiquer l'onéreuse surenchère l'espoir de trouver le plus quelconque abri. Des petits rentiers qui avaient ensemencé quelques champs pour pouvoir faire face à la vie chère vont s'en trouver dépossédés.

(1) Il s’agit du premier terrain d’aviation de Chartres créé en 1909 au bord de la route de Sours et où était installée pendant le premier conflit mondial l’importante Ecole d’Aviation Militaire de Chartres

 

 

 

L’AVIATION À CHARTRES

Où il apparaît que l’Administration de la Guerre a de vastes desseins…

« Le Journal de Chartres », 24 juin 1922

…..  Lire l’article complet  …..

 

 

L’AVIATION À CHARTRES

Le nouveau champ d’aviation – Enquête-avis

« La Dépêche d’Eure et Loir », 2 et 3 septembre 1922

 

Le Préfet d’Eure et Loir a fait remettre aux mairies de Chartres et de Champhol pour y rester déposés pendant huit jours consécutifs à partir du lundi 4 septembre 1922, à neuf heures du matin, les plans parcellaires avec les tableaux indicatifs des noms de chaque propriétaire et des surfaces des terrains dont la cession est nécessaire pour l’installation d’un champ d’aviation sur le territoire des dites communes.

Ces plans, tableaux et autres pièces produites, seront automatiquement, sans déplacement et sans frais, tous les jours pendant le délai ci-dessus fixé, à toutes les personnes qui le requerront.

Pendant le même délai, un procès-verbal sera ouvert aux mairies des communes précitées pour y consigner les déclarations et réclamations.

Les réclamations transmises par écrit seront années aux procès-verbaux d’enquête.

 

 

AU STAND DE TIR

« La Dépêche d’Eure et Loir », 27 et 28 septembre 1922

 

À Chartres. — Un champ d'aviation est en voie d'installation à proximité du stand de tir de Cachemback, ce qui fait que la route d'Ablis montre, le dimanche, une certaine animation : on veut voir, l'endroit où voleront nos as et nos futurs as. Aussi le temps n'est pas loin où les promeneurs pourront se procurer un double plaisir : voir voler les avions et faire un carton.

Le stand du 30ème territorial, en effet, est ouvert à tous, et c'est avec la plus aimable complaisance que le secrétaire, M. Félix Durand, se met à la disposition de qui veut visiter l'installation du pas de tir et s'essayer aux différentes armes : fusils, revolvers, carabines, simple remarque qui a son importance par ce temps de vie chère. C'est moins cher qu'à la foire et il y a des récompenses de fin d'année.

 

 

 

Photographie aérienne du terrain de l'aviation militaire à Chartres - 1922

 

 

Rare photo du terrain d’aviation militaire de Chartres au tout début de son aménagement, au premier semestre 1922

Merci à M. Frédéric HALLOUIN

Il est intéressant de comparer cette image à celle issue de« Google Earth » de 2021 après la démolition des bâtiments du « Quartier Neigre »

 

 

Image numérique des vestiges de l'ancien terrain de  l'aviation militaire à Chartres en 2021.

 

 

 

LE CENTRE D'AVIATION MILITAIRE DE CHARTRES

« La Dépêche d’Eure et Loir », 21 et 22 octobre 1922

L'arrivée du 22ème Régiment

 

Nous avions annoncé le prochain transfert dans notre ville du 22ème Régiment d'aviation, venant de Luxeuil.

En effet, hier vendredi, un petit détachement est arrivé, précédant un groupe de 120 hommes environ, sous les ordres du commandant Ploussey qui a débarqué aujourd'hui, à 14 heures, au quai militaire de Lucé.

Huit wagons de matériel accompagnaient ces détachements qui vont être casernés au quartier d'Aboville.

On prévoit l'arrivée, par la voie des airs, de la première Escadrille et d'une fraction du personnel navigant pour le 1er décembre, et le transfert intégral du 22ème — soit un effectif de 1 200 hommes environ — se poursuivra par échelonnements jusqu'au 12 décembre.

C'est donc un nombre important d'avions (2 Groupes de six Escadrilles comptant elles-mêmes 10 à 12 appareils) qui, à cette date, aura pris possession des hangars du nouveau camp d'aviation.

Ajoutons que le 22ème d'aviation est composé d'avions de bombardement de nuit du type F-50 (Farman), F-60 (Farman Gotiath militaire) et 16-B2 (Breguet).

 

Notre aviation militaire

 

A cette occasion, nous pensons intéresser nos lecteurs en leur donnant quelques indications sur l'organisation de notre aviation militaire, dont les premiers régiments furent formés au lendemain de la guerre, de mars à octobre 1919, suivant leur rôle et leurs attributions en cas de conflit.

On compte trois unités d'aviation de chasse, en garnison à Thionville, Metz et Châteauroux ; deux unités de bombardement de jour, à Metz et à Neudstadt ; deux unités également de bombardement de nuit à Nancy (Malzéville) et Luxeuil ; quatre unités d'observation (photo, reconnaissance) à Tours, Dijon, Mayence, Le Bourget. Trois régiments fournissent les contingents d'aviation en service sur les théâtres d'opérations extérieurs, ce sont : le 35ème à Lyon ; le 36ème à Hussein-Bey ; le 37ème à Casablanca. Il existe également d'autres formations, telles que les 1er et 2ème groupes d'ouvriers d'aviation, à Paris et à Istres ; l'école de mécaniciens de Bordeaux, l'école d'aviation d'Istres, l'école civile de pilotage et de mécanique, etc...

Voici, pour terminer, la constitution des cadres d'un régiment d'aviation : chaque Escadrille est commandée par un capitaine ou un lieutenant ; le Groupe, qui comprend six Escadrilles, est placé sous les ordres d'un commandant, et un colonel, enfin, commande le régiment composé lui-même de deux Groupes.

 

 

LE CENTRE D'AVIATION MILITAIRE DE CHARTRES

Une visite au nouveau camp

« La Dépêche d’Eure et Loir », 1 novembre 1922

 

Nous avons, dans un de nos précédents numéros, annoncé l'arrivée dans notre ville du premier détachement du 22ème Régiment d'aviation, venant de Luxeuil, et donné, à cette occasion quelques renseignements techniques sur la formation, la composition, les cadres de ce régiment et des formations de notre cinquième arme.

Et tandis que peu à peu s'effectue le transfert de cette unité, qui est casernée au quartier d'Aboville, avec activité se poursuivent les travaux d'établissement du nouveau camp d'aviation où seront abrités, où évolueront les engins de guerre el d'opérations nocturnes que sont les appareils composant les 12 Escadrilles du 22ème ; la visite que nous y avons faite nous a permis de constater l'état, bien avancé déjà, des travaux.

Lorsque, sorti de Chartres par la rue des Grandes Filles Dieu on arrive à la jonction du chemin des Rouliers, on aperçoit à sa droite les carcasses et le réseau embrouillé des charpentes de plusieurs hangars dont par suite de l'éloignement, on ne peut guère discerner l'emplacement.

Mais si l'on avance en suivant ledit chemin des Rouliers, parallèlement au quartier d'Aboville, dans la direction de la route de Paris, les constructions en cours se situent plus exactement, on arrive bientôt près d'un hangar dont la vaste charpente possède la forme d'une cale de navire retournée : plusieurs équipes d'ouvriers civils et militaires s'agitent à l'entour, les marteaux frappent, les poulies grincent, les chèvres hissent de lourdes pièces de bois...

Ce hangar, du modèle « BÉNÉZIT », est le premier d'un groupe de six qui vont être élevés parallèlement au chemin. Leurs vastes proportions, 52 mètres de longueur sur 38 de largeur et environ 14 de hauteur au point culminant, leur permettront d'abriter les Léviathans de l'air que sont les « Goliath »

Tournant à gauche, on emprunte maintenant la roule d'Oisème ; après avoir dépassé le stand de tir de quelques mètres, on accède près de deux hangars identiques dont la couverture est en partie achevée ; l'on procède même, intérieurement au nivellement.

On se rend ensuite à l'endroit où s'élèvent, à quelque distance de la route de Champhol, cinq hangars jumelés, soit dix abris, de dimensions plus réduites que les « BÉNÉZIT ». Ces hangars qui mesurent 46 mètres de longueur sur 52 mètres de largeur et une dizaine de mètres de hauteur sont destinés aux avions F-50 (Farman) et B-2 (Breguet) : ils bordent la route, à droite sur laquelle ils s'ouvrent.

Cette particularité nécessite donc le déplacement du chemin. Les renseignements que nous avons recueillis nous autorisent à croire qu'il sera en effet rétabli derrière les hangars.

Il est fort probable, on le voit, que pour le mois de décembre le nouveau camp sera en état de recevoir les grands oiseaux nocturnes du 22ème Régiment d'Aviation.

 

 

 

L’AVIATION À CHARTRES

Un débat à la Chambre des Députés

« Le Journal de Chartres », 3 décembre 1922

…..  Lire l’article complet  …..

 

 

L'EXPROPRIATION DES TERRAINS de CHAMPHOL

« L’Œuvre », 11 janvier 1923

« L’Œuvre », 18 mars 1923

« Le journal de Chartres », 07 & 08 juillet 1923

…..  Lire ces trois articles  …..

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 1er juillet 1923 - Première grande fête du Régiment d’Aviation de Chartres

Un des 4 groupes de 8 hangars (4 x 2) « BÉNÉZIT » construits fin 1922/début 1923 – Voir descriptif plus bas

 

 

 

Lien vers : « La fête du 22ème Régiment d’aviation » du 1er juillet 1923 racontée dans la « Dépêche d’Eure et Loir »

 

 

NOTA : L’année suivante, le dimanche 10 août 1924 (voir plus bas), eut lieu la seconde grande fête de l’aviation à Chartres. Ces deux grandes kermesses populaires, avec un important défilé historique en costume, des chars, des attractions diverses, des buffets et de nombreuses démonstrations aériennes dans l’après-midi, avaient réclamé tellement de temps pour leur préparation que ce sont finalement les deux seules qui eurent lieu avec une telle débauche de moyens. Petit à petit ces fêtes où avaient lieu un spectacle aérien devinrent de simples « meetings » sous la responsabilité d’organismes civils et la participation des appareils militaires y furent rapidement interdits.

