Sergent/chef
ÉMILE ADRIEN BOYMOND
Pilote
au GROUPE de CHASSE
GC
3/6
6ième
Escadrille
(1913
– 1940)
Les
hommes du GC III/6 - Historique
officiel du GC III/6 - Livre du marche de la 5° - Livre de marche de la 6°
Page
d’accueil du site de François-Xavier BIBERT
Émile BOYMOND sur le
site « Memorial-genweb »
Émile BOYMOND sur
le site « Mémoire des Hommes »
NOUVEAU – NEW - 2011 Samedi 14 mai 2011 à Prenois (Côte d’Or) 71ème anniversaire de la mort d’Émile
Boymond Voir
les photographies de la commémoration organisée par l’ANSORAA et la Commune NOUVEAU – NEW - 2012 Découverte des
archives personnelles d’Émile Boymond Voir en bas de cettepage, par ce lien Voir les documents et photographies retrouvés (fichier PDF) |
Extraits du livre de
marche de la 6ème escadrille du Groupe de Chasse GC III/6
Première victoire
11 avril 1940
Date à retenir dans les
annales de l’escadrille. A 7h30, la patrouille Boymond - S/lt Steunou trouve un
Do 17 sur Reims, le poursuive en direction de Chalons, et enfin l’abattent à
5km du terrain. Le Dornier percutant le sol se répandit dans la nature dans un
rayon de 150m autour du point de chute.
Seconde victoire
10 mai 1940
... Pendant ce temps la patrouille
Boymond – S/lt Steunou trouve un Do 17 au S.E. de Dijon ; la patrouille
Cne Guerrier – Gauthier se joint à eux, et l’aventure se termina par une
magnifique descente en flammes, genre feu d’artifice. Deux membres de
l’équipage sautèrent en parachute et l’appareil disloqué s’abattit à 6km de
notre terrain dans un bois ; le troisième membre tomba le parachute en
torche et ne fut pas retrouvé.
14 mai 1940
Début de matinée calme. Vers
midi de nombreuses patrouilles décollent sur alerte. De retour au nid, tous les
appareils ne rentrent pas, il manque celui su S/C Boymond. Le s/Lt Steunou et
une patrouille de la 5ème ont abattu un Heinkel ; nous apprenons aussi que
Boymond a certainement abattu un Heinkel (non confirmé).
Malgré tout l’angoisse subsiste à son sujet.
15 mai 1940
Un deuil frappe l’escadrille,
le premier de la guerre ! Notre camarade Boymond, absent depuis la veille,
est tombé au champ d’honneur après avoir mené jusqu’au bout un combat inégal.
Nous perdons en lui un véritable ami et un pilote de grande classe.
L’escadrille ne tardera pas à venger ce premier deuil.
Autres Documents
Document officiel attestant la
victoire de la patrouille BOYMOND GAUTHIER du 10 mai 1940
Le capitaine Monteillet Commandant de la Cie de
l’Air 23/102 A Monsieur le Maire de
la Commune de Prenois près
Darois (Côte d’Or) J’ai l’honneur de vous
rappeler que le 14 mai 1940, a été trouvé sur le territoire de votre commune,
le corps carbonisé d’un pilote Français, dont l’appareil a été abattu vers
11h 50 Le décès a été constaté
par Monsieur le Médecin Lacout du secteur de l’Air 8 à Dijon, et le corps a
été transporté à l’Hôpital mixte de Dijon. Je vous informe qu’il
s’agit su Sergent-Chef Pilote : BOYMOND Émile Adrien du Groupe de Chasse
3/6, S.P. 814. Tant la position qu’il
avait donné de son avion par rdio à 11h 45 avant le combat et qui est
sensiblement la même que celle du corps qui a été retrouvé, que le livret
individuel a été retrouvé à demi-consumé sur le corps et qui est bien le sien
prouvent indiscutablement l’identité du mort retrouvé sur votre commune. A l’effet de vous
permettre d’établir l’acte de décès, je vous indique ci-après les
renseignements utiles : BOYMOND Émile Adrien,
Bureau de recrutement d’Annecy (Haute-Savoie), Matricule 1443, né le 12
Juillet 1913 à Annemasse, canton dudit département de Haute-Savoie, résidant
à Ambérieu, canton de l’Ain, fils de Ferdinand Auguste et de Cottin Marthe
Cécile, domiciliés à Thairy, canton de Saint-Julien, Haute-Savoie. Conformément à la loi
du 28 février 1922, le Sergent-Chef Boymond, tué au combat contre l’ennemi a
droit à l’inscription en marge de l’acte de décès de la mention « Mort
pour la France.... Capitaine Camille
Monteillet Commandant de la Cie de
l’Air 23/102 S.P.156 Officier de la Légion
d’Honneur Officier de l’Etat
Civil de la base sur laquelle se trouve le Groupe auquel appartenait le
Sergent-Chef Boymond. |
Les quelques documents ci-dessus ont un intérêt historique
exceptionnel :
Ils démontrent que dans la grande pagaille de mai-juin 1940, tout
ce qui concernait « l’Administratif » en France fonctionnait
imperturbablement...
