Soldat ÉMILE
ALBERT MARCHAL
Armurier au
GROUPE de CHASSE
GC 3/6
5ème Escadrille
(1915-1940)
Photographie extraite du site
« Mémoire pour l’Histoire de Thiant »
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Les
hommes du GC III/6 - Historique
officiel du GC III/6 - Livre du marche de la 5° - Livre de marche de la 6°
Page
d’accueil du site de François-Xavier BIBERT
Emile MARCHAL sur le
site « Memorial-genweb »
Emile MARCHAL sur
le site « Mémoire des Hommes »
Mitrailleuse MAC34 équipant les Morane 406
du GC III/6
Livre
de Marche de la 5ème escadrille
Extrait
« 25 mai 1940 – 11h30
Le terrain de Coulommiers, modèle de camouflage
(1), est bombardé par une cinquantaine de bombardiers allemands. 9 avions sont
détruits ou brûlés, un hangar est dévasté, un aide armurier de l’escadrille est
tué, quelques autres blessés, la remorque armurerie est pulvérisée. En raclant
les fonds de tiroir le Groupe (escadrille ?)
ne peut aligner que 4 avions " bons de guerre" ».
(1) La veille, le 24
mai, le Général d’Harcourt pilotant lui-même son Morane 406 s’est posé sans
prévenir ; à sa descente il a fait part de son admiration devant le camouflage
des installations du Groupe !!!...
Nota : Les textes en italique sont des notes de
FXB - La précision « modèle de camouflage » apportée par le rédacteur
du livre de marche est donc forcément ironique quand on la rapporte aux paroles
du Général d’Harcourt. Ce que l’on ne sait pas, c’est si le Général d’Harcourt
a passé un savon à ceux du III/6 parce que le terrain était en fait mal
camouflé ou si le Général d’Harcourt n’avait que des notions limitées sur la
qualité d’un camouflage…
L’histoire
du Sergent Armurier Émile MARCHAL en 2008
Il est de bon ton pour ceux qui croient
avoir tout compris avant de n’avoir rien appris de critiquer systématiquement,
au nom de fausses valeurs à la mode, la toute puissance de certains
« moteurs de recherche » sur Internet…
L’histoire du sergent armurier MARCHAL les
ferra peut-être réfléchir.
Lorsque j’ai travaillé sur les documents
d’archives de l’Armée concernant le Groupe de Chasse GC III/6, j’ai été frappé
de constater que les livres de marches des escadrilles et l’historique officiel
du groupe, dans leur grande sécheresse, notaient bien la mort d’un soldat le 25
mai 1940 après le bombardement de Coulommiers, mais sans le citer. Et dans
aucun des nombreux livres ou revues spécialisées qui traitent de la campagne de
France de l’Armée de l’Air et qui disent quelques mots sur le III/6, je n’ai pu
trouver son nom…
Ma volonté étant de parler des
« Hommes du GC III/6 » et non que des pilotes de ce Groupe, en
donnant pour une fois un peu de place « aux seconds couteaux, et mêmes aux
troisièmes » comme l’a si bien écrit Christian JOLY dans mon livre d’or,
j’ai cherché à en savoir un peu plus sur cet obscur petit armurier… Dans une
courte lettre qu’il a écrite le 26 mai, Joseph BIBERT, mon père mécanicien et chef
de hangar de la 6ème escadrille, cite bien le bombardement de
l’aérodrome de Coulommiers, au mépris de la censure qui le lui interdisait : « … on a bien été arrosé de
bombes, et même mitraillé. On compte environ 70 bombes tombées : 1 Morane 406,
2 Simoun, 1 hangar, 1 soldat ne répondent plus à l’appel … ». Le
soldat est de la 5ème escadrille ; il passe donc après
« ses » avions et « son » hangar… ! Dur !
Dur !
J’ai fini après bien des difficultés et
par divers recoupements par savoir qu’il s’agissait du soldat MARCHAL. J’ai
donc parlé du « soldat armurier MARCHAL » en introduction de la page
« Les Hommes du GC III/.6 », sans avoir découvert son prénom, un peu
comme on lance une bouteille à la mer. J’avais bien fait des recherches
générales sur le web, dont le site MemorialGenWeb, la base de données des
"morts pour la France" des guerres du XXème siècle, pour
trouver un dénommé MARCHAL, mais en vain… faute de précisions…
Et puis le 4 décembre 2008, jour de la
Sainte Barbe, patronne des Mineurs… et des Armuriers, coïncidence heureuse,
j’ai reçu tard le soir le message reproduit in extenso ci-dessous :
Objet : Marchal armurier mort
pour la France le 26 mai 1945
Bonjour monsieur,
Vous trouverez ci dessous un lien
sur lequel vous trouverez la photo de Marchal, mort pour la France le
26 mai 1940. ll est natif de mon village de Thiant (59224).
http://histoire-thiant.fr/displayimage.php?album=9&pid=127#top_display_media
De mon coté je compléterai le
commentaire sous la photo de mon site par quelques éléments issus du
vôtre, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.
Cdlt
PS : au nom de l'association
d'histoire locale de THIANT et de notre village nous vous remercions
pour :
« J’ai eu envie de parler du soldat
armurier Marchal qui est mort sous les bombes allemandes lors du bombardement de
l’aérodrome de Coulommiers où stationnait le GC III/6 le 26/04/1940 »
Signé : M. HAUSSY
J’ai spontanément et immédiatement
répondu :
Objet : Re Marchal armurier
mort pour la France le 26 mai 1945
Bonsoir,
Sans tomber dans la sensiblerie,
vous vous doutez bien de l’émotion que j’ai eu en recevant votre message.