 

 

CINQUIÈME ARME

Un nid l'oiseaux de guerre

« L’Intransigeant», 15 août 1923

 

Il semble que la Beauce soit appelée à devenir sous peu un des nids de prédilection de nos oiseaux de guerre.

La raison déterminante de ce choix est qu’avec ses plaines immenses, où les bois sont rares, elle offre un terrain d’atterrissage incomparable.

C’est ainsi qu’au début de l’année, le 22ème Régiment d’aviation, précédemment cantonné à Luxeuil, est venu s’installer à Chartres, sur un plateau situé aux abords immédiats de la ville, dans des casernes inoccupées depuis la guerre.

Le régiment comprend 12 escadrilles, comptant, chacune de 10 à 12 appareils. Ceux-ci sont des avions de bombardement de nuit, des types F-50 (Farman), F-60 (Goliath), et 16 B 2 (Breguet).

De vastes hangars les abritent ; mais il ne s’agit là que de provisoire, en attendant de pouvoir donner aux gros oiseaux, dont la complexion est assez délicate, des logements plus confortables qui les mettent à l’abri des variations de température. Par contre, on procède actuellement à d’importants travaux de construction définitive. Il s’agit de ce que les aviateurs appellent l’« usine », c’est-à-dire l’ensemble des hangars, ateliers nécessaires à l’entretien et à la réparation des appareils et des garages pour les véhicules automobiles du temps de paix et surtout pour l’important matériel roulant de la mobilisation.

C’est qu’en cas de guerre, le régiment, abandonnant sa garnison, devra se faire accompagner, dans ses déplacements, d’un matériel de parc considérable, comme les régiments d’artillerie.

Outre les garages et ateliers, l’usine comprendra une école de spécialités, un banc d'essai, etc...

Une voie de chemin.de fer a été prévue qui reliera directement l’usine à la ligne de Chartres-Paris, par Gallardon, qui passe à proximité du camp.

D’autres affectations sont prévues en Eure-et-Loir.

 

 

 

 

Lien vers une photographie :  La première visite à Chartres de l’ Inspecteur Général de l’Aéronautique - Général Niessel

 

Lien cers texte :  « Origine de l’appellation : Hangars BÉNÉZIT »

 

 

 

 

 

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Le temps des FARMAN « GOLIATH »

 

 

Du début de la mise en service du nouveau terrain d’aviation militaire de Chartres en 1922, jusqu’en 1930/1931, ce sont les antiques, monstrueux et très dangereux Farman « Goliath » qui volèrent à Chartres, en frôlant à chaque décollage les clochers de la cathédrale située juste dans l’axe de la piste. Ils causèrent des pertes humaines innombrables. Les documents ci-dessous, ainsi  que la « longue liste des accidents » qui ont pu être répertoriés dans les journaux d’avant-guerre sont avant tout ici un hommage aux valeureux jeunes hommes qui montait ces appareils chaque jour au péril de leur vie.

 

Lien vers : « Reconnaître les Farman F.60 Bn2, F.60 Bn4 et F.60 Bn3 »

Informations de Dominique Rouchon

 

 

 

 

 

Farman Goliath F60 Bn2 du 22ème RABN, à Luxeuil, quelques mois avant le déplacement du Régiment à Chartres

Photographie du 10 juillet 1922 – Appareil n°5 – 5ème Escadrille

 

 

 

 

 

Chartres - Escadrille du Capitaine FABRE

 

Farman Goliath F.60 Bn2 du 22ème RABN, à Chartres, début 1923, quelques mois après l’arrivée des premières escadrilles

Escadrille du Capitaine FABRE

 

 

 

 

Au 1er janvier 1920 les Escadrilles V.109 et V.125 qui dépendaient jusqu’ici du Groupement d’Aviation de Bombardement n°2 constituent avec la V.101 le 3ème Groupe du 2ème Régiment d’Aviation de Bombardement (Bombardement de nuit) créé à la même date. Ce Groupe est stationné à Luxeuil.

Dans le cadre de ce Régiment, les Escadrilles prennent les numéros suivants :

                               (        207° Escadrille – Ex V.125

3ème Groupe            )        208° Escadrille – Ex V.125

                               (        209° Escadrille – Ex V.101

Au 1er août 1920, le 2ème Régiment d’Aviation de Bombardement est scindé en deux :

Les 1er et 2ème Groupes forment le 21ème R.A.B. à Malxeville

Les 3ème et 4ème Groupes forment le 22ème R.A.B. à Luxeuil

Le 3ème Groupe devient le 1er Groupe du 22ème R.A.B. avec les Escadrilles suivantes :

                               (        1° Escadrille – Ex V.109

1er Groupe              )        2° Escadrille – Ex V.125

                               (        3° Escadrille – Ex V.101

Le 4ème Groupe devient le 2ème Groupe du 22ème R.A.B. avec les Escadrilles suivantes :

                               (        4° Escadrille – Ex BR.113

2ème Groupe            )        5° Escadrille – Ex CAP.130

                               (        6° Escadrille – Ex CAP.115

 

En 1923 le 22ème R.A.B. s’installe sur le terrain de Chartres.

 

 

 

Dans différents journaux, dont « L’Impartial Français » du 23 novembre 1923 ci-dessus, on apprend que le Président de la République, M. Alexandre MILLERAND, élu en 1920, va bientôt disposer d’un avion personnel Farman Goliath (berline), dont le pilote, le lieutenant LENFANT, est affecté au 22ème Régiment de Chartres. Un second appareil sera affecté au Ministre de la Guerre, M. André MAGINOT (gouvernement Raymond POINCARÉ de 1923). Les appareils seraient placés sous la responsabilité du 22ème RA de Chartres (informations à vérifier).

 

 

Farman F.60 Bn2 à moteurs Salmson

 

L’arrivée des premiers bombardiers Farman Goliath F.60 Bn2 du 22ème RABN à moteurs SALMSON,

après son déplacement de Luxeuil à Chartres, fut une attraction de choix pour les habitants de cette ville...

Celui-ci, photographié le 28 août 1924, porte l’insigne du « Gypaète » - 2ème Groupe (CAP 130 ou 115)

 

 

Farman F.63 Bn4 à moteurs Gbome et Rhône Juoiter - Chartres

 

Ces appareils seront petit à petit remplacés les Farman Goliath F.63 Bn4 à moteurs Gnome & Rhône Jupiter

un peu plus puissants, mais tout aussi antiques, et somme toute un peu effrayants !

 

 

 

 

 

 

 

Première photo d’un Farman Goliath F.60 Bn2 en vol au-dessus du terrain d’aviation de Chartres fin 1923

Celui-ci, avec l’insigne de la chauve-souris, appartient au 2ème Groupe (II/22 RABN) – 4ème Escadrille

Sur la photo de gauche le sous-lieutenant Bernard Henri MARTIN surveille la manœuvre

 

 

 

 

En 1932, le 22ème R.A.B. est transformé en Escadre d’Aviation lourde de défense mais garde le n°22 avec trois Groupes de 2 Escadrilles (+ une petite Escadrille de bombardement de nuit : GB III/22 RABN Escadrille n°22 rattachée au 3ème Groupe)

Enfin le 1er décembre 1935, à la formation de la 15ème Escadre d’Aviation lourde de défense à Avord, le nouveau 3ème Groupe passe à cette nouvelle Escadre.

L’Escadre de Chartres est alors réduite à deux Groupes et sa constitution définitive est la suivante :

                               (        1° Escadrille – Ex V.109

1er Groupe              (

                               (        2° Escadrille – Ex V.125

 

 

                               (        3° Escadrille – Ex CAP.130

2ème Groupe            (

                               (        4° Escadrille – Ex CAP.115

 

Le 24 décembre 1936, la 22ème Escadre quitte le terrain de Chartres pour celui d’Orléans-Bricy nouvellement créé.

 

 

 

 

 

 

Vue à l’est de 1928 : les 4 hangars (vu de dos, ouverture à l’est) font partie d’un groupe de 6 construits fin 1922. Ce sont des hangars en treillis métalliques,

poutres de bois, tôles et toile, « BÉNÉZIT » : L=52m - l=38m – H=14m. Deux autres, non visibles, se trouvent angle sud-ouest du terrain (ouverture au nord).

Ces 8 hangars provisoires, installés rapidement lors de la création du terrain d’aviation en 1922/1923, ont été démontés petit à petit à partir de 1928.

À gauche, les 6 nouveaux hangars en béton (3 X 2, ouverture au sud), très vastes, ont été construits en 1925 le long de la route de Champhol.

Leur constructeur est inconnu. Ils sont appelés hangars « des Grandes Filles Dieu » par leur proximité avec le quartier de Chartres portant ce nom.

Non visibles sur la photo, à droite et plus à l’est, ont été construits également en 1922/1923, dans l’angle sud-est du terrain, parallèlement à la route

d’Ablis (Paris), 5 groupes de 2 hangars jumelés métalliques « SALVANHAC » : L=46 m – l= 52m (2 X 26) – H = 10 m (voir plus haut).

 

 

Lien vers : « Origine de l’appellation « Hangars BÉNÉZIT »

 

 

 

Photographie aérienne hangars Chartres

 

Photographie aérienne Hangars Chartres

 

 

Deux superbes photographies aériennes verticales des hangars de Chartres vers 1923 permettant de parfaitement les situer

En haut, les 8 hangars « BÉNÉZIT » construits fin 1922, avec tout à gauche la route d’Ablis et en diagonale la route de Gasville qui a été coupée.

En bas, le long de cette route, les 5 groupes d’hangars jumelés métalliques « SALVANHAC » : la route d’Ablis » (à gauche) n’est pas visible sur ce cliché.