Citation du sergent/chef BOYMOND Pilote
plein d’audace. Le 11 avril 1940 a brillamment conduit sa patrouille à
l’attaque d’un avion de reconnaissance ennemi qu’il a contribué à abattre
dans nos lignes. Croix de guerre avec palme |
Citation du sergent/chef BOYMOND Brillant
chef de patrouille, plein d’audace. Le 10 mai 1940 a mené en collaboration
avec le sergent Gauthier un combat victorieux contre un bimoteur ennemi,
abattant ainsi son deuxième avion. Croix de guerre avec palme |
Citation du sergent/chef BOYMOND Brillant
chef de patrouille qui avait déjà deux victoires. A trouvé une mort glorieuse
en attaquant seul, le 14 mai, un peloton de trois bombardiers ennemis. Médaille militaire à titre posthume Croix de guerre avec palme |
Émile BOYMOND et son Morane 406 au GC 1/6 (E.M.A.F.N. - Escadre de Marche d’Afrique du Nord ) –
Sétif/Aïn Arnat – Tunisie - Mars1939
Collection personnelle François-Xavier
Bibert – Album photo de Maurice Boymond, frère d’Émile via Corinne Celeyron
Groupe de pilotes et mécaniciens de l’ E.M.A.F.N.(Escadre de Marche
d’Afrique du Nord : GC I/6 + GC I/7) – Sétif/Aïn Arnat – Tunisie – Mai
1939
Émile BOYMOND, accroupi, est le 3ème en partant de la droite (1ère
escadrille du GC I/6)
On reconnaît son célèbre compagnon d’armes, Pierre LE GLOAN,
accroupi, 4ème à partir de la gauche (2ème escadrille du
GC I/6)
Collection personnelle François-Xavier
Bibert – Album photo de Maurice Boymond, frère d’Émile via Corinne Celeyron
Émile BOYMOND, quelque temps après son arrivée au GC III/6 - Hiver
1939/1940 – Sans doute à Wez-Thuisy
Collection personnelle François-Xavier
Bibert – Album photo de Maurice Boymond, frère d’Émile via Corinne Celeyron
Le Morane Saulnier 406 n°684 d’Émile BOYMOND à Wez-Thuisy le 10
mars 1940
On peut distinguer son nom de baptême : « Homicide »
De gauche à droite : sgt Roger PIMONT, s/c LASPOUGEAS,
opérateur du Service Cinématographique de l’Armée de l’Air, s/c Émile BOYMOND
et sgt Georges GAUTHIER
de la sixième escadrille du GC III/6 – Masque « Comédie »
ou « Rieur »
Merci à Rémy DENIZOT
(famille PIMONT) pour cette photographie
Commune de Prenois (21) - Lieu de la chute du Morane Saulnier 406
d’Émile Boymond
Stèle construite en sa mémoire pendant la guerre
Extrait de la revue
« L'Air » - Numéro 525 - Décembre 1942
« Nous partons fréquemment en chasse, mais
tu peux être sans inquiétude à mon sujet. Je me tirerai toujours
d'affaire. »
Le
sergent-chef pilote Émile Boymond ne pensait certes pas en écrivant le 9 mai
1940 cette phrase pleine d'optimisme à son vieux père, que le petit village
savoyard de Thairy recevrait cinq jours plus tard un message qui le plongerait
dans une douloureuse stupéfaction !
Un
message affreux d'un émouvant laconisme : « Votre
fils, câblait-on à M. Auguste Boymond, a
trouvé une mort glorieuse près de Dijon, en livrant seul contre neuf (1), un
combat héroïque... »
Puis
les détails arrivèrent. C'est ainsi que l'on apprit que des avions ennemis
ayant été annoncés, le jeune sergent-chef Boymond, n'écoutant que son courage
et son ardent désir de se mesurer à nouveau avec l'adversaire, s'élança en
compagnie de son sous-lieutenant à la rencontre des bombardiers, tout en ayant
soin d'avertir, leurs camarades pilotes : « Nous partons, venez nous rejoindre de façon à pouvoir nous
dégager si nous en avons besoin »
Aussitôt
cet appel lancé par la radio les deux Morane s'en vont à l'aventure, de toute
la puissance de leur moteur. Les pilotes savent que la tâche sera ardue mais
qu'importé ! Les avions fendent l'azur, les traits des hommes se durcissent,
ils sont l'un et l'autre confiants mais bientôt Émile Boymond voit son chef en
difficulté avec son moteur, son chef qui perd de plus en plus de l'altitude
pour finalement se poser dans une prairie voisine...
