GÉOLOGIE du BASSIN FERRIFÈRE LORRAIN

au niveau de la Mine d’HAYANGE

 

 

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Le document ci-dessus et les échantillons photographiés ci-dessous proviennent de la mine de fer d’Hayange.

 

A ma sortie de l’Ecole des Mines et avant mon service militaire, en 1969, j’ai effectué un stage de cinq mois dans cette exploitation. Après mon poste de travail au fond de la mine, le matin de 06h00 à 14h00, je revenais passer mes après-midi avec délectation au bureau des géomètres pour apprendre encore et rédiger mes rapports…

 

Je ne me rappelle malheureusement plus du nom du vieux chef géomètre qui régnait dans ce bureau sombre et poussiéreux, au mobilier administratif en bois datant du début du XIXème siècle, où flottait un parfum étrange, mélange de tabac, d’encre de chine et de l’alcool utilisé pour la tireuse de plans. Tout comme ses adjoints, il se servait avec maestria de magnifiques appareils de topographie rutilants, en cuivre et acier nickelé, dotés de mécaniques de précision magnifiques, journellement nettoyés et huilés avec un soin maniaque…

 

Les machines à calculer n’existaient pas et les savants calculs nécessaires pour percer avec une grande précision des galeries tortueuses, à plusieurs kilomètres de distance, se faisaient encore avec des tables de logarithmes…

 

Au dessus de ses lunettes en demi-lune posées au bout de son nez, il me regardait amusé avec une grande gentillesse, malgré la sévérité du personnage et il avait réponse à toutes les questions que je ne manquais pas de lui poser… Le désir d’apprendre de ses aînés et de transmettre aux jeunes existait heureusement encore à cette époque !

 

Les géomètres des mines s’occupaient également des prélèvements géologiques et de l’analyse des échantillons afin de déterminer la teneur en fer, en chaux, en silice et en alumine du minerai, informations capitales pour optimiser l’exploitation du gisement et la métallurgie de la « minette ». Rendons hommage à cette profession trop souvent ignorée…

 

Ce géomètre et son équipe, quand ils avaient un peu de temps, constituaient des boîtes d’échantillons représentant la totalité des formations ferrugineuses du bassin lorrain, où les couches n’étaient complètes justement que dans la région d’Hayange.

 

Je ne sais pas si aujourd’hui, beaucoup ont conservé la boîte qui a pu leur être offerte un jour,  mais en tout cas j’ai gardé précieusement la mienne…

 

François-Xavier BIBERT

2008

 

 

 

 

Marnes au dessus de la formation ferrugineuse

 

Couche Rouge - Calcaire

33% fer – 2,90 m.

 

Intercalaire couches rouge et jaune sauvage

 

Couche jaune sauvage - Calcaire

24% fer – 1,15 m.

 

Intercalaire couches jaune sauvage et jaune principale

 

Couche jaune principale - Calcaire

34% fer – 1,50 m.

 

Baendling

 

Couche jaune principale - Calcaire

30% fer – 3,70 m.

 

Intercalaire couches grise et brune

 

Couche brune - Siliceuse

30% fer – 2,35 m.

 

Intercalaire couches brune et noire

 

Complexe couches noire et verte - Siliceuse

28% fer – 2,60 m.

 

Marnes sous la formation ferrugineuse

 

 

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