 

 

 

 

Photographie aérienne Chartres - Construction des hangars en béron "Lafaille" 

 

 

28 août 1925 - Photographie aérienne orientée plein nord

Les 3 X2 Hangars en béton des « Grandes Filles-Dieu » sont encore en construction

 

 

 

 

Chartres - Parc 22 - Atelier de réparations - Farman Goliath  Chartres - Parc 122 - Atelier de réparations - Farman Goliath

 

 

Rares photographies, sans doute de l’intérieur des ateliers de réparation « FREYSSINET » du « Parc 22 » de Chartres, construits dès 1922

Des équipes de la«Compagnie desOuvriers d’Aviation » (C.O.A) » remontent des appareils endommagés.

Collection Guilleux – Droit réservés

 

 

 

 

Centre d'instructions au Vol de Nuit (C.I.V.N.)

 

Insigne CIVN - Chartres

 

Insigne (non homologué) du C.I.V.N de Chartres

« Hibou à la lanterne sortant de l'œuf » - Insigne non encore homologué.

 

Outre les Escadrilles opérationnelles du 22ème RA, Chartres accueillait un important centre d'instruction au pilotage (cours théoriques et pratiques) où étaient formés les équipages des multimoteurs de bombardement : successivement Farman Goliath F.63, Lioré et Olivier LeO 20, Amiot 143 et Bloch 200.

 

 

 

 

 

Un Caudron 59 du centre d’instruction en 1924

 

 

 

Chartres - Publicité pour la Maison Verte - Dessins de Marcel JeanJean

 

 

AVERTISSEMENT : Pendant toutes les années 20 et le début des années 30, l’aviation nouvelle qui prenait son essor à une vitesse prodigieuse, a passionné les foules et avait une faveur particulière dans la presse mondiale. Il ne se passait pas une journée sans qu‘un communiqué de presse, qui pourrait paraître anodin de nos jours fasse, fasse l’objet, aussi bien dans la presse régionale que nationale française, de simples entrefilets ou d’articles plus importants, pour rendre compte de vols un peu particuliers, de voyages ou « raids » à longue distances, de records, de « premières », et bien sûr des innombrables accidents souvent dramatiques… Les principaux aviateurs (et aviatrices )étaient des héros connus de tous…

C’est souvent à travers cette presse que la chronologie de l’histoire de l’aviation militaire de Chartres est racontée dans ces pages. Mais attention, l’enthousiasme du journaliste a pu parfois l’entraîner à un lyrisme excessif ou a des prises de positions dictées par la ligne éditoriale politique de la publication ! Des petits commentaires ont donc pu être faits ici quand la « Réalité dépassait trop la Fiction » ! Quelques exemples ci-dessous :

 

 

Publié dans « ‘L’ Humanité »le 4 août 1925

 

Petites nouvelles de la grande famille

 

Au 22ème d'aviation ci Chartres - Un jeune soldat du 22ème en permission est venu nous raconter les faits scandaleux qui se passent dans ce régiment.

Pelote (*) aux hommes punis de prison (car paraît-il, il y en a de trop) de 7 h à 10 h du matin et de 2 heures à 5 h, soit 6 heures à suer sous le sac rempli de sable et en tenue de campagne complète, avec seulement pose toutes les vingt-cinq minutes

Il fallait que ce soit un gouvernement de gauche qui vienne au pouvoir avec comme ministre de la guêtre le bon républicain Painlevé pour que la pelote soit rétablie

Un autre groupe de soldats de Chartres nous prie de bien vouloir poser la question suivante au ministre de la guerre :  « Pourrait-on nous dire combien ont coûté les manœuvres du 22ème régiment d'aviation de Chartres au camp d'Avord ? Serait-il vrai que rien qu'à une escadrille, sur huit appareils à 300 000 francs il n'y en aurait eu qu'un en état de revenir au camp de Chartres !

(*) Argot : Pelote – Faire la pelote :  exercice militaire à titre de punition – Par extension : peloton de punis - faire l'exercice du peloton de punition

 

 

Publié dans « Ouest Eclair » du 30 juillet 1927

 

UN GOLIATH FARMAN SURVOLE LA VILLE DE CAEN

 

Hier matin, beaucoup de Caennais ont été réveillés par le bruit d'un puissant moteur d'avion. Ceux qui ouvrirent leur fenêtre, purent apercevoir à faible hauteur, un appareil de belle envergure, qui après avoir survolé la ville, prit la direction du champ de Connelles. C'était un Goliath Farman, qui amenait à Caen, les officiers du 22ème régiment d'aviation de Chartres, chargés d’examiner les candidats au certificat de mécanicien militaire, présenté par le centre technique.

Cet avion était un magnifique biplan Farman de bombardement, ayant 26 m. d'envergure, muni de deux puissants moteurs Jupiter, de 420 CV, et pesant 5 145 kilos avec son chargement de bombes. Il était piloté par le lieutenant Badard, ayant à son bord le lieutenant Noir, les sergents Sarraute et Lortet, de Caen, et le caporal Grafeuil.

Les officiers ont atterri au champ de Cormelles en présence de M. Detolle, maire de Caen, et ont été reçus par la Commission du centre technique. L’examen eut lieu hier à 14 heures à la caserne Hamelin.

Sur 9 jeunes gens présentés par le centre 8 ont été reçus. Ce sont MM. Lecomte, Edmond Morice, Pierre Texier, Henri Tournier. Edouard Fauvel, Emile Tréport, Marcel Blanchet et Louis Ripoche.

Après les épreuves, les élèves du ventre technique de rendirent à CormeIles où ils purent visiter en détail le Goliath, remarquable spécimen des nouveaux avions des escadrilles de Chartres, qui en compte une soixantaine.

 

 

 

 

 

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 12/2009 – Collection Philippe Barthe 

 

 

Collection Philippe BARTHE

 

1923- 1929

 

 

« Bonjour, je me présente, Philippe, le fils de Jean BARTHE. Voici justement une photo du Farman F.63 Bn4 qui figure plus haut dans cette page. C’est le Capitaine Jean BARTHE, commandant de la 1ère Escadrille (VB 109) du 1er Groupe du 22ème RABN à Chartres, qui l’avait baptisé « Le BOURHIS » en souvenir de l'adjudant qui s'était tué accidentellement avec 3 autres aviateurs le 7 août 1928 à Luzy dans la Nièvre au cours d'un vol de nuit. La photographie ci-dessous a été faite à Cazaux en 1928 : Mon père avait été invité à être le témoin de mariage en Gironde d'un aviateur de son Escadrille. Ils en avaient profité pour faire des heures de vol et s'étaient rendus de Chartres à Cazaux à cette occasion. Mon père y a connu ma mère qui figure sur cette photo, et je suis le cinquième rejeton de cette union !

 

Je ne peux pas raconter beaucoup d'anecdotes concernant la période où mon père a été à Chartres, d'octobre 1923 à mars 1929. Il avait fait toute la guerre de 1914 dans la cavalerie et n'était entré dans l'aviation qu'en 1921, au 4ème Groupe du 32ème R A O, puis au Centre d'Instruction d'Avord, puis à Istres et Cazaux, pour arriver enfin à Chartres. Mon père étant vivant, je ne posais pas de questions car, comme beaucoup de jeunes hélas, je ne voyais pas d'intérêt à cela. Je l'ai bien sûr regretté par la suite.

 

Ce dont je me souviens est qu'il racontait que, peu avant son arrivée à Chartres, c'était un peu la "pétaudière", en ce sens que les pilotes étaient plus souvent à Paris, où ils s'amusaient, qu'à la base. Les instances supérieures s'étant émues de cette situation avaient envoyé un ancien cavalier (si je me souviens bien), le Colonel MICHAUD, qui remit vite de l'ordre dans la maison ! »

 

 

Publié dans « LES AILES » du 23 février 1928

 

Un voyage de l'adjudant Le Bourhis.

 

Un équipage de la 2ème Escadrille du 22ème R.A. B. N. de Chartres comprenant le lieutenant Barthe, Chef de bord, l'adjudant-chef Le Bourhis, pilote, l'adjudant Escourmet ? navigateur et les mécaniciens Cedrino ? et Levos a effectué sur « Goliath Jupiter le parcours Chartres-Cazeaux-Chartres (1 000 kms), le 8 février, en 7 heures de vol malgré un temps peu favorable qui força à effectuer une partie du voyage au-dessus des nuages. La vitesse moyenne fut de 142 km/h.

 

 

 

Farman F.63 Bn4 - Capitaine Jean BARTHE

 

 

Farman Goliath F.63 Bn4 baptisé « Le BOURHIS »

1ère Escadrille (VB 109), 1er Groupe du 22ème RABN de Chartres

Cazaux - 1928

Collection Philippe Barthe – Droits réservés

 

 

 

 

Tradition VB 109 : Diable ailé brandissant une grenade enflammée

 

 

 

 

BA 122 Chartres - Ravitaillement en essence d'un Farman

 

 

Carnet de vol du Lieutenant Jean BARTHE - Juin 1925

 

 

Le lieutenant Jean BARTHE surveille le plein d’essence d’un Farman

Ce hangar bétonné n’est sans doute pas situé pas à Chartres : Istres ?

 

La page du carnet de vol du lieutenant Jean BARTHE de juin 1925

Farman F.60 n°62 avec l’adjudant/chef SENENET et n°25 avec l’adjudant LE BOURHIS

 

 

 

 

 

 

 

Dans un hangar de la BA 122 de Chartres en avril 1925

La chute du Farman du Sergent André GILQUART (*)

 

Dans le cimetière Saint-Chéron de Chartres

Accident du 15 octobre 1925 – Voir article de presse plus bas

 

(*) M. Richard GILQUART, petit-fils du pilote, après avoir découvert cette photo sur cette page, nous a transmis quelques éléments complémentaires sur cet aviateur, breveté pilote à Istres le 30 mai 1922 (n° 19539) : avant d’être sans doute affecté à Chartres où il fut victime de cet accident dû à une panne de moteur au décollage et dont il se tira sans trop de dommages, il vola sur Breguet 14 à la 3ème Escadrille du 37ème GAO, Groupe d’Observation basé à Casablanca et à Bou-Denib au Maroc Oriental. Lien vers :« André GILQUART – Aviateur »

 

 

 

Farman Goliath - Chartres 1925

 

 

Farman Goliath - Chartres 1925

 

Farman Goliath F.60 du 22ème RABN à Chartres – Vers 1925

 

Farman Goliath F.60 du 22ème RABN à Chartres - Vers1925

Accident à identifier – Juste pour sourire : cliquez

 

 

 

 

Farman Goliath - Autour de Chartres - 1925

 

 

Farman Goliath F.60 du 22ème RABN en vol aux environs de Chartres en 1925

Ci-dessus, et ci-dessous- : trois photographies prises par le lieutenant Jean BARTHE à bord de son Farman

A cette époque les avions militaires pouvaient survoler les agglomérations sans trop de problèmes...