Que
va faire Émile Boymond ? Va-t-il renoncer maintenant qu'il est seul ? Non, il
tire encore un peu plus sur la manette des gaz et quelques secondes plus tard,
il est face à l'adversaire. Les mitrailleuses crachent, le Morane exécute un
véritable ballet aérien autour des neuf bombardiers fortement armés et Boymond
pense que s'il peut tenir ainsi quelques minutes, ses camarades de la base
arriveront. Ce qu'il veut, c'est avant tout de gagner du temps. Son audacieuse
attaque a déjà freiné la marche de ses adversaires, mais ceux-ci réagissent,
les avions se déploient en éventail et de toutes parts, le crépitement des
mitrailleuses se fait entendre, les balles sifflent autour du Morane. Ce combat
inégal pouvait-il durer longtemps ? Hélas, le Français mortellement touché,
descend en flammes et va s'écraser dans une forêt voisine, au moment précis où
ses camarades arrivaient pour le seconder...
Deux
jours plus tard, on retrouvera le corps carbonisé du jeune Savoyard que seule
une parcelle du livret militaire permit d'identifier d'une façon certaine. Il
avait vingt-six ans !
Émile
Boymond était ce qu'il est permis d'appeler un caractère. N'est-ce pas lui qui
répondait à un ami qui lui recommandait la prudence : « La vie n'est rien,
c'est le pays seul qui compte. »
Mon
jeune frère, nous dit Maurice Boymond duquel nous tenons tous ces détails, a toujours
été féru d'aviation. Il avait à peine dix-huit ans que déjà il portait
l'uniforme bleu de l'aviation militaire et naturellement c'est la chasse qui
l'attira, où il ne devait pas tarder à se faire remarquer de ses chefs pour sa
maîtrise et son audace.
Pourtant
une fois - c'était en 1934 (1935 en fait) -
son audace faillit lui être fatale. Il faisait alors partie de l'escadre de
Chartres (Tours en fait) et
il apprit qu'un meeting aérien allait avoir lieu à Viry à quelques kilomètres
de notre village. Il se procura je ne sais où un vieux taxi réformé et annonça
crânement qu'il avait l'intention de se mesurer avec les Michel Detroyat et
autres Cavalli. Il vint quelques heures avant le meeting survoler Thairy et
dans sa juvénile ardeur il imposa à son vieux " coucou " tant et tant
de choses, que toute cette gamme de loopings audacieux et virages autour du
clocher devait se terminer par un splendide pylône dans un champ d'avoine (Nota : la photo ci-contre, publiée dans la revue
« l’Air » en 1942, n’a rien à voir avec cette épisode de la vie du
pilote). Émile qui avait eu la chance de s'en tirer
avec seulement quelques égratignures était certes beaucoup plus vexé qu'il ne
le laissa paraître. Mais il jura ce jour-là, de se réhabiliter aux yeux de ses
compatriotes. Il tint parole.
Dès
ses premières permissions la croix de guerre était épinglée sur sa tunique, et
sur son livret militaire deux citations ratifiaient deux belles victoires
aériennes.
En
quittant son petit village de Thairy, il dit un jour à son père : « Je retourne au front faire de la
chasse. Il me faut trois nouvelles victoires dans le délai d'un an pour être
nommé sous-lieutenant. J'espère bien d'ici peu obtenir mon galon
d'officier. »
Là
encore il tint parole. Et c'est le Journal Officiel qui publia une
citation à l'ordre de l'Armée ainsi conçue : « Le sergent-chef
Boymond, brillant chef de patrouille, plein d'audace, le 10 mai 1940 a mené, en
collaboration avec le sergent Gauthier un combat victorieux contre un bimoteur
ennemi, abattant ainsi son cinquième (2) avion. »
Le
11 mai, il descendait encore un nouvel avion. (3)
Et
le 14 mai 1940, il écrivait en lettres de sang la fin de son beau et noble
roman.
Jean-Pierre SERVANGE.
(1)
« Trois » avions ennemis dans la citation officielle
(2)
Il s’agit bien évidemment d’une exagération de la presse de l’époque,
coutumière de ce fait : il faut lire
« deuxième » avion.
(3)
Il s’agit d’une exagération : Il faut lire « Déjà, le 11 avril il
avait abattu un avion en collaboration avec deux de ses équipiers »
Article de « La
Tribune de Lausanne » du 20 mai 1935
L’accident d’Émile BOYMOND de 1935 dont il est fait état plus
haut dans l’article de la revue « L’Air » de décembre 1942 fut relaté
dans le journal suisse « La Tribune de Lausanne » du fait que
plusieurs aviateurs genevois avaient participé au meeting de Viry du dimanche
19 mai 1935. Bien entendu l’appareil était un « Morane » et non un
« Morand » et par ailleurs les blessures d’Émile Boymond, sans doute
spectaculaires sur le coup, s’avérèrent finalement moins graves qu’annoncées
immédiatement.