Je voulais rendre hommage aux
seconds couteaux, et votre message d’un seul coup me fait dire que les
centaines d’heures que j’ai passées sur le sujet en valaient la peine…
Nous n’allons pas en rester là….
On va faire une belle page WEB pour
le soldat armurier Marchal, à côté de celles des gloires du groupe, si vous, la
famille et votre Association pouvez me fournir quelques
« munitions » ; sans lui Le Gloan n’aurait jamais pu tirer de
cartouches !!
A vous lire.
Bien cordialement à vous.
F-X.
Ci-joint deux photos inédites du
bombardement de Coulommiers prises par mon père…
|
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Hangar détruit sur
l’aérodrome de Coulommiers le 25 mai 1940 © FX-Bibert - Reproduction interdite |
Au fond du hangar à
droite, le Morane 406 du Capitaine ASSOLLANT
n’a pas subit de gros dégâts ©
FX-Bibert - Reproduction interdite |
J’ai récupéré sur le site de M. Haussy la
photo du soldat armurier MARCHAL, impossible à trouver par une recherche Internet
puisque tout le texte fait partie de la photo, mis à jour le « trombinoscope »
des « Hommes du GC III/6 », posé un lien vers le site de M.
HAUSSY et je suis allé chercher sur le site MémorialGenWeb les morts de Thiant
en 1939/1945. J’ai bien trouvé :
MémorialGenWeb
Thiant, INSEE : 59589. • Aucun relevé actuellement sur cette
commune. [ CommunesGenWeb] [ Locom] [ Google Map]. Thiennes,
INSEE : 59590
Nota :
depuis 2008 le relevé de la ville de Thiant a été fait !
Relevé du
monument aux mortsde la cille de Thiant
Je ne pouvais donc pas le trouver ce brave
MARCHAL ! J’ai voulu savoir comment M. HAUSSY avait lui abouti sur mes
pages du GC III/6, et c’est tout bête, il suffit de poser la bonne
question au moteur de recherche :
Coulommiers Aérodrome Marchal ?
Et il répond bien gentiment… :
GROUPE DE CHASSE
GC III/6 (3/6) - Joseph Adolphe BIBERT
J’ai eu envie de parler du soldat armurier Marchal qui est mort sous les
bombes allemandes lors du bombardement de l’aérodrome de Coulommiers où stationnait ...
www.bibert.fr/Joseph_Bibert.htm
- 906k
Il y a sans doute des dangers latents
devant la toute puissance des « moteurs de recherche », mais ils permettent
aussi d’écrire de bien belles histoires…
C.Q.F.D.
La balle est aujourd’hui dans le camp de
l’Association pour l’Histoire de Thiant pour que la vraie et trop courte
histoire du sergent armurier Emile Albert MARCHAL soit un peu développée et
illustrée ci-dessous…
…elle est aussi dans le camp des membres
de sa famille qui pourraient aboutir sur cette page. Quelques clics sur
Internet permettent en effet de trouver la
généalogie
du soldat armurier Emile MARCHAL. Un appel est lancé à ses neveux ou
petits-neveux pour prendre contact…
La
Jeunesse d’Émile MARCHAL à THIANT
Né le 15 septembre 1915 à Monchaux-sur-Ecaillon dans le Nord, à quelques
kilomètres de Thiant, Emile Marchal était avant la guerre ouvrier mécanicien
dans une des entreprises locales, la « BOULONNERIE
DE THIANT ».
Le Directeur en était Albert Sirot qui
avait épousé Nelly Blériot, née le 25/06/1906, fille du célèbre aviateur Louis
Blériot. Celui-ci fut le premier à traverser la
Manche, le 25 juillet 1909, en décollant au lever du soleil, condition exigée
par le journal britannique Daily Mail qui était à l'origine du défi et qui lui
remettra la somme de 25 000 francs-or mise en jeu. La traversée s'effectuera en
37 minutes, reliant Les Baraques, près de Calais, à Douvres, aux commandes du Blériot
XI qu'il avait conçu en collaboration avec Raymond Saulnier, équipé d'un moteur
3 cylindres développant 25 chevaux.
Il participait à la vie locale et notamment faisait partie de la
Société des archers de Thiant, une
tradition ancestrale de la région du Nord, comme on le voit sur la photo
ci-dessous (vers 1938).
La Société des Archers de Thiant avec
Emile Marchal - 1938
Photographie communiquée par
l’Association pour l’histoire de la ville de Thiant
Emile Marchal – Service militaire dans
l’armée de l’air - 1939
Photographie communiquée par Jean
Marc Marchal, neveu d’Emile
Tombe d’Emile Marchal à Thiant
Photographie Michel Haussy
La mairie |
La gare |
Le monument aux Morts |
L’église |
Blason de THIANT - La
gendarmerie |
La chapelle de Notre
Dame des Affligés |
La rue de Monchaux |
La rue Gustave Delory |
La rue de la pyramide |
La place verte |
La rue Anatole France |
La rue Anatole France |
La rue de l’église |
La rue de la gare |
La grande rue |
La papeterie |
La manufacture de
caoutchouc |
La manufacture de
caoutchouc |
Et au cas où vous auriez
des documents pour compléter cette page...
Informations
rassemblées par François Xavier BIBERT - 12/2008
Les
hommes du GC III/6 - Historique
officiel du GC III/6 - Livre du marche de la 5° - Livre de marche de la 6°
Page
d’accueil du site de François-Xavier BIBERT