 

 

 

 

Cathédrale de Chartres - Photo aérienne - Vers 1925

 

 

Château de Versailles - Photo aérienne - Vers 1925

 

Chartres et sa cathédrale – Au fond, le Parc d’Aviation 22 et les hangars – Vers 1924

 

Au-dessus du château de Versailles – Vers 1924

 

 

Remerciements à Philippe Barthe pour ces magnifiques documents – Droits réservés

 

 

 

Aviateurs et soldats de la 1ère escadrille du 22ème RABN à Chartres - 1925

 

 

1925 - Aviateurs et soldats de la 1ère Escadrille (VB 109), 1er Groupe du 22ème RABN de Chartres

 

 

 

Farman Goliath F.60 BN3 de Chartres

 

 

Farman Goliath F.63 Bn4 n° 186 de la 3ème Escadrille (VB 101), 1er Groupe du 22ème RABN de Chartres

Pas de certitude concernant l’aérodrome

 

 

 

Tradition VB 101 : Etoile bleue à 5 branches et tête de hibou

 

 

 

Farman Goliah 63BN4

 

 

Farman Goliath F.63 Bn4 n° 377, Codé « BV » avec l’insigne du « Gypaète »

5ème Escadrille (CAP 130) du 2ème Groupe du 22ème RABN de Chartres

Au fond à gauche, le clocher de l’église de Champhol détruite lors du bombardement du 2 mars 1944

 

 

 

 

Traditions CAP 130 (Code B)  et CAP 115  (Code C) : Gypaète (couleurs évoluant au fil du temps)

Lire : L’origine du « Gypaète » dans l’aviation militaire française

 

 

 

Poste de pilotage du FarmanGoliath   Poste de pilotage du Farman Goliath

 

 

Poste de pilotage du Farman Goliath F.63 Bn4

 

 

 

 

 

 

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 01/2010 – Collection Philippe Barthe (suite) 

 

 

DROUHIN et LANDRY sur FARMAN F.62

battent avec 4 400 km le record du monde de distance en circuit fermé

entre CHARTRES et ÉTAMPES

 

7 au 9 août 1925

 

 

C’est ce circuit de 100 km que les aviateurs Maurice DROUHIN et Jules LANDRY parcoururent 44 fois en août 1925 , entre le vendredi 7 à 5h30 et le dimanche 9 à 1h00. Après leur 44ème boucle ils continuèrent à voler autour de l’aérodrome de Chartres pendant encore 1h50 afin de battre également le record du monde de durée avec 45h et 12 minutes. Quand ils se sont posés à 2h42, il ne restait que 10 litres de carburant dans les réservoirs du Farman.

 

FARMAN F.62

Cliquez sur le lien

Les 3 et 4 mai 1920 à Etampes, sur un « Goliath » F.60 de transport à deux moteurs Salmson de 265 ch avec des réservoirs supplémentaires, Lucien Bossoutrot et Jean-Claude Bernard établissent le premier record de distance et de durée de vol en circuit fermé de l’histoire. En 24 heures 19 minutes, ils parcourent 1 915 km.

En 1922 Farman fait construire le F.62 à deux moteurs Renault 12 Fe de 300 ch : c’est un échec, aussi bien comme machine commerciale que comme bombardier de nuit à quatre places.

Cependant un appareil est spécialement préparé pour battre le record du monde de durée de vol et de distance. Des réservoirs supplémentaires sont montés, les moteurs d’aile sont déposés et remplacés par un unique V12 Renault 12 Fe de 300 ch à l’avant actionnant une hélice Chauvière quadripale.

Les 14 et 15 octobre, à Toussus-le-Noble Lucien Bossoutrot et Maurice Drouhin portent le record du monde de durée de vol à 34 heures 14 minutes et 17 secondes.

Le moteur Renault est ensuite remplacé par un moteur Farman 12 We de 500 ch à réducteur (½) et l’hélice par une tripale Lumière-Leitner à haut rendement.

 

 

Les 16 et 17 juillet 1924, sur le « Goliath » immatriculé F-ESAO, au long d’un circuit Etampes – Chartres, Lucien Coupet et Maurice Drouhin battent les records du monde de distance en circuit fermé et de durée de vol avec 2 000 km abattus en 37 heures 59 minutes et 10 secondes3.

Finalement, Les 7, 8 et 9 août 1925, sur le même avion modifié par l’apport de la suralimentation portant la puissance du 12 We Farman à Web 600 ch, actionnant via un gros réducteur une hélice bipale Chauvière de grand diamètre tournant à 900 tours, Maurice Drouhin et Jules Landry sur le même circuit porte le record du monde de distance de vol en circuit fermé à 4 400 km et le record mondial de durée de vol à 40 heures 12 minutes 12 secondes.

L’appareil mesurait 14,37 mètres de long et avait une surface portante de 170 m2, avec une envergure de 25,90 m. Il pesait au départ plus de 6.500 Kg.

Pendant ce vol les aviateurs furent de temps en temps escortés par des Farman militaires du 22ème RABN de Chartres. C’est à partir de l’appareil que pilotait le lieutenant Jean BARTHE que la photo ci-dessous a pu être prise.

 

 

 

Farman F 62 de DROUHIN et LANDRY au dessus du terrain d'aviation de Chartres - 07/ 08/1935

 

 

7 août 1925 – Le Farman F.62 de DROUHIN et LANDRY, volant vers l’ouest,

amorçant son virage au-dessus du terrain d’aviation de Chartres

 

 

Farman F62 - DROUHIN et LANDRY

 

 

7 août 1925 en fin d’après-midi – Le Farman F.62 « F-ESAO » de DROUHIN et LANDRY

photographié à partir d’un Farman du 22ème RABN piloté par le lieutenant Jean BARTHE,

au-dessus du château de BARONVILLE

Collection Philippe Barthe – Droits réservés

 

 

Château de Ronville

 

 

Articles de presse - DROUHIN et LANDRY

 

Lire ces deux articles de presse :

 

« Le record du monde de distance de DROUHIN et LANDRY sur Farman Goliath »

« Les records de l’aviation française à la fin de l’année 1926 »

 

 

 

 

 

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 12/2011 – Collection Alain Guilleux 

 

 

Ci-dessous : Programmes de la Fête Aérienne annuelle

 

1924 et 1926

 

 

22ème RABN - Fête Aérienne 1924      22ème RABN - Fête Aérienne 1926

 

 

LE MEETING D'AVIATION DE CHARTRES A ATTIRÉ UNE FOULE NOMBREUSE

25 mai 1924

 

Malgré l'inclémence de la température, le meeting d'aviation, organisé par la société « Pour le développement de l'aviation », avait attiré une foule très nombreuse sur le terrain du 22ème aviation.

Les vols d'ensemble, la chasse aux ballonnets, les démonstrations de stabilité des appareils, les virtuosités des pilotes Finat, Mauler et Knipping, le vol sur le dos par Haeglen, les descentes en parachute exécutées par Mlles Paulet et Mieya et Mme Granvaud furent suivies avec intérêt.

En raison de la violence du vent, le dirigeable Zodiac, qui devait prendre part au meeting, ne put sortir de son hangar de Saint-Cyr.

Le préfet d'Eure-et-Loir, M. Hubert, maire de Chartres, les autorités et les officiers du 22ème d'aviation assistaient à cette manifestation.

Le Petit Parisien, 26 mai 1924

 

 

LE MEETING DE CHARTRES A BRILLAMMENT RÉUSSI

9 mai 1926

 

Dans la ville, de bonne heure, les avions firent lever la tête des Chartrains ; aussi, dès le début de l'après-midi, le champ d'aviation était-il complet. La, foule dût d'ailleurs être satisfaite des exhibitions des « as » car les Knipping, Mauler, Finat, etc., furent merveilleux dans chacun de leurs exercices.

Pour la première, fois des exercices de voltige sur les plans supérieurs d'un avion, piloté par Finat, furent réalisés par Toutain.

Cinq avions des centres Richard étaient pilotés par des réservistes, et les grandes associations, comme l'Union des Pilotes Civils de France, les Vieilles Tiges et l’Icare étaient représentées sur le terrain, où M. Maurice Farman vint à bord d'un F.40, en compagnie de Mlle Farman.