Un
grand merci à Jean-Claude
CAILLIEZ pour la transmission de ce document (12/2013)
NOTA : Jean-Claude CAILLEZ signale également deux mentions du
meeting de Viry dans des revues d’aviation récentes :
Avions
no.147, sep./oct. 2006, p.42-43 :
« ...puis le grand meeting le 19.05.1935 entre 14h et 17h30.
Quinze appareils, 20.000 spectateurs. Durafour et le G3. L'autogire Cierva C30A
HB-MAB piloté par Glardon de Lausanne en 2 vols. Parachutistes Edith Clark et
Andrée Bourdelin. Aucun incident sauf le Sgt Boymond, enfant du pays, qui avait
"emprunté" son avion sans prévenir ses supérieurs et atterrit à
Thairy sur une terre trop grasse, capote, et se retrouve "en cabane"
entouré par 2 gendarmes. »
Ailes brisées. Marius
Roche, 2002, p.39 :
19.05.1935, le
sergent-chef Boymond, se rendant au meeting de Viry, a tenté d'atterrir près de
son village d'origine à Thery(lire Thairy). Hélas il a capoté. Train brisé, appareil retourné, pilote
légèrement blessé.
L’appareil détruit par Émile BOYMOND, qui serait un Morane
d’après la Tribune de Lausanne n’a pas été
encore identifié... Les recherches continuent.
Mais pour en savoir déjà beaucoup plus sur la plateforme
d’aviation de Viry, il est indispensable de se procurer le très bel ouvrage de
Jean Claude Caillez :
Viry-
Chronique
des pionniers genevois
(1900-1948)
par l’intermédiaire de « l’@érobibliothèque » par exemple : lire la
critique de l’ouvrage et commande en ligne possible.
Enquête de Bernard LAISSUS
– 1964 - 20ème anniversaire de la libération de Dijon
Témoignage en 1964 de M. Jean SCHWARTZ
Jean SCHWARTZ est un
sympathique pilote dijonnais de réserve, carrossier dans l'atelier de son
oncle, M. TOURDIAS. Il fut témoin de la chute du Morane d’Émile BOYMOND depuis
la route de Troyes.
« "J'étais très
jeune et travaillais avec mon oncle dans un atelier installé à la sortie de
Dijon sur la R.N. 71, précise notre informateur. Il était environ 16 heures en
ce 14 mai 1940, lorsqu’une puissante formation de bombardiers allemands apparut
dans un ciel parfaitement bleu. Notre attention fut cependant particulièrement
attirée par la présence d'un chasseur volant au centre de la formation,
vraisemblablement une centaine de mètres plus bas. Soudain, les batteries de
D.C.A. postées à Daix se mirent en action contre la formation ennemie, et
quelques minutes plus tard, abattent un appareil. Celui-ci semblait touché à
l'arrière. Une épaisse fumée prolongeait le sillage de l'avion qui s'abattit
presque à la verticale. Au milieu des coups de D.C.A. éclatant ça et là, nous
n'avions pu tout d'abord identifier précisément ce chasseur insolite. C'est
après avoir rejoint les habitants de Prenois autour du point de chute que nous
avons pu identifier l'avion comme étant un Morane 406 français. »
Témoignage en 1964 de M. GAULIER, menuisier à Prenois
« J’étais sur la porte de mon atelier,
dans l’après midi, et suivais les évolutions de deux chasseurs allemands je
crois, au prises avec un avion français. Et puis tout à coup l’appareil à
cocardes bascula et tomba presque à la verticale dans la direction de Val
Suzon. Quelques secondes plus tard, une gerbe de flammes et de fumée montait au
dessus des arbres.
Arrivé le premier à l’orée du
bois, j’ai découvert le parachute intact environ cinq cent mètres avant
d’arriver au point de chute de l’avion. Je suppose que le pilote est resté
coincé sans la carlingue au moment où il sautait.
Il fallut attendre plus de
deux heures avant de pouvoir approcher de l’épave. Le chasseur avait explosé.
Détail particulièrement macabre, le corps du pilote déchiqueté avait été
projeté çà et là ; des morceaux de chair calcinée étaient plaqués contre
les troncs et sur les branches.
Quelques mois plus tard un
frère du pilote est venu à Prenois pour faire poser la stèle qui est toujours
en place. Le frère d’Émile BOYMOND est revenu après la libération et a chargé
M. RENARD, le maire actuel de notre village, de faire assurer le nettoyage des
lieux moyennant la rétribution habituelle. Depuis plus de deux ans nous n’avons
plus de nouvelles, ce qui n’empêche pas notre ami GARABIT de s’acquitter
fidèlement de la mission »
Témoignage en 1964 de Pierre GUILLAUMIN
M. Pierre GUILLAULIN, ancien
mécanicien du Groupe de chasse GC III/6, est propriétaire d’un grand café à
Dijon.
« J’ai connu BOYMOND au
Groupe de chasse 3/6. J’étais alors sergent mécanicien d’avion dans cette
unité, formée en avril 1939 à Chartres. « Mimile » rentrait de
Tunisie, où il avait été détaché avec une escadre de marche issue de la 6ème
(escadre), début 1938.
En août 1939, notre unité
commune quitte Chartres pour Wez Thuisy dans la Marne (il oublie le passage à Bouillancy) et au cours de l’hiver,
BOYMOND et son 406 descendent un Heinkel et un Dornier 17 au-dessus de la Voie
Romaine entre Reims et Mourmelon.
Puis le 1er mai
1940, nous quittons la marne pour Chissey, petit village jurassien où un
terrain était aménagé pour recevoir les Morane.
L’accueil fut vraiment
extraordinaire. Les jeunes filles du village vinrent nous offrir le brin de
muguet traditionnel, et toutes les maisons nous étaient ouvertes pour trinquer
à une victoire à laquelle on ne croyait plus !
Nous avions de plus le
privilège de loger dans les célèbres Salines d’Arc et Senans.
Le 10 mai, depuis cette base,
en patrouille avec le sergent GAUTHIER, BOYMOND descend un Heinkel 111 (un Dornier 17 en fait) à moins de 5 kilomètres du
« taxi-way ». Deux jours plus tard, même victoire en collaboration
avec le sergent Godard (Nota :
au bout de 24 ans les souvenirs s’estompent, puisque BOYMOND ne participait pas
le 11 mai au vol des 3 Morane de la 6ème escadrille, patrouille,
incluant le sergent GABARD, qui abattit effectivement un Heinkel 111)
Nous arrivons ainsi à l’aube
du 14 mai. Vous vous rappelez de la situation après les attaques allemandes sur
la Somme. Nous passions de la rage au désespoir. Il fallait donc faire payer
les frais de la drôle de guerre à ceux qui prétendaient la gagner.
Le capitaine CHAINAT, as de la
guerre 1914-18, commande (en
second) le
3/6 et laisse une certaine liberté de manœuvre à ses pilotes. Au début de
l’après midi, BOYMOND décolle avec sa patrouille ; on a signalé un Heinkel
dans les parages. En fait c’est une formation complète qui approche de Dijon,
lorsque les 406 se présentent au combat. Au P.C. nous suivons la marche des
opérations grâce à la liaison radio entretenue par BOYMOND. « J’y
vais », hurle-t-il soudain. Quelques secondes se passent, tragiques puis
Mimile reprend la parole. « Je viens d’en descendre un, mais ils sont
nombreux, envoyez du renfort. « Il n’y a plus de taxi » répond le
capitaine, « Rentrez ». A ce moment l’équipier de BOYMOND, le sergent
BOUIN apparaît à l’horizon. Le circuit d’huile de son avion a été coupé par une
rafale. Le chef de la 3/6 réitère son ordre à BOYMOND qui répond :
« D’accord, je fais une passe pour en « sucrer » encore un et
j’arrive ». Un temps puis le pilote d’une voix rageuse « M… ! Je
n’ai plus rien dans les pétoires. C’est foutu, je m’en paye encore un en lui
bouffant le cul ! »
Lors de son témoignage en 1964, Pierre Guillaumin, mécanicien au GC
III/6 en 1939/1940, a dessiné de mémoire les insignes du « Groupe des masques »
L’angoisse nous paralyse, ce
que vient d’annoncer Émile BOYMOND, nous savons tous ce que cela signifie.
L’opération consiste à rester en dehors de la ligne de feu des mitrailleuses de
queue du bombardier et de plonger sur l’empennage arrière pour l’arracher avec
l’hélice. Nous ne saurons d’ailleurs jamais ce qui s’est passé exactement. Nous
avons supposé que BOYMOND avait été touché soit par la D.C.A., soit par les
mitrailleuses du Heinkel qu’il voulait entraîner dans sa plongée désespérée.
Toutefois, dès le lendemain, la chute de l’avion dans les bois de Prenois nous
était signalée officiellement. Le 17 mai, le corps de BOYMOND, ou tout au moins
ce qu’il en restait, a été inhumé au cimetière de Dijon en présence de tous les
membres du Groupe. Devant la tombe, nous sommes intrigués par la présence d’un
homme âgé, vêtu d’une redingote, nous pensons à un pasteur, c’est le père
d’Émile BOYMOND. Après la cérémonie, il nous réunit et avec une bouleversante
dignité, commente la mort de son fils, quant à sa signification humaine et
patriotique. Car je n’ai pas honte de le dire vingt-cinq ans après, nous avons
tous pleuré comme des gosses. Mais il fallait oublier, et le soir, nous avons
fait un dégagement mémorable à la Brasserie du Miroir »
Nota : la dépouille mortelle d’Émile BOYMOND a
été transportée au cimetière d’Annemasse après la libération.