L’auto – 11 mai 1926

 

Voir 5 gravures du programme du meeting de Chartres 1926 : les acrobates Romaneschi, Botal, Toutain, Dazières, Doret…

 

 

Ci-dessous :

Vue panoramique de Chartres ,du Parc 22 et du terrain d’aviation en 1928 et des Hangars

6 Hangars (3 x 2) « des Grandes Filles Dieu » (nord-ouest du terrain), 8 « BÉNÉZIT » coté Chartres (ouest et sud-ouest) et 10 (5 x 2) « SALVANHAC » « de la route d’Ablis » (sud-est)

 

 

Vue panoramique : Chartres et le parc d'aviation 22

 

 

 

Ci-dessous : Certificat d’heures de vol pour la 1ère Escadrille (VB 109)

 

 

Certificat d'heures de vol - VB 109

 

 

 

 

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 10/2010 – Contribution de Didier LECOQ 

 

 

FARMAN GOLIATH F.60 Bn2 du 22ème RABN sur l’aérodrome de TOURS

 

Vers 1925

 

 

 

FARMAN GOLIATH F.60 du 22ème RABN de CHARTRES

 

 

Bombardier Farman Goliath F.60 Bn2 à moteur Salmson 9Zm du 22ème RABN de Chartres avec l’insigne du « Gypaète »

appartenant au 2ème Groupe, photographié vers 1925 sur l’aérodrome de Tours

Collection Didier Lecoq – Droits réservés

 

 

 

 

Visitez le site « Aéroplanes de Touraine » de Didier Lecoq

« L'histoire de l'aviation en Indre-et-Loire des origines à nos jours »

Cliquez sur la bannière ci-dessus

 

 

 

Traditions CAP 130 et CAP 115 : Gypaète (couleurs évoluant au fil du temps)

Lire : L’origine du « Gypaète » dans l’aviation militaire française

 

 

 

 

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 01/2018 – Contribution de Gilles COLLAVERI

 

FARMAN GOLIATH F.60 Bn2 du 22ème RABN

 

Vers 1925

 

 

 

Farman Goliah F.60 Bn2

 

 

Bombardier Farman Goliath F.60 Bn2 à moteur Salmson 9Zm du 22ème RABN de Chartres

devant le groupe des 5x2 hangars « SALVANHAC » au sud-est, situés parallèlement à la route d’Ablis (Chartres->Paris), aujourd’hui disparus

Portant chapeau, François COLLAVERI et César COLLAVERI, grand-père et grand-oncle de Gilles COLLAVERI

Collection Gilles Collaveri – Droits réservés

 

 

Gilles COLLAVERI est un « archéologue aéronautique » qui publie dans différentes revues spécialisées les résultats de ses enquêtes. Son association s’appelle « Aérocherche » : elle a pour objectif de valoriser tous les objets et vestiges aéronautiques, y compris les fragments d'épave d'avion et a créé dans le musée « Aeroscopia » de Toulouse Blagnac un espace dédié à l’archéologie aéronautique.

Site Internet de l’Association Aérocherche

Interview de Gilles Collaveri sur Youtube

Voir le film « La Mémoire des Avions Perdus » (20 minutes)

 

 

 

Nieuport 29

 

Breguet 14

 

Le même jour, les mêmes personnes, au même endroit : devant un Nieuport 29 et dans un Breguet 14

Ces deux photos retrouvées en 2018 sont particulièrement intéressantes car elles permettent de situer le hangar réservé aux avions de « passage »

Collection Gilles Collaveri – Droits réservés

 

 

 

 

 

 

Breguet 14 – Église de Champhol

 

 

 

Chartres - Breguet 14 - Eglise de Champhol

 

 

Vers 1925 - Un Breguet 14 à l’atterrissage sur le terrain d’aviation militaire de Chartres

Rare photographie où l’on distingue parfaitement au nord l’église du village de Champhol, détruite par le bombardement américain du 2 mars 1944

Collection Claude Warconsin – Droits réservés

 

 

 

 

 

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 11/2011 – Contribution de Jean-Paul BONORA

 

 

FARMAN GOLIATH F.60 et F.63 du 22ème RABN de CHARTRES

 

Entre 1925 et 1927

 

 

 

 

 

Farman F.60 Goliath - CAPP115 ou 130

 

 

Bombardiers Farman Goliath F.60 Bn2 du 22ème RABN avec l’insigne du « Gypaète » des 5ème (CAP 130) ou 6ème (CAP 115) Escadrilles du 2ème Groupe

Collection Jean-Paul Bonora – Droits réservés

 

 

Farman F.63 Goliath - CAP115 ou 130

 

 

Bombardier Farman F.63 Bn4 (Codé CV) avec l’insigne « Gypaète » de la 6èmeEscadrille (CAP P 115 )  du 2ème Groupe du 22ème RABN de Chartres

Collection Jean-Paul Bonora – Droits réservés

 

 

Farman F.63 Goliath - VB101

 

 

De passage à Avord, le bombardier Farman Goliath F.60 Bn4 (Codé 23), moteurs SALMSON 9 Zm

avec l’insigne « Tête de hibou » de la 3ème Escadrille (VB 101), 1er Groupe du 22ème RABN de Chartres

Collection Jean-Paul Bonora – Droits réservés

 

 

Farman F.63 Goliath - VB101

 

 

Le Farman Goliath F.63 Bn4, moteurs Gnome & Rhône 9Aa « JUPITER », baptisé « Franche Comté- Équipage inconnu

avec l’insigne « Tête de hibou » de la 3ème Escadrille (VB 101), 1er Groupe» du 22ème RABN de Chartres

Collection François-Xavier Bibert – Droits réservés

 

 

 

 

 

 

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 11/2011 – Contribution Alain MARCHAND

 

 

 

Farman Goliath F.63 - 22ème RABN

 

 

Farman Goliath F.63 - 22ème RABN

 

Sortie de son hangar d’un Farman Goliath F.63 Bn4 au moyen d’une autochenille Citroën

 

 

Au premier plan : Farman F.63 Bn4 codé « BVII », 5ème Escadrille

Au second plan : Farman F.63 Bn4 codé « CVIII », 6ème Escadrille

 

 

Collection Marchand – Droits réservés

 

 

 

 

 

 11/2011 – Collection personnelle

 

                                                                                                                                                                                                                                          

En complément des deux photographies ci-dessus, deux autres vues, non datées et non légendées, d’un appareil appartenant aussi au 2ème Groupe du 22ème RABN de Chartres :

 

 

Cet appareil qui porte un code « B » et l’insigne du « gypaète » appartient donc indiscutablement à la 5ème escadrille du 2ème Groupe du 22ème RABN de Chartres. Il semble que l’appareil ait perdu son moteur droit (en vol ?). La photographie de droite est particulièrement intéressante et rare car elle nous fait découvrir une remorque tirée à bras d’homme, portant dans doute un réservoir d’essence (environ 200 litres ?) sur lequel sont fixées ce qui semble être une pompe à manivelle et des tuyauteries : sans doute un dispositif, ancêtre des « remorques d’avitaillement » électriques omniprésentes maintenant sur le « tarmac » de nos aéroports…

 

 

 

 

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 09/2011 - 10/2013  etc... – À travers la presse spécialisée

 

 

 

UN BEAU RAID AÉRIEN CHARTRES

 

19 juin 1924

 

L’adjudant LANCIAUX et le sergent observateur CUAILLON, du 22ème d ’Aviation, en garnison à Chartres, ont accompli, hier, sur Goliath, le raid Chartres-Nancy-Lyon-Chartres. Partis de cette dernière ville à 3h 45, ils sont arrivés à Nancy à 4h 50, d’où ils repartaient à 8h 20. Arrivés à Lyon à 13h 15, ils sont repartis à 14h 35 pour regagner leur port d’attaché à 18h 30. La distance totale parcourue est de 1 086 kilomètres. C’est le premier raid fait sur Goliath, sans carte, uniquement à l’aide du compas, malgré des conditions atmosphériques défavorables.

 

L’Intransigeant – 20 juin 1924

 

 

40 HEURES DE VOL SANS ESCALE ?

 

LES AVIATEURS COUPET ET DROUHIN

tentent les records de durée et de distance

 

16/17 juillet 1924

 

Les records de durée et de distance sans escale ont toujours été ardemment convoités par les aviateurs qu'ils soient de France ou des Etats-Unis. Et, depuis quelques années, c'est une belle lutte entre les grands pilotes des deux côtés de l'Atlantique pour s'approprier les trophées si disputés.

BOSSOUTROT, BERNARD, DROUHIN sont les pilotes français qui détinrent longtemps les fameux records ils sont encore détenteurs des records français, d'ailleurs, mais DROUHIN et son ami COUPET veulent faire mieux ils rêvent de « durer » quarante heures

Ce pourquoi, hier malin, à 5h 02, installés dans un Farman-Goliath, monomoteur de 400 chevaux, COUPET et DROUHIN se sont élevés de l'aérodrome de Chartres afin de survoler longuement les plaines beauceronnes qui s'étendent jusqu'à Etampes, soit un circuit de 100 kilomètres de développement.

Il s'agit pour eux de battre les records sans ravitaillement en vol, contrairement aux dernières tentatives effectuées outre-Atlantique. Actuellement, les records visés sont les suivants :

Durée sans escale et sans ravitaillement : Oakley J. KELLY et Mac READY, les 16-17 avril 1923, 36h 4' 34".

Distance sans escale et sans ravitaillement : Oakley J. KELLY et Mac READY, les 16-17 avril 1923, 4.050 kilomètres.

Durée sans escale avec ravitaillement en vol : Lowel H. SMITH et J. RICHTER, les 27-28 août 1923, 37h 15' 14" 4/5.

Notons en passant que le détenteur de ces deux derniers records, L.H. SMITH, n'est autre que le globe flyer qui quittait Paris, hier, pour poursuivre son tour du monde.

Distance sans escale avec ravitaillement en vol : Lowel H. SMITH et J. RICHTER, les 27-28 août 1923, 5 300 kilomètres.

Quant aux records français, ils sont détenus par BOSSOUTROT et BERNARD (distance) 1915 km. 100, les 3-4 juin et par BOSSOUTROT et DROUHIN (durée) 34h 14' 7" 1/5, les 14-16 octobre.

Hier, COUPET et DROUHIN, candidats à tous ces records avaient, à 12h 50, effectué le huitième tour du circuit Chartres-Etampes-Chartres.

Peu avant 17 heures, ils avaient couvert 1 200 kilomètres en 11h 41' 33". Les 1.500 kilomètres furent parcourus en 14h 43', marchant à plus de 100 kilomètres de moyenne.

L'appareil et le moteur se comportaient bien et les aviateurs faisaient comprendre que tout allait bien à bord et qu'ils conservaient le même espoir qu'au départ.

 

Le Petit Parisien – 17 juillet 1924

 

Nota : Il faut signaler que de New-York Herald Tribune a mis à la une de son numéro du 18 juillet une longue dépêche au sujet de cette tentative française.

Finalement COUPET et DROUHIN tiendront l’air 37h 59’ 10’’ et s’approprieront ainsi le record de durée des Américains, mais sans les déposséder du record de la distance parcourue.