Un grand Merci à M. Daniel Gilberti pour la transmission
de ces coupures de journaux de l’époque
Extrait du journal
« Le Bien Public » - 7 mai 2007
7 mai 2007
LE PILOTE FRANCAIS S'EST CRASHÉ LE
14 MAI 1940 A PRENOIS
Le drame du
« bois de l'aviateur »
Mort
au combat, tel est le destin du pilote dont l'avion s'est écrasé en
mai 1940 dans les bois de Prenois, après avoir attaqué 3 bombardiers
allemands, au-dessus de la base de Longvic.
Lors
de la commémoration du 8 mai 1945, les habitants de Prenois sont conviés à
venir se recueillir près d'une stèle édifiée sur le lieu où en 1940, durant la
Seconde Guerre mondiale, un avion a été abattu. Ce bois porte depuis ce jour le
nom de « bois de l'aviateur ».
Qui
était ce pilote, dont le nom Émile-Adrien Boymond est gravé sur la stèle ?
(1) Grâce aux renseignements obtenus auprès de sa famille, et de l'armée
française, il a été possible de lui donner un visage et de retracer son funeste
destin.
Émile-Adrien
Boymond est né le 12 juillet 1913 à Annemasse en Haute-Savoie. Orphelin de mère
très jeune, il fut élevé par son père, instituteur. D'après sa famille, il
était de nature attachante, mais indiscipliné, téméraire, voire même casse-cou.
Il
s'engage à 18 ans dans l'aviation française à Bron, proche de Lyon. En 1938 (1935 en fait), à l'occasion d'un meeting aérien, il se fait
remarquer d'une façon qui le caractérise. Un article retrouvé dans les annales
de son village révèle que « l'avion du sergent aviateur capota à Thairy et
se brisa à l'atterrissage dans un terrain trop lourd. Bilan pour le
pilote : un bras cassé ». Le sergent Boymond avait
« emprunté » un avion militaire sans en avertir ses supérieurs !
Un très bon pilote
En
1940, le sergent-chef Émile Boymond, chef de patrouille, était noté comme un très
bon pilote, très entraîné. Le 10 mai 1940, les archives militaires
indiquent que la patrouille Boymond a trouvé un Do17 de la Luftwaffe au sud-est
de Dijon ; l'aventure s'était finie par une descente en flamme de
l'ennemi.
Le
14 mai 1940 à 11 h 35, le sergent-chef Boymond et le
sous-lieutenant Steunou étaient partis en couverture de la région de Dijon. En
difficultés mécaniques, le second avait atterri peu après alors que Boymond
avait pris seul la direction de Dijon. Dix minutes après, il signalait qu'il
s'apprêtait à attaquer un peloton de 3 bombardiers au-dessus de la base de
Longvic. Ce fut son dernier message. Il toucha un Heinkel, mais fut touché à
son tour et termina en flammes dans les bois de la commune de Prenois.
Tombé au champ d'honneur
Selon
un extrait du journal de bord de l'escadrille du sergent-chef Boymond : « Le 15 mai, un deuil frappe
l'escadrille, le premier de la guerre, notre camarade Boymond, absent depuis la
veille est tombé au champ d'honneur après avoir mené jusqu'au bout un combat
inégal. Nous perdons en lui un véritable ami et un pilote de grande
classe ».
Le
16 mai, un pilote se rendra à Dijon pour déposer une couronne sur la dépouille
du sergent-chef Boymond. Il sera enterré dans sa commune (il était originaire
de Saint-Julien-en-Genevois) et figure sur le monument aux morts. Trois
citations de l'armée de l'Air lui ont été attribuées. De son courage demeure,
dans la forêt de Prenois une stèle érigée par son frère Maurice dans les années
soixante qui porte son nom, ainsi que les restes de son Morane 406.
Jean-Yves
DUPONT
(1)
D'après une enquête réalisée par Françoise Lebrun, conseillère municipale de
Prenois.
Note complémentaire publiée à la suite de cet
article :
Le Morane Saulnier 406 : Le handicap de sa
vitesse
En
septembre 1939, à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, le Morane
406 était « numériquement parlant », le plus important des chasseurs
français. Sa maniabilité était excellente mais ne suffisait pas à équilibrer le
handicap de sa vitesse trop faible. Issu d'un programme de 1934, le MS 406
était la version de série du MS405 qui vola en août 1935. En tout, 1037 MS
406 furent construits en France. A ce total viennent s'ajouter les appareils
fabriqués en Suisse. Cet avion fut utilisé, outre par l'armée de L'Air, par la
Suisse, la Turquie et le Finlande. Le moteur était un Hispano-Suiza 12Y-31 de
860 cv.
06/2011
Cimetière de Thairy (Haute
Savoie) – Monument aux Morts – Tombe d’Émile BOYMOND
Émile Adrien Boymond
1913-1940
Sergent-chef Pilote au Groupe 3/6
Agrandissement
de la Croix en bronze :
« A mon
petit frère - Émile Boymond - Mort en Héros - Mai 1940 – Regrets
éternels »
Agrandissement
de la Palme en bronze :
« La
vie n’est rien, c’est le Pays seul qui compte »
Remerciements
à Roland HERNANDEZ du site : « Ailes
Anciennes de Haute-Savoie »
pour ces photographies
Informations rassemblées par
François Xavier BIBERT (2008 et 2009)
2008
APPEL à la famille d’Émile BOYMOND dans la région
d’ANNEMASSE…
Je souhaiterais compléter cette page consacrée à Émile
BOYMOND par d’autres documents
Photos de la jeunesse d’Émile…
Livret militaire…
etc…
Merci de prendre contact avec F-X.
BIBERT
2012 : L’appel a été entendu...
Date: Samedi 21 avril
2012
De : Corinne Celeyron
Sujet : Émile Adrien
Boymond
A : François-Xavier
Bibert
Cher François Xavier,
Tout d'abord je tenais
à vous féliciter pour l'extrême qualité de votre site, et le travail
remarquable de mémoire que vous avez accompli. En quoi cela
m'intéresse-t-il ? Il se trouve que j'ai très bien connu le frère aîné
d'Émile Adrien Boymond, Maurice Boymond, qui habitait à quelques kilomètres de
chez moi à Thairy, avec qui ma famille entretenait une grande amitié. Nous
avons passé de longs moments avec Maurice, qui comme vous le savez peut être,
vouait un véritable culte pour son frère et à l'armée, et partageait avec nous
de savoureuses anecdotes sur sa vie. Avant son décès, il y a 15 ans, sans
descendance et famille proche, Maurice nous a confié de nombreux documents,
photos, articles de presse, etc., qui concernaient en particulier son frère...
... Aujourd'hui, à
l'occasion de la préparation d'un déménagement qui m'amène à devoir effectuer
un tri sélectif de la cave au grenier, j'ai redécouvert tous ces documents. La
curiosité m'a amenée à votre site, découverte émouvante qui me donne envie de
vous faire partager des informations et photos qui complèteraient la
"petite histoire" que vous racontez si bien.
Si cela peut être ma
modeste contribution à votre site et à l'appel que vous avez lancé au sujet d'Émile
Adrien Boymond, je serais ravie de vous léguer, si possible personnellement,
l'intégralité des documents concernant Émile, et je me tiens à votre entière
disposition pour organiser la transmission de ce témoignage.
Encore bravo pour le
travail immense que vous avez accompli et accomplissez encore, et je me réjouis
d’avance d’avoir de vos nouvelles....
Je me suis rendu à
Saint-Julien en Genevoix le 29 septembre 2012 où j’ai pu rencontrer
Corinne CELEYRON qui m’a effectivement remis, avec beaucoup d’émotion
mutuelle, les documents de la famille Boymond qu’elle avait en sa possession.
Il s’agit :
- d’un gros album photo constitué par Maurice BOYMOND, le
frère d’Émile, après la guerre où l’on trouve :
1) De nombreux articles découpés dans les journaux locaux de
l’époque, racontant les victoires du pilote devenu le temps de la campagne de
France le héros local, ses citations, ses médailles, son dernier combat... ses
obsèques avec tout le « lyrisme patriotique » propre à la presse de
cette époque si particulière...
2) Des photos d’Émile et de ses avions, de 1932 (environ) à 1940,
sans ordre chronologique et avec des légendes reconstituées par son frère, mais
souvent erronées. Beaucoup de pages de l’album sont presque vides, car de
nombreux clichés ont dû être distribués de ci, de là, au fil du temps...
Il n’y a que quelques photos portant au dos des informations
fragmentaires de la main d’Émile et la reconstitution de sa carrière, faute du
livret militaire qui a brûlé avec son Morane le 14 mai 1940, n’est pas
totalement évidente à faire...
3) Une très belle collection des photos du service militaire de
Maurice BOYMOND au 184ème Régiment d’Artillerie Lourde (RAL) de
Valence dans les années 1931 à 1934, qui pourraient intéresser un historien
militaire de cette arme...
4) Des photos plus personnelles de Maurice BOYMOND, faites avec
son père et peut-être sa « bonne amie », en plein bonheur, bien loin
de la guerre, et qui, comble d’ironie, sont datées pour la plupart du 13 juin
1940, soit la veille de la disparition de son frère...