 

 

LA MANŒUVRE AÉRIENNE DE RAMBOUILLET

 

9/10 octobre 1924

 

Une Manoeuvre aérienne, mettant en action les régiments d'observation et de chasse du Bourget, de Tours et de Châteauroux, le régiment de bombardement de nuit de Chartres, les bataillons d'aérostiers de Versailles et d'Angers, le régiment d'artillerie antiaérienne de Romainville et un détachement radiotélégraphique du 8ème génie, a eu lieu, à Rambouillet, pendant une période de 36 heures.

Le 9 après-midi, l'emploi de l'aéronautique se traduisit par des reconnaissances à longue portée, par des liaisons d'avions d'infanterie protégées par la chasse et par l'intervention à terre d'avions de bombardement et de chasse.

Un large développement a été donné aux opérations de nuit.

Dans la nuit du 9 au 10, vingt grands avions de bombardement de nuit sont partis de Chartres et se sont succédé sur Villacoublay, lançant, avec une précision remarquable, au-dessus du terrain d'aviation, les fusées étoilées qui remplaçaient les bombes.

Les projecteurs du régiment de défense contre aéronefs ont réussi à saisir, dans leurs faisceaux, un grand nombre d'avions qu'ils signalaient ainsi aux feux des batteries.

Ces manœuvres sont les premières qui aient été faites au profit de l'aviation.

 

Le Gaulois – 11 octobre 1924

 

 

Photographie :  Une carte postale d’un Appelé au 22ème RA de Chartres à sa famille

 

 

UN TOUR DE FRANCE AÉRIEN

 

27 février – 1 mars 1927

 

Première version :

Le général Barès, commandant la division aérienne de Paris, a prescrit aux élèves de l’Ecole de navigation aérienne de Brest un Tour de France d'instruction. Elèves et instructeurs ont pris place dans trois avions Goliath-Salmson 230 CV du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres, avec leurs instruments de navigation. Les adjudants-chefs pilotes Hay, Terrien et Machie ; les chefs mécaniciens Portet et, Cellier et Coulais, assurent le service des avions. Le lieutenant de vaisseau Serpette et le commandant Weiss ont le commandement de cette demi-Escadrille de voyage. Partis de Chartres samedi, les équipages sont passés dimanche à Lyon et Istres, hier à Toulouse, Pau et Bordeaux, ayant à lutter contre des vents violents et des pluies continuelles.

L’Auto – 2 mars 1927

Seconde version :

Malgré le mauvais temps qui règne actuellement sur toute la France, trois équipages du 22ème Régiment d’Aviation viennent de réussir une performance remarquable. Partis de Chartres le 27 février ils touchaient Avord et Lyon le même jour, Istres, Carcassonne et Pau le lendemain, Bordeaux, Rochefort et Châteauroux le jour suivant et atterrissaient enfin ce matin sur le terrain du 22ème d'aviation d'où ils étaient partis.

Le lieutenant de vaisseau SERPETTE et le commandant WEISS dirigeaient le voyage, dont le but était de mettre en pratique les enseignements de l'école navale et de donner aux officiers les moyens d'appliquer les doctrines enseignées par la marine (*). Le tour de France s'est effectué sans incident.

Les trois équipages ont été félicités sur le terrain par le commandant du régiment et le général BARÈS, commandant la Division Aérienne.

 

Le Petit Parisien, 3 mars 1927

 

(*) Question :Dans la première version on forme les marins, dans la seconde on forme les aviateurs ! Il est probable qu’il faut lire ici « les doctrines enseignées par les aviateurs » !

 

 

 

AU CENTRE D'AVIATION DE CORMELLES (Caen)

 

6 mai 1927

 

Hier matin, un avion du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres a survolé notre ville vers 10 heures, pour atterrir au camp de Cormelles. C'était un appareil Farman bi-moteur, genre Goliath. Les officiers qui le montaient ont été reçus par la commission de notre centre d'aviation, placé sous le contrôle technique du 22ème d'Aviation. Cette mission de démonstration terminée, l'avion a repris son vol pour Chartres.

 

Ouest Éclair – 7 mai 1927

 

 

AU CAMP D'AVIATION DE LUXEUIL-BAUDONCOURT

 

5 juillet 1927

 

Terrain du 22ème RA à Luxeuil Baudoncourt en 1933

 

Le terrain de Luxeuil-Baudoncourt du 22ème RA tel qu’il était en 1922 au moment du départ des Farman pour Chartres

 

Le Goliath L3 42, venant de Chartres et piloté par le capitaine Berthelon, accompagné de quatre passagers, a atterri mardi soir, au Camp d'aviation de Luxeuil-Baudoncourt.

L'aviateur, en mission spéciale, bien connu dans notre ville où il était en garnison, au 22ème Régiment, pendant la guerre, va prochainement prendre le commandement d'une escadrille. Il est reparti jeudi dans la soirée, dans d'excellentes conditions.

 

L’Express de l’Est et des Vosges – 8 juillet 1927

 

 

CHARTRES - STRASBOURG - PRAGUE - BUDAPEST – BELGRADE - BUCAREST ET RETOUR

 

Octobre 1927

 

Un équipage composé comme suit : capitaine Labbé, navigateur ; adjudant Le Bourhis, pilote ; sergent-major Prévost, radio; sergent Bodin, mécanicien, du 22ème Régiment d’Aviation de Chartres, a réussi un voyage des plus intéressants sur un avion Farman F. 63 Jupiter, en octobre dernier.

La Revue de l'Aéronautique Militaire a publié des extraits du rapport du capitaine Labbé. Rien de plus éloquent que le journal de marche quotidien. On y voit la lutte contre l'ennemi ordinaire : brume ou brouillard ; les trajets en suivant la vallée du Rhin, le vallon d'Ettlingen, l'Enz à limite de visibilité, c'est-à-dire parfois 100 mètres.

Puis c'est la jonction du Neckar et de la Mur ; on peut monter mais c'est le vent debout ; l'arrivée à Prague, la nuit, feux allumés.

Le voyage s'est poursuivi par Budapest en suivant tous les méandres du Danube. Arrêt de 24 heures par beau temps, pour formalités d'autorisation de survol.

Le 16 .octobre, on atteint le terrain d'atterrissage de Bansova. Le 17, on domine le plafond de nuages à 2.000 m, si bien qu'on arrive à Bucarest, la ville cerclée, sans avoir même aperçu les Carpathes. Ce vol a été le triomphe du compas et du dérivomètre. Ce jour-là l'aviation civile était restée au nid.

Le 22 octobre, sur le chemin du retour, dans l'étape Vienne-Prague, il faut gagner Vienne en louvoyant dans les vallées à 50 m. de hauteur à cause de la brume...

On peut juger par ces extraits de la compétence comme navigateur du capitaine Labbé, qui a su ramener son Goliath dans des conditions remarquables.

 

Revue aéronautique de France, avril 1928

 

 

LES OBSÈQUES DES AVIATEURS CORBU ET LACOSTE

 

14 décembre 1927

 

La cérémonie religieuse des obsèques du pilote aviateur Pierre CORBU et du mécanicien Emile LACOSTE a été célébrée, hier matin, à l'église Notre-Dame de Lorette. Dans l'assistance : les pilotes Sadi Lecointe, Chailloux, Robin, Givon et Salmon, des Lignes Farman ; Bajac, Codos, Laulhé, Charpentier et Bodin, de l'Air-Union ; Parent et Lemoigne, de la C.I. D. N. A. ; l'officier des équipages de la flotte Bougault, Gonin, Weiss, Détroyat, Pitot, Lucas et Ménard et des délégations du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres, l'ancien régiment de Corbu, et du 34ème du Bourget.

MM. Brun, directeur des Lignes Farman ; Weilen, des moteurs Gnome-Rhône Jupiter, et Camerman, directeur du service de la Navigation aérienne, ont prononcé des discours à la sortie de l'église.

L'inhumation du corps de Corbu a eu lieu au cimetière des Batignolles, celle de Lacoste à Argenteuil.

 

Nota : Pendant toute l’année 1927 le projet de la traversée de l’Atlantique de GIBON et CORBU, sur l’énorme et inélégant bi-moteur F.180, « l’Oiseau bleu » préparé par la société Farman, a tenu la presse en haleine. CORBU et LACOSTE. Après une tentative avortée début septembre, le 10 décembre 1927, lors de l’essai d’un nouvel appareil équipé d'un moteur de 400 CV, celui-ci s’écrase au sol après avoir survolé Dugny, entrainant la mort de CORBU et de son mécanicien LACOSTE. CORBU totalisait 1600 heures de vol.

Pierre-Charles Corbu était né à Levallois le 6 février 1902. Il fit ses études au collège Chaptal puis au collège d'Etampes, (où 'les vols quotidiens des avions du centre lui donnèrent la vocation d'aviateur. Il obtint son brevet le 5 août 1920 Après quoi il passa cinq ans dans l'aviation militaire, d'abord au 11ème d'Aviation, à Metz, sous les ordres du colonel Vuillemin, puis à l'aviation de Syrie, sous les ordres du colonel Denain. Il resta en Orient 27 mois, de 1921 à 1923. Sa conduite dans différentes affaires lui valut une très belle citation. Revenu de Syrie, Corbu termina son séjour dans l'aviation militaire au 22ème Régiment de Chartres, où il exerçait les fonctions de moniteur de jour et de nuit sur avion de bombardement. En mars 1926, définitivement libéré. Corbu entra dans l'aviation marchande comme pilote, et fut sollicité alors par GIVON pour participer au projet de l’Oiseau bleu ».

 

 

 

AU 22ème R.A.B.N.

 

Janvier 1928

 

 

Voici groupés devant un Goliath-Farman, le personnel de la 3ème Escadrille du 1er Groupe du 22ème Régiment d’Aviation de Bombardement de Nuit de Chartres. Les visages sont souriants ; on regarde le photographe en attendant de se lancer sur les traces des « as » du régiment : Labbé et Le Bourhis.