- d’un très bel encadrement avec un agrandissement du
sergent-chef Émile BOYMOND devant un Morane 406, qui pourrait dater de l’hiver
1939/1940 lors de son arrivée au GC III/6,
- d’un superbe ouvrage, véritable pièce de collection,
constitué d’un gros volume d’une centaine de pages cartonnées vierges, relié
plein cuir avec un titre doré à l’or fin, qu’on pourrait appeler un
« livre-d’or », intitulé « Groupe de Chasse III/6 – 2ème
escadrille – S/C Boymond Émile ». Il a été offert par un certain Bernard
de MARZIO à Maurice BOYMOND en août 1977. Cette personne a calligraphié dans ce
livre d’or le journal de marche de la seconde escadrille du GC III/6,
dont l’original peut être consulté au Service Historique de la Défense (SHD) à
Vincennes (et
qui se trouve en ligne sur ce site Internet). Il y a joint des petit
tirages des photos du Groupe faisant partie de la collection du SHD ainsi que
des photocopies d’archives de l’escadrille : rapports de combat,
propositions de citations, tableaux d’effectifs, note de service etc. Un vrai
trésor !
Je ne peux que remercier encore une fois Corinne CELEYRON pour
son geste qui l’honore : plutôt que de disperser cet ensemble unique sur
Ebay, ou dans un quelconque vide-grenier, elle a tenu à ce qu’il soit exploité
par un passionné de l’aviation et de son histoire qui pourrait en faire
profiter le plus grand nombre et lui donner une certaine pérennité par sa
numérisation et sa mise en ligne sur Internet. C’est cela la mutualisation de
l’information... !
La première page de l’album photo d’Émile BOYMOND réalisé par son
frère Maurice après la guerre
La couverture et les deux premiers feuillets du magnifique
« Livre d’Or » d’Émile BOYMOND
Voir
l’album photographique familial du Sergent-chef Émile Boymond
2016 : Les
médailles d’Émile BOYMOND sont aussi retrouvées...
A gauche : médaille militaire
Au centre en haut : insigne de la sixième escadrille du GC
III/6 « Masque rieur » portant le numéro 70 (*)
Au centre en bas : brevet de pilote (sans numéro)
A gauche : croix de guerre portant 3 palmes
Reproduction interdite
(1) Chaque personnel (pilotes et mécaniciens) d'une escadrille se voyait
remettre l'insigne à son arrivée, et chaque insigne était numéroté de 1 à ....
(en sachant que le n° 1 était attribué au commandant de l'escadrille). Ce
numéro n'est donc pas un numéro de fabricant mais bien un numéro attribué par
l'escadrille, qui normalement tenait un registre dans lequel était consigné
chaque numéro avec le nom correspondant...
Date: Lundi 22
février 2016
De : ... un ami
collectionneur...
Sujet : Émile Boymond
A : François-Xavier
Bibert
J'ai récemment acquis
un cadre contenant les décorations ainsi que les insignes d'Émile Boymond dont
tu as parfaitement retracé la biographie dans ton site.
Pour information, le
brevet de pilote n'est pas numéroté, je suppose qu'il s'agit d'un modèle de
remplacement, l'original ayant du être détruit dans le crash du 14 mai 1940.
Par contre, il y a
deux énigmes dans ce cadre :
Tout d'abord, la plaque
indique 5 victoires aériennes, or Émile Boymond n'en a obtenu « que »
deux : on retrouve d’ailleurs ce chiffre sur un autre site que le tien,
alors qu’à certaines dates indiquées il n'y a même pas eu de combats aériens...
Pourquoi cette erreur ?
La seconde énigme est
que la croix de guerre avec les 3 palmes est datée au dos
« 1939-1945 », or Émile Boymond avait obtenu cette croix de son
vivant. Pourquoi cette croix, de plus d'un modèle moins courant ?
Réponse :
Les 5 victoires de
Boymond :
Comme souvent, une
exagération de la presse locale de l’époque : d’ailleurs, pourquoi 5
seulement ?..., puisque dans certains des découpages originaux de journaux
qui figurent dans le superbe l’album qu’on m’a offert, les journalistes n’ont
pas hésité à parler de 10 avions abattus par leur héros régional...!!!
Le gag, c’est que lors
des cérémonies du soixante-dixième anniversaire de sa mort en 2010 à Prenois,
un des orateurs locaux aussi annoncé « 5 victoires »... En relisant
son discours, je lui avais demandé de modifier son texte, mais il m’a
dit : « ... non... non ! : Il faut marquer l’esprit des
visiteurs et ne pas casser les légendes locales... » !!!. Voir note
et lien en bas de page.
Il est probable que ce
cadre ait été réalisé par son frère aîné Maurice qui lui a voué un vrai culte
après la guerre et que, comme tu le supposes, il a été obligé de remplacer
certaines reliques disparues...
Une bonne partie de cette page a
été reprise sans demande préalable à son auteur et sans la citer pour créer une
page en hommage à Émile BOYMOND
sur le site de la ville de Prenois.
Il est regrettable que, malgré les informations qui ont été données à son
rédacteur, la rectification qui s’imposait
sur le nombre des victoires
obtenues par Émile BOYMOND (2 et non 5) n’est pas été faite !
« ... non...
non ! : Il ne faut pas casser les légendes locales... »
A chacun de juger....
Emile
Adrien Boymond - Prenois
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