 

Les Ailes, janvier 1928

 

VOYAGE DE NUIT

 

13 juin 1928

 

Un équipage du 22ème d'Aviation de Chartres, composé de l'adjudant-chef Hay, pilote, lieutenant Blamont, navigateur, capitaine de Laguérie, sergent-chef mécanicien Pécatte et maître ouvrier Lemanne, a effectué de nuit le voyage Chartres-Mayence Orange. Il est revenu le lendemain à Chartres, ayant parcouru 2 000 kilomètres en 24 Heures.

 

Le Matin, 15 juin 1928

 

 

 

VOL DE NUIT DE DEUX ÉQUIPAGES MILITAIRES

 

26 juin 1928

 

Deux équipages de la 1ère Escadrille du 22ème Régiment d’Aviation de Chartres, l'un composé du lieutenant Noir, du sergent Marot, des caporaux Lestrade et Brun, l'autre du sous-lieutenant Rousseau, des sergents Tuaillon et Chapelet et du soldat Foisnel, ont accompli le voyage de nuit entre Chartres et Istres en 4 h. 40 de vol. Ils ont regagné Chartres par Lyon, dans la même journée.

 

Le Matin, 27 juin 1928

 

 

 

Au 22ème R.A.B.N.

 

28 juin 1928

 

Le 28 juin, 10 avions prenaient le départ entre 21 h et 24 h pour effectuer de nuit Chartres, Istres, Toulouse, Cazaux, avec retour dans la journée ; chaque équipage totalisant une moyenne de 1 500 km.

Un autre appareil piloté par l'adjudant Guilbaud et ayant à son bord le Commandant Goud comme navigateur, un mitrailleur et un mécanicien, parti de Chartres à 21 h, touchait Cazaux à 1 h du matin pour en repartir une heure plus tard en direction de Istres où il arrivait à 6 h. Le temps de faire les pleins, l'équipage touchait Lyon à 11 h. et repartait pour Neustadt où il arrivait à 18 h et terminait sa randonnée à Chartres à 23 heures, ayant accompli une randonnée de 2 400 km en 26 heures d'absence et moins de 20 heures de pilotage dont plus de la moitié du parcours effectuée de nuit.

L'activité du 22ème R.A.B.N. est tout à fait remarquable surtout si l’on considère que le pilotage d'un multimoteur est très fatigant et demande une grande dépense d'énergie.

Les Ailes, 20 juillet 1928

 

 

 

LE BEAU VOYAGE D'UN « GOLIATH »

 

2/3 juillet 1928

 

Le lieutenant Mauffrey du 22ème Régiment d’Aviation de Chartres, accompagné du sergent-major Sabuco, mécanicien, et des sergents Sibade et Hassler, mitrailleurs, a accompli, les 2 et 3 juillet, sur Goliath bi-moteur Gnome-Rhône Jupiter un voyage rapide à travers la France. Parti de Chartres le 2 juillet à 16h 10 mn, le valeureux équipage atterrissait à son port d'attache le 3 juillet à 17 heures, ayant fait escale à Saint-Inglevert, Metz, Dijon, Pau et Rochefort et avant volé dix-neuf heures. Le tour de France eût été parachevé par deux escales supplémentaires à Brest et Saint-Inglevert si les conditions atmosphériques n'étaient devenues telles que le lieutenant Mauffrey ne put continuer son voyage, malgré la bonne marche de ses Jupiter.

Bulletin « Gnome & Rhône », août 1928

 

 

 

Farman Goliath - Lieutenant LAUFFREY

 

 

Le Farman Goliath F.63 Bn4 (moteurs Gnome & Rhône 9 Aa « JUPITER » du lieutenant MAUFFREY

De gauche à droite : sergent SIBADE, sergent HASSLER, lieutenant MAUFFREY, sergent-major SABUCO

 

 

 

 

LES GRANDES MANOEUVRES DE l’ARMÉE DE L’AIR FRANÇAISE

 

14 et 15 septembre 1928

 

Lire quelques extraits de presse par le lien ci-dessous :

 

Les grandes manœuvres de l’Armée de l’Air Française de 1928 – Extraits de presse

 

 

 

UNE PRISE D'ARMES CHARTRES

 

Au cours d'une prise d’armes à Chartres, le général Huet, commandant la brigade aérienne, a remis la rosette de la Légion d'Honneur au colonel Garde, commandant d'armes, et au commandant Gond, du 22ème d'aviation ; la médaille militaire aux adjudants-chefs Poireau et Galeran, du 40ème D. C. A. ; à j'adjudant Sihum et à M. Barbier, agent militaire au centre mobilisateur ; à l'adjudant Ruby, du parc d'artillerie régionale, et au caporal Massias, du 22ème d'aviation, blessé en service commandé.

Le Petit Parisisen – 19 janvier 1929

 

 

 

 

GROUPE D’ÉLÈVES MITRAILLEURS

 

1929

 

Chartres BA 122 - Groupe d'Elèves Mitrailleurs - 1929

 

 

 

SERGENTS DU 22EME RÉGIMENT D’AVIATION DE CHARTRES

Photographies permettant de voir les détails de l’uniforme – Trois sont des pilotes

 

Toutes ces photographies ont été faites au studio Marchal de Versailles (21, rue Saint-Honoré)

En haut à droite : « Le bel inconnu cher à notre cœur » est un envoi de Mme Sabine Delage – Qui le reconnaitra ?

En bas à droite : le sergent Noël Vital COINTRE (voir sa biographie familiale par le lien ci-dessous)

 

Biographie de Noël Vital COINTRE par ses petits-enfants

 

 

 

LA COMPAGNIE DES OUVRIERS D’AVIATION – C.O.A.

 

 

COA - Compagnie des ouvriers d'aviation

 

Devant un Farman Goliath F.60 Bn2

 

COA - Compagne d'Ouvriers d' Aviation

 

Devant un Potez 25

« Les Ramiers – 135 au jus »

 

COA - Compagnoe f'ouvriers d'aviation

 

Devant un Breguet 19 C

 

COA - Compagnie d'Ouvriers d'Aviation

 

Au dos de cette photo datée de juilet1929

« Souvenir d’un samedi où l’on voit les copains partir en permes et où l’on reste à la caserne...

 

Le terme « ouvriers d'aviation » ou « ouvriers d’aéronautique » désignait des personnels militaires affectés à un établissement du matériel de l'aéronautique militaire et  non des personnels civils qui pouvaient  également être embauchés dans ces établissements Les emplois étaient des plus divers : mécanicien, menuisier, magasinier, etc. et même emplois tertiaires : secrétaire, dactylo, etc. Ils pouvaient également être agent de sécurité ou les pompiers, voire aide-météorologistes.

 

 

 

Envoi de M. Dominique DUPORT (2019)

Photo de groupe prise en 1929 au 22ème Régiment d'Aviation de Chartres

Henri DUPORT, mon oncle, était alors caporal breveté mitrailleur (brevet n°418 du 2 août 1927)

L'intéressé apparait sur cette photo au 2ème rang, 2ème à partir de la gauche, portant le béret.

 

 

COUPE « MILITARY ZÉNITH »

 

1923 - 1936

 

 

En 1923 la Société du Carburateur « Zénith » instaura pour les pilotes militaires une compétition annuelle, avec remise d’une coupe et récompenses en espèces, sur un parcours de 1 400 km à couvrir deux fois  (2 800 km) avec 14 atterrissages obligatoires. Bien entendu, par essence, elle ne pouvait concerner que les avions monomoteurs.

En 1926, Zénith créa une nouvelle « coupe » spécifique pour les « Avions de Bombardement de Nuit » mais, avec un règlement embryonnaire, la participation fut très limitée. Toutefois un équipage du 22ème R.A. apparut une fois en tête du classement provisoire : adjudant pilote GUILBAUD, capitaine navigateur BOUTILLIER, soldats mécaniciens MOREL et PETRUS.

Il fallut attendre 1928 pour qu’un règlement plus sérieux voit le jour avec une épreuve de bombardement de nuit effectué à 1 000 mètres d'altitude, suivie d’une épreuve de vitesse sur un circuit de 850 km de développement passant par Nancy, Chartres, Avord, Nancy, avec montée à 2.000 mètres. Deux Escadrilles de cinq avions chacune furent désignées par le Ministre pour y participer : la 5ème Escadrille du 22ème Régiment de Chartres et la 2ème Escadrille du 21ème Régiment de Nancy. Mais la coupe ne put être attribuée...

En 1929 elle fut gagnée par le 21ème de Nancy sur Farman 60 ; la 2ème Escadrille du 22ème Régiment de Chartres, commandée par le capitaine de SOMMEYÈVRE, volant sur Farman 63 s’était vue attribuer un handicap de 28 minutes au départ et elle ne put finalement pas terminer la compétition suite à une interdiction des vols des Farman 63, victimes de trop d’accidents.

Par contre le 22ème R.A. de Chartres obtint des récompenses en 1930 et 1931.

 

Coupe « Military Zénith » des avions de bombardement de nuit : 1930

 

La Coupe est attribuée au 22ème Régiment d'Aviation de Chartres (4ème Escadrille) composée comme suit : Capitaine Noir, chef d'Escadrille et sergent-chef Thiébaut, lieutenant Fournier et sergent Tissot, lieutenant Rousseau et adjudant Poulain, sous-lieutenant Cornetet et sergent Forget, sergent-chef Perrin et sergent Maugin.

En outre, une plaquette et des médailles ont été attribuées :

- Une plaquette d'argent grand modèle à la 4ème Escadrille du 22ème Régiment d'Aviation à Chartres.

- Une médaille souvenir en argent au capitaine Noir, commandant la 4ème Escadrille du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres.

- Une médaille souvenir en bronze aux : Sergent-chef Thiébaut, lieutenant Fournier, sergent Tissot, lieutenant Rousseau, adjudant Poulain, sous-lieutenant Cornetet, sergent Forget, sergent-chef Perrin, sergent Maugin, de la 4ème Escadrille du 22ème R.A. de Chartres.

- Un souvenir d'une valeur de 1 000 francs au capitaine Noir, chef d'Escadrille.

- Un souvenir d'une valeur de 500 francs aux commandants de bord, lieutenant Fournier, lieutenant Rousseau, sous-lieutenant Cornetet, sergent-chef Perrin.

- Un souvenir d'une valeur de 300 francs, aux pilotes : Sergent-chef Thiébaut, sergent Tissot, adjudant Poulain, sergent Forget, sergent Maugin....

 

Coupe « Military Zénith » des avions de bombardement de nuit 1931

 

La Coupe est attribuée définitivement au 21ème régiment d'aviation de Nancy, ce régiment l'ayant déjà gagnée en 1929...

... pour les équipages du 22ème R.A. de Chartres :

- Un souvenir d'une valeur de 500 francs au capitaine Castelain, commandant la 3ème Escadrille du 22ème Régiment d'Aviation de Chartres, classée seconde.

- Un souvenir d'une valeur de 300 francs au lieutenant de Carne, lieutenant Icard, sous-lieutenant Décante, adjudant-chef Trontin, commandants de bord de l'Escadrille classée seconde.

- Un souvenir d'une valeur de 200 francs aux pilotes de l'Escadrille classée seconde : adjudant Bouvresse, sergent Guérin, adjudant Barbazanges.

 

L'Aérophile, 15 octobre 1930 et 15 décembre 1931

 

En savoir plus sur la coupe « Military Zénith »

 

 

 

 

 

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 11/2009 – Collection Alain BÉTRANCOURT 

 

 

Collection Alain BÉTRANCOURT

 

1928 - 1930

 

 

« Bonjour, je me présente, Alain, le petit fils de Jean BÉTRANCOURT. J'ai en ma possession quelques photographies de 1927 à 1928, du passage de mon grand-père au 22ème RABN, de son LeO Goliath, des aviateurs et aussi de la panne de son bombardier à Coursac, avec les articles de journaux, des documents divers, ainsi que de nombreuses clichés de son parcours aéronautique (vainqueur du Tour de France aérien en 1932 et 1933) à l'aéroclub de Normandie. Toutes ces photos sont à disposition bien entendu.... »

 

 

 

Lioré et Olvlier LéO 20 - 22ème RABN - Chartres  -1928

 

 

Bombardier Lioré et Olivier LéO 20 Bn3 de la 5ème Escadrille (CAP 130) du 2ème Groupe du 22ème EB de Chartres en visite sur l’Aérodrome du Maillet à Rouen.

Cette photo a sans doute été faite après le retour à la vie civile de Jean Bétrancourt (1) entre 1932 et 1934

Collection Alain Bétrancourt – Droits réservés

 

 

3ème Escadrille du 22ème RABN - Chartres - 1928 - Jean BETRANCOURT

 

 

1928 - 3ème Escadrille (VB 101), 1er Groupe du 22ème RABN à Chartres

Jean BÉTRANCOURT – Béret et insigne de pilote – 2ème à gauche, rang du milieu

 

 

Photographies de la collection Alain Bétrancourt – Droits réservés

 

(1) ... le vol n'est pas très long entre Chartres et Rouen et on peut imaginer qu'un ancien camarade de Jean Bétrancourt soit venu lui rendre visite ; l'aérodrome proprement dit fait alors 500 m de côté, ce qui est un peu juste, mais les avions peuvent aussi utiliser le champ de manœuvres au sud de la route du Grand Quevilly qui lui fait 1000 m de côté, ce qui est largement suffisant - la plate-forme de Chartres n'est alors pas plus grande ! - À noter, à propos de Chartres, qu'un Farman Goliath du 22ème RABN est présent lors du meeting de 1929 alors que depuis 1925 une directive du MG interdit aux appareils militaires de participer à ces manifestations. Il est probable que Jean Bétrancourt ait obtenu une dérogation, à condition de ne pas faire de démonstrations...

Pierre-François Mary, novembre 2010

 

 

Lien vers : « L’album photographique de Jean BÉTRANCOURT »

 

 

Lioré & Olivier LéO 20     Lioré et Olivier LéO 20

Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 du 22ème RABN en vol au-dessus de la Beauce

 

 

 

 

Que ce soient les antiques Farman Goliath F.60 (à gauche) entièrement en bois et en toile, ou les nouveaux, mais déjà obsolètes, Lioré et Olivier LeO 20 (à droite) avec juste leur fuselage en tôle d’aluminium,

l’atterrissage de ces monstres sur-motorisés, eu égard à leur frêle structure, restait une opération à haut risque, se terminant souvent par une magnifique « mise en pylône » ou un « cheval de bois »,

entraînant au minimum quelques plaies et bosses pour les équipages, mais aussi des innombrables heures de travail pour la remise en état des appareils par les mécaniciens, peu formés et en sous-effectifs...

A gauche, le 23 juin 1930 l’accident du Farman «29 » qui fit deux morts (voir aussi « la longue liste des accidents »)

A droite, le Lioré et Olivier « 2 »retourné à l’ouest du terrain où l’on voit les trois premiers hangars « Pantz » qui viennent d’être construits – Cet accident a dû avoir lieu en 1932

 

Photographies de la collection Alain Bétrancourt – Droits réservés

 

 

Faeman Goliath - Marcel JEANJEAN   Lioré & Olivier LéO 20 - Marcel JEANJEAN

 

Du Farman Goliath F.63 Bn4 au Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 – Dessins du célèbre illustrateur de l’aviation Marcel JEANJEAN

 

 

Lioré & Olivier LeO 20 - E.A SCHEFER

 

Lioré et Olivier LeO 20 Bn3– Dessin du peintre et illustrateur Emile André Schefer

 

 

Permission de 24 heures d'un caporal du 22ème RA de Chartres

 

Une permission de 24 heures pour un caporal du 22ème Régiment d’Aviation de Chartres en 1930

 

 

 

 

 

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 10/2009 – Collection Jacques BOURGUIGNON 

 

 

Collection Jacques BOURGUIGNON

 

1928-1936

 

 

« Mon père est né à Bordeaux le 14 octobre 1908 et a souscrit à Périgueux le 14 octobre 1926 un engagement de 4 ans pour entrer à l'école des mécaniciens de Courbevoie. Après sa sortie de cette bonne école, il a été affecté à la 1ère Escadrille du 1er Groupe de la 22ème Escadre de Bombardement à Chartres. De 1928 à 1936, sur la BA 122, il a volé sur Farman F.63 Bn4, LeO 20 Bn3, Bloch 200 et Amiot 143, appareil avec lequel il a participé à la croisière en Afrique du Nord de 1936. Cette même année, il a été muté en Indochine à la 2ème Escadrille d'Observation sur la Base Aérienne de Bien Hoa en Cochinchine où il s’est installé avec sa famille et où il a volé sur Potez 25TOE, Potez 29 et Farman 221.

 

L'adjudant/chef Pierre BOURGUIGNON est mort en service commandé le 16 novembre 1945 dans des circonstances tragiques lors d’une embuscade tendue par le Vietminh sur le terrain d'aviation de Tan Son Nhut où il avait été affecté après sa libération du camp de prisonniers du 11ème RIC.

 

Nous avons très peu de documents de cette époque car presque tous nos souvenirs d'Indochine sont partis avec les japonais au moment de leur coup d'état du 9 mars 1945. Nous habitions en effet à l'intérieur d'un camp militaire, dans l'enceinte de la « Pyrotechnie » de Saigon et nous avons tout perdu…

 

Pour ma part, je suis né à Chartres le 18 juin 1931 au numéro 1 de la rue du Pont du Massacre, cela ne s'invente pas ! Par la suite nous avons habité un petit pavillon à l'entrée du parc d’aviation. Toute la famille du côté de ma mère est originaire de Chartres ou des environs. Nous avons donc deux points communs : nos pères ont été mécaniciens dans l’Armée de l’Air à Chartres et nos mères sont chartraines.

 

J’ai pris la relève de mon père puisque je me suis engagé comme mécano en 1949. J’ai participé aux guerres d'Indochine et d'A.F.N avant de me reclasser dans l'aviation civile et je suis maintenant à la retraite. »

 

Jacques BOURGUIGNON, 10/2009

 

 

 

Farman F63 Bn4 - 22ème RABN

 

 

Farman F.63 Bn4 - 22ème RABN

 

 

Farman F.63 Bn4 « Le BOURHIS », 1ère Escadrille (VB 109) du 1er Groupe du 22ème RABN

Le sergent mécanicien Pierre BOURGUIGNON est à l’extrême gauche

 

Farman F.63 Bn4 « Bretagne », 1ère Escadrille (VB 109) du 1er Groupe du 22ème RABN

Farman F.63 - BA 122 Chartres

Farman F.63 en Pylône - BA 122 Chartres

 

Lioré et Olivier LeO 20 Bn3, 4ème Escadrille (BR 113) du 2ème Groupe du 22ème RABN

 

Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 mis en pylône lors d’un atterrissage

Farman F.63 Bn4  - Sergent BOURGUIGNON

Amiot 143 - Croisière AFN - 1936

1928 - Lioré et Olivier LeO 20 Bn3 – Sergent Pierre BOURGUIGNON

Avion du commandant du 1er Groupe (VB 109, VB 125 et VB 101) du 22ème RABN

 

1936 - Amiot 143 - Retour de la Croisière AFN

Sergent TRUCHOT - Sergent BOURGUIGON (avec le bras en écharpe) – Sergent-chef TRICOT

Sergent MARTIN - Adjudant DE BAR – Adjudant-chef JOURET

 

Carnet de vol du sergent Pierre Bourguignon - 22ème RABN

Décoration tunisienne des participants à la croisière en AFN de 1936

 

1936 - Page du carnet de vol de du sergent Pierre BOURGUIGNON – Croisière en AFN

Pour une raison indéterminée, le dernier vol Toulouse-Chartres n’est pas mentionné

 

 

Décoration tunisienne Nichan-Iftikar

attribuée à tous les participants à la croisière.

 

Sur la BA 122 de CHARTRES entre 1928 et 1936

Collection Jacques BOURGUIGNON

 

 

Remerciements à Jacques Bourguignon pour ces magnifiques documents – Droits réservés